Alors que le Festival de Cannes bat son plein, explorez le cinéma mondial à travers notre vitrine du moment, mêlant essais et littérature.
La Fée-Cinéma est le récit autobiographique d'Alice Guy : première femme cinéaste du monde. Écrire vite. Raconter son enfance, d'abord : la jeune Alice est élevée entre le Chili, la Suisse et la France. Puis le pensionnat et la vie à Paris. Suivent des études de sténographie, avant qu'elle ne devienne en 1895 la secrétaire de Léon Gaumont au Comptoir général de Photographie. C'est à la suite de la première projection du cinématographe des frères Lumière qu'Alice a l'idée de tourner de courtes fictions pour soutenir la vente des caméras Gaumont. Déjà «mordue par le démon du cinéma», elle n'a qu'une obsession : raconter des histoires en réalisant ses propres films, dont le plus célèbre, La Fée aux choux, considéré comme le premier film de fiction... Longtemps effacée de l'Histoire, Alice Guy décrit ici avec précision les débuts du cinéma, la magie des accidents, des expérimentations et autres bouts de ficelle. Sans détour et sans romance, d'une écriture intime et urgente, elle dit la beauté du 7? art qu'elle a «aidé à mettre au monde» ; elle se réhabilite. Elle meurt en 1968 et ses Mémoires, pourtant achevés en 1953, ne seront publiés qu'en 1976.
Dans ce journal, tenu durant la préparation du festival de Cannes, Thierry Frémaux nous convie au centre de ce qui fait battre le coeur du cinéma mondial : le plus grand festival au monde qui lui est consacré, ses récompenses et l'extraordinaire vitrine qu'il offre au septième art. On y vit au rythme des équipes techniques, du jury, des journalistes, des artistes, de leurs agents... Mais ce journal est aussi l'occasion pour celui qui dirige également l'Institut Lumière de Lyon de nous raconter sa plus grande passion, son dévouement de toute une vie.
Lorsqu'elle disparaît en 1990, Delphine Seyrig n'est plus cette figure de proue du cinéma d'auteur mondial qu'elle fut durant toutes les années 60 et 70, de Marienbad au Charme discret de la bourgeoisie.
Les années 80 ne l'ont pas aimée ; dans cette décennie de restauration formelle et idéologique, son parcours, esthétique ou politique, paraissait trop radical. C'est peu dire que le temps a joué en sa faveur. La postérité a validé ses choix d'actrices les plus aventureux (chez Akerman ou Duras). Son oeuvre de cinéaste est redécouverte avec un intérêt croissant. Ses prises de position publiques, aux avant-postes de la lutte féministe, circulent plus que jamais sur les réseaux.
Quelles traces de son court passage laisse l'astre Seyrig ?
Tel sera l'objet de cet essai admiratif et amoureux.
Quelle image du futur Blade Runner de Ridley Scott a-t-il inventée ? Pour quelle raison Pier Paolo Pasolini a-t-il préféré tourner L'Évangile selon saint Matthieu en Italie après des semaines de repérage en Palestine ? Comment Jacques Demy et son décorateur Bernard Évein ont-ils métamorphosé la ville de Rochefort ? Pourquoi les plafonds sont-ils aussi bas dans Le Procès d'Orson Welles ?
Ce livre propose aux cinéphiles comme aux futurs professionnels du cinéma d'approcher les grands enjeux du décor. Particularités du cinéma vis-à-vis du théâtre et de l'architecture, incidences du tournage en studio ou en décors naturels, représentations du passé et du futur, trucages analogiques et numériques... Autant de grands thèmes qu'aborde Jean-Pierre Berthomé avant de consacrer treize études de cas à des films exemplaires de l'histoire du cinéma.
Spécialiste du décor de cinéma, Jean-Pierre Berthomé a écrit plusieurs livres et donné de nombreux enseignements, en France ou à l'étranger, sur ce sujet. Il est aussi l'auteur d'ouvrages sur Jacques Demy, Orson Welles ou Max Ophuls.
En 1955, françois truffaut rencontre alfred hitchcock pour les cahiers du cinéma.
En 1962, jules et jim vient consacrer son talent de cinéaste et il prépare la peau douce (1964), de son aveu même le plus hitchcockien de ses films. aux etats-unis, hitchcock, avec frenzy (1962), est au faîte de sa créativité et de son succès. mais les critiques restent réticents. naît alors l'idée du " hitchbook " : un livre dont truffaut serait l'initiateur, le " provocateur " même, et qui révèlerait la vraie nature de l'homme, vulnérable, sensible, et aussi les secrets perdus que détiennent les grands cinéastes qui ont commencé à l'époque du muet.
Hitchcock accepte le principe de répondre à 500 questions portant exclusivement sur sa carrière. pendant cet entretien qui va durer 4 ans, truffaut va l'interroger à la façon dont oedipe allait consulter l'oracle. il tentera d'élucider à travers toute l'oeuvre de hitchcock les mécanismes de ce " langage d'émotion " qui est le ressort de son style inimitable et le classe dans la catégorie des " artistes inquiets comme kafka, dostoïevski ou poe ".
Le " hitchbook " paraît en 1967. après la disparition de hitchcock, le 2 mai 1980, françois truffaut complète la première édition par un chapitre sur ses derniers films et une courte préface en guise de long adieu : " l'homme était mort mais non le cinéaste, car ses films, réalisés avec un soin extraordinaire, une passion exclusive, une émotivité extrême masquée par une maîtrise technique rare, n'en finiraient pas de circuler, diffusés à travers le monde, rivalisant avec les productions nouvelles, défiant l'usure du temps, vérifiant l'image de jean cocteau parlant de proust : " son oeuvre continuait à vivre comme les montres au poignet des soldats morts ".
CLÉO : J'en étais sûre. C'est grave, n'est-ce pas ? IRMA : Oui, c'est grave, mais il ne faut rien exagérer. Tirez encore une carte. Il faut réfléchir, il faut voir. Cléo tourne une carte. C'est le Squelette. Cléo, une chanteuse à qui l'on suspecte un cancer, appréhende les résultats de ses analyses médicales. Au cours d'une attente interminable, vécue minute après minute, l'héroïne déambule dans le Paris des années 60. De la rue de Rivoli au Dôme, de Vavin au parc Montsouris, Cléo considère le monde qui l'entoure d'un oeil nouveau. Tic, tac, une tension subtile et précise grandit peu à peu. On vit l'errance angoissée du personnage en temps faussement réel, de 5 à 7, jusqu'au verdict. Publié dans la collection «Blanche» en 1962, le scénario d'Agnès Varda va bien au-delà du document de travail. Poétique et fantasque, il interroge l'inexorabilité du temps qui passe. Illustré par des photogrammes restaurés d'un des films les plus célèbres de la Nouvelle Vague, le deuxième d'Agnès Varda, ce livre raconte l'histoire d'une époque libre et inquiète.
Un regard unique sur le processus créatif de Jane Campion, à travers une série d'entretiens réalisés depuis ses débuts à ses projets les plus récents par Michel Ciment, auteur de nombreux livres de référence dans le domaine du cinéma.
Chaque chapitre contient l'analyse d'un film, des courts métrages réalisés pendant ses études de cinéma à l'Australian Film Television and Radio School à son dernier film The Power of the Dog (2021). Une étude biographique et un essai général mettent son oeuvre en contexte.
L'âge d'or de Hollywood possède aussi sa légende noire, sur laquelle personne n'a écrit avec autant de brio que Kenneth Anger. Addictions, viols, meurtres, manipulations en tous genres, procès... aucune des grandes stars du cinéma n'a échappé au scandale : Chaplin et ses nymphes, Lana Turner et son amant poignardé, Marlene bisexuelle, Erich von Stroheim et ses orgies démentielles... Kenneth Anger raconte chacune de ces histoires, avec un mélange d'amour, d'humour et de cruauté, qui annonce - en même temps qu'il dénonce - la presse de caniveau et les phénomènes contemporains du «people» et du «trash». Petit-fils d'une costumière de Hollywood, lui-même enfant-acteur, Kenneth Anger est l'auteur de films dont l'originalité radicale a influencé des cinéastes comme Lynch, Scorcese ou Fassbinder. Aux marges du cinéma, ou pendant les sixties aux côtés des Rolling Stones, il a contribué à définir l'esthétique la plus sulfureuse de la deuxième moitié du 20e siècle. C'est à Paris que Kenneth Anger avait conçu et fait paraître - en 1959 chez Pauvert - une version embryonnaire de Hollywood Babylone, son unique livre, publié intégralement aujourd'hui pour la première fois en français.
Agnès Varda, Louis Malle, Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Chabrol, Eric Rohmer...
Ils sont tous là, les réalisateurs, scénaristes, acteurs, producteurs, personnes réelles devenus personnages du roman de Patrick Roegiers : le plus beau casting imaginable, mis en scène par l'auteur dans ce « cinéroman » virtuose qui estompe avec malice les frontières entre le réel et l'imaginaire, l'écriture et l'écran, les mots et les images.
A travers une bonne quinzaine de films dont l'auteur dévoile ici les coulisses, on découvre les conceptions du cinéma qu'ils défendent et les partis pris esthétiques qu'ils incarnent. A chacun son monde.
La Nouvelle Vague a eu ses exégètes et ses laudateurs (autant que ses détracteurs), mais elle attendait son grand « filmroman ». Le voici. On n'a jamais rien écrit de plus passionné, enlevé, inventif, savant et ludique sur la Nouvelle Vague et sa vaste mouvance des années 1960, 1970 et 1980 : on rit, on s'attendrit, on s'étonne, on applaudit à ce tour de force.
De Rivette à Pialat, Sautet et Resnais (on déborde ici le lit de la Nouvelle Vague proprement dit), des Cahiers du cinéma à l'orée des années 2000, c'est toute une époque qui ressurgit avec des figures que l'on croyait familières mais que l'on regarde sous un jour nouveau.
« On connait la chanson », direz-vous ? Eh bien non, on ne la connait pas : jamais plus vous ne verrez du même oeil Jean Seberg ou Brigitte Bardot, Belmondo et Gabin, Maurice Ronet, Michel Bouquet et Stéphane Audran, Jean-Pierre Léaud ou Delphine Seyrig, Michel Piccoli ou Michael Lonsdale, Romy Schneider, Sami Frey, Yves Montand, André Dussollier, Jean-Pierre Bacri...
Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo déambulant sur les Champs-Élysées dans À bout de souffle, Jean-Pierre Léaud fuyant son enfance délinquante sur une plage de Normandie dans Les Quatre Cents Coups : autant d'images qui incarnent la mythologie de la Nouvelle Vague.La liberté scandaleuse de Brigitte Bardot dans Et Dieu créa la femme avait ouvert la voie en 1956. Entre 1959 et 1962, de jeunes cinéastes - François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, Éric Rohmer... - changent le visage du cinéma français. Ils imposent à l'écran, stylisés, des gestes, des attitudes, des apparences, des manières d'être, d'aimer, dans lesquels se reconnaissent d'emblée les spectateurs de leur génération.Mouvement de cinéma, mouvement de jeunesse : c'est ce moment unique de l'histoire culturelle française que retrace et analyse Antoine de Baecque.
On se souvient de la légendaire robe soulevée par le vent de Marilyn Monroe dans Sept ans de réflexion ou encore du bikini de Halle Berry, la célèbre James Bond girl, dans Meurs un autre jour. Devenues cultes, ces scènes ont marqué l'histoire du cinéma. De quoi ces images sont-elles le nom ? Depuis toujours, les femmes sont filmées comme des objets de plaisir, les privant de pouvoir au profit du regard masculin et de ses désirs. Pour faire face à ce male gaze majoritaire, Iris Brey montre comment s'est élaboré un regard féminin au cinéma et interroge le sens caché des images. Un essai crucial déjà considéré comme un classique.
Truffaut disait : « Le cinéma, c'est de l'art de faire faire de jolies choses à de jolies femmes. » Cette véritable encyclopédie du 7e art entrelace ainsi joyeusement les films et les actrices françaises des années 50 à nos jours. Dans des pages pleines de vie, Jean-Michel Parker décrit le parcours de 30 comédiennes merveilleuses et inoubliables, comme Romy Schneider, Annie Girardot, Simone Signoret, Brigitte Bardot. Il s'entretient aussi avec Anouk Aimée, Françoise Fabian, Brigitte Fossey, dans des pages d'une sincérité désarmante, qui dévoile les coulisses, les amitiés cachées et les guerres secrètes d'un certain cinéma français qui peut-être, a disparu à jamais. Écrivain, cinéphile, conteur intarissable du 7e art, et complice de toujours de Dominique Besnehard, Jean-Michel Parker réalise ici un tour de force en faisant revivre sous nos yeux l'une des plus riches époques du cinéma français.
«On descend tous de Méliès !»Martin Scorsese384 pages et 500 illustrations sur la vie et l'oeuvre de Georges Méliès de la naissance du cinéma à la postéritédu maître des films à «trucs».Avec une préface inédite de Martin Scorsese et des témoignages et citations de : David Wark Griffith, Sergueï Eisenstein, Charles Pathé, Luis Bunuel, Jean Renoir, René Clair, Marcel L'Herbier, Jean Epstein, Man Ray, Jean Cocteau, Henri Langlois. Georges Franju, Jean-Luc Godard, Norman McLaren, Edgar Morin, George Lucas, Guillermo del Toro, Alfonso Cuarôn, Christopher Nolan, Abel & Gordon, Jean-Pierre Jeunet, Olivier Assayas, Tim Burton, Rob Legato, Luc Besson et Bruno Podalydès.
Capri et Le Mépris de Godard, Monument Valley et les westerns de John Ford, Paris et Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, cet atlas invite à parcourir, continent par continent, les villes les plus emblématiques, mais aussi des terres inattendues.
Pour chaque film, richement illustré de photos et de cartes, les auteurs présentent l'oeuvre, sa place dans l'histoire du cinéma et les décors, qu'ils soient réels ou non, comme la Cité interdite intégralement reconstruite en Espagne pour Les 55 Jours de Pékin.
Dans ce tour du monde, les auteurs montrent les liens que tissent le cinéaste avec les lieux, à l'instar de Woody Allen et New York. Ils rendent également hommage aux monuments incontournables telle la Statue de la Liberté (Ghostbusters 2, X-Men, Le Jour d'après...) ou encore la planète Mars.
Dès l'apparition des premiers films, il y a eu des affiches pour les promouvoir auprès du public, faisant de ce support une forme de publicité ultime.
Si elles représentent à l'origine le thème principal du film- aventure, amour ou frissons-, avec l'ascension du vedettariat, les affiches ont commencé à mettre en avant les stars et leurs styles de vie, notamment à Hollywood.
A travers ce puissant support, s'entrecroisent histoire de l'art et impératifs commerciaux, évolutions techniques et clauses de représentation des vedettes, jusqu'à devenir au fil du temps, une forme d'art en soi.
L'affiche est aujourd'hui objet de collection : sa puissance tient autant à son efficacité immédiate qu'à l'aura que lui attribuent l'histoire du cinéma et la nostalgie de son public.
Illustré de près de 400 reproductions, cet ouvrage retrace l'histoire créative et commerciale des affiches de film, décennie par décennie jusqu'à la fin des années 90.
Depuis la promotion du personnage de Charlot, jusqu'à la création de la légende de Greta Garbo, en passant par le rôle de l'affiche à l'ère du numérique, découvrez comment le graphisme s'est mis au service du 7ème art pour séduire les spectateurs des salles obscures.
Dans sa généralité, l'existence du cinéma pose un certain nombre de questions théoriques qui sont abordées dans la seconde partie de l'ouvrage.
Mais le cinéma est d'abord, essentiellement, un ensemble ouvert de possibilités, créées et réalisées par les oeuvres d'art cinématographiques qui exigent d'être envisagées, ne serait-ce que de manière très schématique, dans leur diversité historique.
Dans ce parcours rapide, il ne s'agit pas d'un « catalogue », d'une volonté de « tout dire », de « nommer » beaucoup de réalisateurs et de films.
Mais de « dire le tout », de donner une vision d'ensemble à la fois analytique et synthétique du cinéma, d'un point de vue historique et esthétique, depuis la formation de l'expression cinématographique jusqu'au cinéma contemporain.
«L'enfant était né vieil enfant et du coup, l'enfant n'était jamais devenu adulte. Il évoluait dans le monde des adultes comme un vieil enfant, et y arrivait mal. Le vieil enfant se disait que si sa mère disparaissait, il n'aurait plus nulle part où revenir.L'enfant à l'adolescence avait fait les quatre cents coups, puis à l'âge adulte n'importe quoi mais savait qu'il pouvait toujours revenir.L'enfant, c'est elle, c'est moi. Et maintenant je suis vieille, je vais avoir soixante ans. Et même plus. Et j'en suis toujours là. Je n'ai pas d'enfant. Un vieil enfant ne fait pas d'enfant. Qu'est-ce qui va me retenir à la vie après.»Dans cet autoportrait écrit à vif, dans la brûlure, l'intensité et l'âpreté du quotidien, Chantal Akerman nous confie la matière même de toute son oeuvre. Les mots sont autant d'images accolées entre elles, scotchées, coupées ; c'est l'écriture comme un montage en cours, le cinéma n'est jamais loin. C'est le même langage que la vie. L'autrice dévoile avec pudeur et douleur la relation avec sa mère, avec sa compagne, avec sa propre folie, qui la guette. Ma mère rit est une magnifique plongée dans les joies, les blessures ; dans le coeur de la réalisatrice.
Des années folles à la Nouvelle Vague, de l'âge d'or du muet à l'avènement de la télévision, le cinéma devient un véritable phénomène de civilisation. Art populaire et universel qui bouleverse les modes de perception, symbole de la modernité et symptôme d'une accélération sociale sans précédent, vecteur de nouvelles visions du monde, créateur de mythologies collectives, caisse de résonance de l'Histoire, il attire dans les salles obscures, des années1920 aux années1960, jusqu'à vingt milliards de spectateurs par an. Il est «usine de rêves», «symphonie visuelle», «ballet mécanique» ou «culte de la distraction», ne cessant, avant que n'apparaisse un discours critique spécialisé, de susciter rejet passionné ou fascination. C'est ce dont témoignent les quelque cent vingt textes rassemblés ici ; un recueil international où dialoguent poètes et philosophes, cinéastes, essayistes et sociologues - de Griffith ou Eisenstein à Rossellini, de Ford à Truffaut, d'Aragon à Miller, de Pirandello à Dos Passos, d'Artaud à McLuhan, de Sartre à Benjamin ou Malraux...
«Trouvez-moi une autre blonde ! » aurait hurlé Harry Cohn, le puissant patron de la Columbia. Nous étions le 4 août 1962 et Marilyn Monroe venait de mourir.
En réalité, les studios cherchaient « une autre blonde » depuis dix ans. Les producteurs ont tous rêvé d'une nouvelle Marilyn, aussi désirable et rentable que l'originale, mais plus ponctuelle et disciplinée. Elles s'appelaient Jayne Mansfield, Diana Dors, Mamie Van Doren... et elles apprenaient à marcher, à parler et chanter comme Marilyn. La plupart de ces « ombres » ont été broyées par un système impitoyable et des démiurges qui ont cru pouvoir créer des comédiennes comme autant de produits manufacturés. Ombres de Marilyn rend hommage à ces femmes oubliées, à travers dix portraits, comme autant de chapitres d'un roman noir californien.
Un classique des livres de cinéma, Faire un film se présente à la fois comme les mémoires de Sidney Lumet et comme un guide possible pour aspirant réalisateur. En 13 chapitres, il décrit minutieusement toutes les étapes de la conception d'un film, de la lecture du scénario jusqu'à la sortie en salles. Pour cela, Lumet s'inspire de sa propre expérience, en nourrissant son propos d'anecdotes liées aux tournages de ses films. Il s'agit avant tout du témoignage d'un cinéaste chevronné qui pousse le lecteur désireux de tourner un film à se poser les bonnes questions, comme par exemple :
Comment choisir un script ? Quelle focale, quel angle de caméra adopter pour telle ou telle scène ?
Sans jargon et avec humour, Faire un film mêle habilement conseils, analyse, récit, descriptions et anecdotes.
Portraits de 40 étoiles emblématiques qui ont fait Hollywood.
De Charlie Chaplin à Leonardo DiCaprio, nombre d'acteurs ont été non seulement d'immenses vedettes, mais aussi des figures emblématiques dont la vie et les interprétations ont défrayé la chronique et marqué l'imaginaire. La star illumine et attire le public avant de demeurer dans la mémoire collective, astres furtifs ou monuments marquant plusieurs générations de cinéphiles à l'instar de Marlon Brando, John Wayne, Elizabeth Taylor, Jane Fonda ou plus récemment George Clooney et Meryl Streep. Beaucoup ont été en pointe dans les grands combats politiques et sociétaux du " siècle d'Hollywood " (1920-2020), de la lutte contre le racisme au féminisme en passant naturellement par le récit critique ou héroïque des guerres (mondiales, Vietnam) et la défense des minorités. Le présent ouvrage raconte avec un rare bonheur d'écriture leurs vies privées et publiques tout en faisant une large part à leur travail d'acteur proprement dit, ce que l'on nomme la persona qui leur confère leur aura singulière. L'ensemble forme une véritable histoire du cinéma racontée à travers des portraits biographiques riches en anecdotes, portés par un journaliste historien d'envergure. Il offre en creux une chronique de la célébrité, voulue et magnifiée par le 7e art, avant que la disparition des " monstres sacrés " et le triomphe des superproductions déshumanisées n'interrogent sur sa pérennité.
Sont notamment et successivement croqués : Greta Garbo, Clark Gable, Humphrey Bogart, John Wayne, Ava Gardner, Kirk Douglas, James Dean, Marilyn Monroe, Paul Newman, Faye Dunaway, Clint Eastwood, Dustin Hoffman, Jack Nicholson, Robert De Niro, Tom Cruise, Denzel Washington, Nicole Kidman...et bien d'autres.
Un livre où le bonheur de lecture va de pair avec la richesse de l'information.
Non content d'être l'un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c'est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu'il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations - un director's cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant. Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.
Figure mythique de l'Âge d'or d'Hollywood, Errol Flynn (1909-1959) est un acteur incontrôlable, scandaleux et charismatique, très éloigné des vedettes calibrées des temps modernes. Un homme à tout point de vue « incorrect », dont les confessions sembleront aujourd'hui plus spectaculaires et détonnantes qu'à l'époque de leur parution.
Dans ses Mémoires posthumes, parus un an après sa mort, Flynn révèle tout de sa vie d'aventurier des mers, de ses conquêtes, de ses mensonges, de ses pitreries, de son alcoolisme. À lui seul, il incarne l'ambivalence du mythe hollywoodien.