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Dante ; la vraie vie de Dante, 1265-1321
Alessandro Barbero
- Flammarion
- 17 Février 2021
- 9782081519336
«Je ne cherche pas à expliquer pourquoi, sept cents ans après la mort de Dante, il vaut encore la peine de lire La Divine Comédie : je raconte la vie d'un homme du Moyen Âge, qui eut des parents, des oncles, des tantes et des grands-parents, qui alla à l'école, tomba amoureux, se maria et eut des enfants, s'engagea dans la politique et fit la guerre, connut des succès et des malheurs, la richesse et la pauvreté. Sauf que cet homme est l'un des plus grands poètes qui aient jamais foulé la terre.» C'est ainsi que l'auteur de cette biographie trépidante nous plonge au coeur de la société violente et multiforme du XIIIe siècle, retraçant ici une bataille au côté d'un Dante chevalier, dévoilant là les mystères entourant son mariage alors qu'il était encore enfant.Dante fut un citoyen aisé de Florence, la plus riche ville italienne, c'est-à-dire, à l'époque, la plus riche d'Europe. Une ville guelfe, protégée par le pape, amie du roi de France, où l'on trouvait en abondance argent, immigrants, commerces, chantiers... Dante, lui, ne s'intéressait pas aux affaires, il vivait de rentes et pouvait s'adonner à ses passions, l'étude et l'écriture. Vers l'âge de trente ans, il se découvrit une autre passion, la politique, et s'y jeta à corps perdu - ce qui lui valut le bannissement de la ville.En associant la rigueur historiographique à la clarté de l'écriture, comblant les lacunes des précédentes biographies, Alessandro Barbero brosse le portrait vivant d'un homme de son temps, éloigné de la sacralisation du Poète à laquelle nous sommes habitués.
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Poète à la barre
Alessandro Barbero
- Éditions du Rocher
- Litterature Rocher
- 23 Août 2007
- 9782268062778
gabriele d'annunzio (1863-1938), l'un des premiers poètes d'italie, fut tour à tour romancier décadentiste, ascète, hédoniste, inventeur de parfums, bâtisseur de palais, révolutionnaire, député, cinéaste, exilé, amant des plus célèbres femmes de son temps, colonel, aviateur héroïque, prince de monte nevoso.
parmi toutes ses vies, la plus extraordinaire est sans doute celle qu'il mena à fiume, de septembre 1919 à décembre 1920. après avoir conquis la ville les armes à la main, il y proclame la régence italienne du carnaro et rédige la première - et dernière - constitution poétique de l'histoire. pendant une longue année, intellectuels, patriotes, utopistes, anarchistes, bolchevistes, fascistes, drogués, prostituées, damnés de la terre se donnent rendez-vous dans cette ville libre mais assiégée, pour y réaliser leur rêve ou y suivre leur cauchemar - jusqu'à l'assaut final.
fiume redevient ainsi la cité enchantée où tout est possible, où les artistes se font soldats et les légionnaires poètes. ceux qui ont connu l'horreur des tranchées veulent que la fête dure infiniment. dans l'éclat des nuits, des cérémonies grandioses, des audacieux coups de main, dans l'ombre des trafics et des complots, les corps se mêlent, les esprits s'aiguisent. tour à tour ironique, prophétique ou désespéré, face à la souffrance et à l'absurdité du monde, d'annunzio tente, en dépit du temps qui presse, de faire de l'esthétique la morale de son gouvernement, et de sa défaite un triomphe littéraire.
alessandro barbero, historien des mondes qui basculent, romancier des chants du cygne, dresse le portrait criant de vérité d'un homme vieillissant - le poète par excellence - qui ne sait plus résister à ses démons, mais veut encore incarner pendant quelques mois ce génie qui subjugua son temps.
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La bonne vie ou les aventures de Mr Pyle, gentilhomme
Alessandro Barbero
- Gallimard
- 23 Janvier 1998
- 9782070745333
On était dans la sixième année de la présidence de Jefferson, et Washington n'était encore qu'un village marécageux. En Europe, le vieil empire autrichien chancelait, la Prusse se liguait contre tous. Bonaparte venait de se sacrer empereur, et il ne menaçait pas seulement de dévorer l'Angleterre mais d'engloutir l'Amérique. Voilà pourquoi, le 13 juillet 1806, un gentilhomme de Baltimore débarque au port d'Amsterdam et se procure un carrosse rapide pour gagner Berlin au plus vite. Ce livre est le journal de son voyage, écrit sur des tables d'auberges, dans des palais princiers, sur l'écritoire bringuebalante de sa voiture. Ambassadeur et espion, Mr Pyle sillonne l'Allemagne et la Pologne. Rien n'échappe à l'acuité de son regard : ni la cour ni la ville. Il rencontre rois, ducs, généraux, mais aussi paysans, fantassins, bas-bleus, courtisanes. Ses interlocuteurs, campés dans la vérité de portraits saisissants, se nomment Goethe, Fichte, Clausewitz, Potocki, Hoffmann. Entre Sterne et Stendhal, Alessandro Barbero fait revivre une époque qui savait qu'elle allait disparaître, mais voulait tirer, avant l'avenir, un dernier et grandiose feu d'artifice. Aussi ce roman d'histoire(s) culmine-t-il dans le récit hallucinant de la bataille d'Auerstedt, unique morceau de bravoure où le lecteur verra les fifres et les tambours émerger du brouillard, entendra les boulets de canon siffler autour de lui et sentira une inoubliable odeur de poudre.
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Venise, fin du XVIe siècle. Bianca, charmante blanchisseuse, et Michele, artisan maçon, viennent de se marier. Alors qu'ils mènent une vie humble et heureuse, Michel est injustement accusé par un aristocrate. Contraint de s'enfuir, il s'embarque alors comme rameur sur une galère et commence un immense périple en Méditerranée. Bianca, restée seule, est livrée à la crise économique qui sévit à l'époque à Venise.
Tout au long du roman, les deux histoires se mêlent. Celle de Michele qui a pris le large et qui, de Venise à Naples, de la Crète à Chypre, jusqu'à Constantinople où il débarque sur les terres du Sultan, parcourt le mare nostrum. D'une aventure à l'autre, il rencontre des pirates et des assassins, des marchands et des renégats, des musulmans et des juifs, etc. Au cours de son périple, Michele devient un homme courageux et astucieux.
À Venise, Bianca lutte pour sa propre survie. N'ayant pas d'argent, elle doit quitter la maison où elle vit avec sa belle-mère et devenir la servante de la terrible dame Faustina, puis mendiante, et enfin domestique auprès de la famille Bernardo.
Finalement, dame Clarice, intelligente et fière patronne de Ca' Bernardo, la prend sous sa protection. À travers l'histoire de Bianca, on découvre aussi un monde inattendu, fait de solidarité et d'entraide féminine, qui permettra à la jeune Pénélope de trouver la force d'attendre le retour de son amant.