Elle s'appelle Charlène, elle a dix-neuf ans, elle est en prison.
Une nuit de septembre, deux ans plus tôt, elle a tué Sarah, son amie d'école.
Parce que Sarah, belle, brillante, magnétique, exerçait un pouvoir sur tous ceux qui l'approchaient. Parce que son amitié pour la timide Charlène fut un émerveillement, un don inespéré de la vie.
Et puis vinrent les petites déceptions, les attentes, les souffrances. Et l'entraînement dramatique du désespoir et de la passion, retracé ici avec une vérité hallucinante par une romancière de dix-sept ans.
Anne-Sophie Brasme explore les méandres d'un état mal connu, cet « âge ingrat », antichambre de la vie d'adulte, jonché de tourments et d'excès. Elle évite l'écueil du déballage, les facilités du genre « premiers émois », et, dans un style sec, mène son histoire comme les dieux une tragédie antique, jusqu'au fratricide.
Etienne de Montéty, Le Figaro Magazine.
« Et je me demande par quelle fissure l'ombre pourrait entrer dans ma vie. » Virginia Woolf, Les Vagues.
Le récit d'une femme à deux moments de sa vie de mère - au commencement et vingt ans plus tard. Mais où est la limite entre le rêve et la réalité ? Qui rêve ?
Sylvia est la maman de Colombe. Malgré ce prénom choisi pour la paix qu'il inspire, Colombe n'est pas l'enfant sage dont Sylvia rêvait. Colombe a un caractère de feu. Une énergie dévorante. Sylvia, au contraire, est introvertie ; elle a besoin de silence, de solitude. De contrôle. Mais la force de Colombe menace sans arrêt son équilibre, lui interdit tout repos, et finit par la terrasser.
Aujourd'hui, Colombe a vingt ans, et tout va bien. C'est une jeune fille épanouie, étudiante fêtarde et sportive, qui s'apprête à entrer en école de police comme elle l'a toujours rêvé. Sylvia a tout préparé pour que sa fête d'anniversaire soit parfaite. Et tandis que la journée passe, ses pensées divaguent. Le passé refait surface : les moments doux et les éclats de rire, mais aussi les colères et les cris... Puis ce terrible souvenir de « l'accident », quand Colombe avait quatre ans. Jusqu'à ce qu'une ombre s'immisce dans cette journée ensoleillée et fasse trembler la réalité...
Bertier aimait Laure, Laure aimait Aurélien et Aurélien aimait la vie. Ils étaient jeunes et sans doute pouvaient-ils encore espérer qu'avec le temps ce triangle amoureux revisité finisse par trouver son équilibre. Il n'en fut rien. Devenue écrivain, Laure Narsan n'a pourtant jamais évoqué cette période de sa vie dans son oeuvre. Dix-sept romans, mais pas une ligne sur les nuits blanches à Saint-Germain-des-Prés, les après-midis studieux à la bibliothèque Sainte-Geneviève, les interminables journées de vacances sur l'île d'Oléron. Que s'est-il passé ? À bientôt soixante-cinq ans, Laure entame ce qui sera sans doute son dernier livre. Et accepte enfin, après quarante ans et dix-sept succès de librairie, d'affronter le passé.
Élégant et bien construit, ce livre a le charme et le parfum de la jeunesse perdue. Claire Julliard, L'Obs.
Marica Barbier est une jeune femme d'une vingtaine d'années qui mène une vie parisienne solitaire et banale. Mais Marica n'est pas comme les autres : sa bouche difforme la rend définitivement laide à ses yeux et la condamne à la solitude. Jusqu'au jour où elle répond à une petite annonce : « Photographe cherche personnes à particularités physiques » et rencontre ainsi Joachim Kellermann, un quadragénaire tourmenté et fasciné par les « monstres ». Marica devient son modèle, puis sa maîtresse et se consacre avec délice à cette histoire étrange, où se mêlent le sexe et l'effroi. et le monstre n'est bien sûr pas celui qu'on croit.
Anne-Sophie Brasme livre ici un second roman délicat, efficace et cruel qui ravira ceux qui l'attendent depuis trois ans - et ils sont nombreux.
Dépression du post-partum, charge maternelle, fatigue extrême, inégalité dans la répartition de la sphère domestique... 8 autrices reconnues partagent le déclic féministe qui a accompagné leur expérience de la maternité, un recueil de récits intimes illustré avec délicatesse pour libérer la parole sur le sujet.
Cinq ans après la vague #metoo qui a relancé le débat féministe et remis la libération de la parole à l'ordre du jour, cinq ans après la bande dessinée choc de la dessinatrice Emma qui a popularisé le concept de charge mentale, les mères mettent-elles au monde des bébés dans un monde égalitaire ? Apparemment pas constatent avec stupeur les huit autrices de ce recueil confrontées à une réalité loin de l'image d'Epinal de la mère parfaite et sa vie sans nuages qu'elles pensaient vivre. Comment traverser l'expérience de la maternité quand celle-ci se révèle une plus grande épreuve que prévue ? Pourquoi a-t-on tant de mal à parler des difficultés maternelles lorsqu'on y fait face personnellement ? Comment se détacher d'un récit collectif qui passe sous silence les inégalités dans la parentalité ? Une prise de conscience qui mène à un déclic féministe dont les autrices nous livrent le récit, chacune avec sa plume acérée et au travers de sa propre histoire.
Ces témoignages émouvants dans lesquels de nombreuses femmes se retrouveront permettront de démystifier la maternité et de penser autrement le rôle de mère, car il est temps de poser un regard féministe sur l'intime. Les autrices contribuent ainsi à la libération de la parole sur la maternité, sujet resté dans l'angle mort du féminisme durant des années, et s'ouvrent ici sur des sujets variés : dépression du post-partum, charge maternelle, fatigue extrême, éducation égalitaire, parentalité queer.
- Camille Abbey lève le tabou social qui entoure la fatigue des mères.
- Anne-Sophie Brasme : après avoir frôlé le burn-out maternel, elle s'attaque au mythe de la mère parfaite qui élève un « enfant réussi ».
- Elodie Font : après un parcours de PMA, elle questionne le rapport ambivalent qu'elle s'est mise à entretenir avec son corps depuis qu'elle est mère.
- Renée Greusard raconte comment sa dépression post-partum lui a fait prendre conscience de la charge affective et mentale qu'elle portait, avant de s'en libérer - Julia Kerninon parle de l'équilibre de vie pro-perso mis à mal par l'arrivée de son bébé, et du déclic féministe qui lui a permis de reprendre le pouvoir et revendiquer sa carrière.
- Gabrielle Richard : ayant construit une famille queer, elle s'interroge sur les attentes sociétales et patriarcales derrière le mot « maman », qui norment le rôle de parent.
- Claire Tran nous confie la difficulté d'adopter une éducation non sexiste, et le déclic qui l'a poussée a cofonder l'association Parents féministes.
- Illana Weizman traite de l'injonction au silence qui est faite aux jeunes mères par la société, et qui l'a conduite à prendre la parole sur les réseaux et à cocréer le hashtag #MonPostPartum.