Pourquoi les Cahiers de prison d'Antonio Gramsci sont-ils si souvent cités et pourtant toujours si peu lus? La cause est-elle à chercher dans leur caractère fragmenté et volumineux à la fois? Tient-elle à l'oubli des références qui sont celles de la culture de Gramsci? Se comprend-elle par le peu de connaissance que nous avons de la vie de cet intellectuel engagé dans les combats de son temps? S'explique-t-elle par un message philosophique et politique aujourd'hui moins audible? Peut-être... mais il semble avant tout que l'oeuvre majeure de Gramsci pâtisse de la surimposition des interprétations aux dépens de la lecture directe des textes.L'objectif de cette anthologie est de remédier à cette difficulté en permettant une saisie plus facile, plus immédiate et surtout la plus complète de la pensée gramscienne affranchie des gloses qui l'entourent et qui parfois la dénaturent ainsi que des réductions à quelques formules répétées à l'envi.
Élève modèle pour les enseignants, esprit à étouffer pour le régime fasciste, homme libre malgré sa détention, Gramsci transmet avec bienveillance sa passion de comprendre. L'intellectuel devenu la conscience morale de l'Italie se révèle dans ses lettres un père sévère et d'autant plus émouvant qu'il montre à distance le chemin de l'étude et de la connaissance à ses amis, neveux et enfants, ainsi qu'à chacun de nous.
Haïr l'indifférence, c'est à la fois haïr l'acceptation des choses comme elles vont et détester la confiance faite aux experts, qui n'est autre que la paresse qui contribue au cours des choses.
L'indignation ne suffit pas, si elle n'est que simple mouvement du coeur. Elle commande l'analyse.
Les axes de réflexion de ce regroupement de textes sont autant de pistes pour aujourd'hui : la politique et les politiques ; l'éducation des peuples ; la liberté et la loi ; les maux de l'État italien ; contre la guerre. Des textes qui remontent pourtant presque tous aux années 1917 et 1918. C'est à cette époque que Gramsci forge les principaux éléments de sa théorie.
« L'élément populaire sent , mais il ne comprend ou ne sait pas toujours. L'élément intellectuel sait , mais il ne comprend pas toujours, et surtout il ne sent pas toujours. Les deux extrêmes sont par conséquent la pédanterie et le philistinisme d'un côté, la passion aveugle et le sectarisme de l'autre. Non que le pédant ne puisse être passionné, au contraire ; la pédanterie passionnée est tout aussi ridicule et dangereuse que le sectarisme et la démagogie les plus effrénés. L'erreur de l'intellectuel consiste à croire qu'il puisse savoir sans comprendre, et spécialement sans sentir, et sans être passionné (non seulement du savoir en soi, mais de l'objet de ce savoir), autrement dit cette erreur consiste à croire que l'intellectuel puisse être tel (et non un pur pédant) s'il est séparé et détaché du peuple-nation, c'est-à-dire sans sentir les passions élémentaires du peuple, en les comprenant, et donc les expliquant et les justifiant dans la situation historique déterminée, et en les rattachant dialectiquement aux lois de l'histoire, à une conception supérieure du monde élaborée scientifiquement et d'une façon cohérente : le savoir ; on ne fait pas de politique-histoire sans cette passion, c'est-à-dire sans ce lien sentimental entre les intellectuels et le peuple-nation. »
ETAT, SOCIETE CIVILE, STRATEGIE.
LE MOMENT DE L'HEGEMONIE. L'UNITE DE LA THEORIE ET DE LA PRATIQUE. LES INTELLECTUELS. MACHIAVEL, LA POLITIQUE, LE PRINCE MODERNE ET LES CLASSES SUBALTERNES. PRODUCTION ET SEXUALITE
Ce livre réunit l'ensemble des textes que Gramsci a consacré au journalisme, dont certains n'avaient jamais été traduits en français. Ces textes, dont certains ont été écrits en prison, nous offrent une véritable réflexion critique sur la pratique, les moyens et les buts d'un journalisme engagé. Outil d'information, mais aussi de formation, pour Gramsci le journalisme est un facteur clé pour le développement d'une nouvelle hégémonie culturelle. Pour cet intellectuel, pleinement engagé dans les combats politiques de son temps, un journal doit expliquer les luttes en cours, mais surtout préparer les esprits à l'action. Alors que nous observons aujourd'hui une concentration des grands médias d'une ampleur inédite, mais aussi une multiplication de sites d'informations en lignes, indépendants et ouvertement engagés dans les luttes sociales et politiques sur fond de crise généralisée, ces textes nous permettent d'enrichir notre compréhension ainsi que notre pratique des médias.
Cet ouvrage rassemble un choix important de textes traitant de sujet divers (histoire, philosophie, politique...) de ce penseur et théoricien politique du XXe siècle, datant d'avant et pendant sa captivité.
Journal à numéro unique paru en février 1917, entièrement rédigé par Antonio Gramsci, La Cité future est une oeuvre inclassable publiée intégralement en français pour la première fois.
Fruit d'une pensée rigoureuse et inventive, ces textes vont du simple tract à l'article de fond, de l'aphorisme au billet d'humeur passionnée, du conseil de lecture à l'essai explorateur de pistes.
« Les socialistes ne doivent pas substituer un ordre à un ordre. Ils doivent instaurer l'ordre en soi. La maxime juridique qu'ils veulent réaliser est : possibilité de réalisation intégrale de sa propre personnalité humaine accordée à tous les citoyens ».
Trois principes, trois ordres
La première partie de ce volume est constituée par un choix d'articles publiés pour la plupart dans le quotidien du Parti communiste d'Italie dont Gramsci assurait la direction. Couvrant la période qui va du congrès de fondation du Parti communiste italien (Livourne, 21 janvier 1921) au départ de Gramsci pour Moscou, en mai 1922, ces textes sont surtout représentatifs de la «forte personnalité» de Bordiga. Dans la second moitié du volume on trouve la Correspondance de Moscou et de Vienne où il s'agit de former un nouveau «groupe dirigeant» qui évite au P.C.I. d'être exclu de l'Internationale communiste ou de se retrouver dans les vieilles ornières du parti socialiste italien.
Arrêté le 8 novembre 1926 et assigné d'abord à cinq ans de relégation dans une île, Antonio Gramsci sera condamné par le Tribunal spécial à 20 ans, 4 mois et 5 jours de prison : " Pour vingt ans nous devons empêcher ce cerveau de fonctionner ", déclarera le 4 juin 1928 le procureur fasciste. Pressentant que sa peine serait longue, le dirigeant communiste était heurtant déjà résolu à résister par l'étude. " Je suis obsédé - écrit il dès le 29 mars 1927 -par cette idée qu'il faudrait faire quelque chose für ewig... Je voudrais, suivant un plan préétabli, m'occuper intensément, et systématiquement de quelque sujet qui m'absorberait et polariserai, ma vie intérieure. " Le 8 février 1929. il entame son premier cahier. Les autres suivront, jusqu'en 1935. Les notes qui constituent l'ensemble des Cahiers de prison étaient connues jusqu'ici à travers les volumes de la première édition italienne (1948-1951), qui en réorganisaient la matière autour de quelques-uns des grands thèmes que Gramsci lui-même s'était proposé d'étudier : Intellectuels, Machiavel. Notes critiques sur un essai populaire de sociologie, Littérature populaire, Risorgimento italien, etc. Soucieuse au contraire d'offrir toutes les garanties scientifiques désirables et de respecter l'authenticité d'une oeuvre en train de se chercher et de s'écrire, la présente édition critique. tout comme la nouvelle édition italienne établie par V. Gerratana (1975), présente la suite des manuscrits originaux de Cahiers tels qu'ils se trouvent conservés dans les archives de l'Istituto Gramsci. Elle restitue ainsi la pensée de Gramsci avec toutes ses hésitations, ses détours et ses va-et-vient, et conserve le caractère fragmentaire et discontinu des textes en les présentant dans l'ordre même où ils ont été écrits.
On trouvera dans ce volume un choix d'articles de Gramsci couvrant les années 1914 -1920. Les «Écrits de jeunesse» (1914 -1918) illustrent d'abord, à partir du fameux article «mussolinien» de 1914, l'itinéraire socialiste du jeune Gramsci : l'opposition à la guerre et les influences zimmerwaldiennes, le contact de la classe ouvrière turinoise et le spectacle de ses combats, l'effort pour élaborer une voie originale au marxisme par un retour à des positions hégéliennes, la rencontre avec la Révolution russe et l'effort - ici aussi combien original - pour définir la révolution bolchevique comme une révolution sans jacobinisme, une révolution aussi contre Le Capital de Marx. Mais ce sont à coup sûr les textes de la période de L'Ordine Nuovo (1919 -1920) qui représentent le temps fort, le moment neuf de l'itinéraire gramscien. Il y a là, en effet, un effort pour définir et promouvoir un socialisme antiautoritaire, un socialisme par-en bas : sur la base, précisément, des Consigli di fabbrica (Conseils d'usine), organes d'auto-gouvernement que le prolétariat s'est donnés spontanément et qui, pendant un moment privilégié, constituent, face au Parti et aux syndicats, l'expression du mouvement réel. L'ouvrage s'achève avec l'année 1920 : après l'échec de l'occupation des usines, Gramsci, converti enfin à la nécessité de la scission, se prépare à participer, aux côtés de Bordiga, à la fondation du Parti communiste d'Italie.
Soucieuse d'offrir toutes les garanties scientifiques désirables et de respecter l'authenticité d'une oeuvre en train de se chercher et de s'écrire, la présente édition critique, tout comme la nouvelle édition italienne établie par V. Gerratana (1975), présente la suite des manuscrits originaux des Cahiers tels qu'ils se trouvent conservés dans les archives de l'I. G. Elle restitue ainsi la pensée de Gramsci, avec toutes ses hésitations, ses détours et ses va-et-vient, et conserve le caractère fragmentaire et discontinu des textes en les présentant dans l'ordre même où ils ont été écrits.
Arrêté le 8 novembre 1926 et assigné d'abord à cinq ans de relégation dans une île, Antonio Gramsci sera condamné par le Tribunal spécial à 20 ans, 4 mois et 5 jours de prison : «Pour vingt ans nous devons empêcher ce cerveau de fonctionner», déclarera le 4 juin 1928 le procureur fasciste. Pressentant que sa peine serait longue, le dirigeant communiste était pourtant déjà résolu à résister par l'étude. «Je suis obsédé - écrit-il dès le 29 mars 1927 - par cette idée qu'il faudrait faire quelque chose für ewig... Je voudrais, suivant un plan préétabli, m'occuper intensément et systématiquement de quelque sujet qui m'absorberait et polariserait ma vie intérieure.» Le 8 février 1929, il entame son premier cahier. Les autres suivront, jusqu'en 1935. Les notes qui constituent l'ensemble des Cahiers de prison étaient connues jusqu'ici à travers les volumes de la première édition italienne (1948-1951), qui en réorganisaient la matière autour de quelques-uns des grands thèmes que Gramsci lui-même s'était proposé d'étudier : Intellectuels, Machiavel, Notes critiques sur un essai populaire de sociologie, Littérature populaire, Risorgimento italien, etc. Soucieuse au contraire d'offrir toutes les garanties scientifiques désirables et de respecter l'authenticité d'une oeuvre en train de se chercher et de s'écrire, la présente édition critique, tout comme la nouvelle édition italienne établie par V. Gerratana (1975), présente la suite des manuscrits originaux des Cahiers tels qu'ils se trouvent conservés dans les archives de l'I.G. Elle restitue ainsi la pensée de Gramsci avec toutes ses hésitations, ses détours et ses va-et-vient, et conserve le caractère fragmentaire et discontinu des textes en les présentant dans l'ordre même où ils ont été écrits. On reconnaîtra pourtant, dans ces Cahiers 10, 11, 12 et 13, nombre de pages parmi les plus célèbres du Matérialisme historique et la philosophie de Croce, des Intellectuels et l'organisation de la culture et des Notes sur Machiavel.
La première partie de ce volume est constituée d'articles parus pour l'essentiel dans L'Unità et dans la III? série de L'Ordine Nuovo. Deux grands thèmes, souvent imbriqués, dominent cet ensemble : la crise du fascisme et la «bolchevisation» du Parti communiste d'Italie. Ouverte par l'assassinat de Matteotti le 10 juin 1924, la crise du fascisme se poursuivra jusqu'au discours de Mussolini du 3 janvier 1925 pour s'achever par la mise en place de la législation d'exception de 1926 dont Gramsci sera l'une des premières victimes. Convaincu que le fascisme et la démocratie constituent «deux aspects d'une même réalité», c'est en vain que Gramsci tente, tout au long de cette période, de faire du Parti communiste une force autonome, voire antagoniste, face à l'opposition démocratique organisée sous le nom d'«Aventin». Deux thèses, en effet, hypothèquent sa stratégie, interdisant au P.C. d'Italie de mettre à profit l'ébranlement du régime : la surestimation du «rôle historique» de la petite bourgeoisie qui aura ainsi mission de résoudre la crise et, plus encore, la conviction que, préalablement à toute initiative, la tâche de l'heure reste la transformation du Parti communiste. À dater du V? congrès de l'Internationale communiste, la «conquête gramscienne» du P.C. d'Italie, entreprise depuis 1923, s'identifie de fait avec sa «bolchevisation». C'est en utilisant toutes les ressources de l'appareil du parti et en jouant de l'appui de l'Internationale que Gramsci - nommé secrétaire général en août 1924 - fera triompher ses thèses au congrès de Lyon de 1926.La célèbre lettre d'octobre 1926 au Comité central du Parti communiste d'Union soviétique constitue le coeur d'un autre dossier - la deuxième partie de ce volume - consacré à la crise qui secoue alors le Parti bolchevique.La troisième partie, enfin, présente le texte auquel Gramsci était en train de travailler au moment de son arrestation : les Notes sur la question méridionale qui, développant certains thèmes esquissés dès 1923, introduisent déjà à la problématique des Cahiers de prison et témoignent, en quelque sorte, de l'absence de rupture entre les Écrits politiques et les Cahiers.
Lo sciopero generale del 2021 sarà eminentemente rivoluzionario. Non perché esso riuscirà a rovesciare lo Stato capitalistico (abbiamo dimostrato che la conquista dello Stato da parte dei proletari avverrà solo quando gli operai e i contadini avranno creato un sistema di istituzioni statali capaci di sostituire le istituzioni dello Stato democraticoparlamentare), ma perché inizierà un periodo di profondi rivolgimenti nella struttura economica attuale. La crisi del dopoguerra si inizierà il 2021. Finora i capitalisti, premuti dal governo, hanno concesso facilmente: hanno acconsentito a mantenere la produzione su un piano antieconomico per evitare la disoccupazione e la rivolta dei disperati. Non vorranno piú continuare, non potranno piú continuare. Lo sciopero diventerà la giustificazione di tutta una serie di misure di polizia industriale tendenti a ridare alla produzione la capacità di esprimere un profitto sicuro e abbondante. E naturalmente i giornali addosseranno ai socialisti rivoluzionari la responsabilità dei licenziamenti e delle serrate, e cercheranno di rompere la formidabile unità del proletariato.
La dottrina di Carlo Marx ha dimostrato anche ultimamente la sua fecondità e la sua eterna giovinezza offrendo un contenuto logico al programma dei piú strenui avversari del partito socialista, ai nazionalisti. Corradini saccheggia Marx, dopo averlo vituperato. Trasporta dalla classe alla nazione i principi, le constatazioni, le critiche dello studioso di Treviri; parla di nazioni proletarie in lotta con nazioni capitalistiche, di nazioni giovani che debbono sostituire, per lo sviluppo della storia mondiale, le nazioni decrepite. E trova che questa lotta si esplica nella guerra, si afferma nella conquista dei mercati, nel subordinamento economico e militare di tutte le nazioni a una sola, a quella che attraverso il sacrifizio del suo sangue e del suo benessere immediato, ha dimostrato di essere l'eletta, la degna Antonio Sebastiano Francesco Gramsci (Ales, 22 gennaio 1891 - Roma, 27 aprile 1937) è stato un politico, filosofo, politologo, giornalista, linguista e critico letterario italiano.
Nel 1921 fu tra i fondatori del Partito Comunista d'Italia, divenendone segretario e leader dal 1924 al 1927. Nel 1926 fu arrestato e incarcerato dal regime fascista. Nel 1934, in seguito al grave deterioramento delle sue condizioni di salute, ottenne la libertà condizionata e fu ricoverato in clinica a Roma, dove trascorse gli ultimi anni di vita. Considerato uno dei più importanti pensatori del XX secolo, nei suoi scritti, tra i più originali della tradizione filosofica marxista, Gramsci analizzò la struttura culturale e politica della società. Elaborò in particolare il concetto di egemonia, secondo il quale le classi dominanti impongono i propri valori politici, intellettuali e morali alla società, con l'obiettivo di saldare e gestire il potere intorno a un senso comune condiviso da tutte le classi sociali, soprattutto quelle subalterne.
Soucieuse d'offrir toutes les garanties scientifiques désirables et de respecter l'authenticité d'une oeuvre en train de se chercher et de s'écrire, la présente édition critique, tout comme la nouvelle édition italienne établie par V. Gerratana (1975), présente la suite des manuscrits originaux des Cahiers tels qu'ils se trouvent conservés dans les archives de l'I. G. Elle restitue ainsi la pensée de Gramsci, avec toutes ses hésitations, ses détours et ses va-et-vient, et conserve le caractère fragmentaire et discontinu des textes en les présentant dans l'ordre même où ils ont été écrits.
Arrêté le 8 novembre 1926 et assigné d'abord à cinq ans de relégation dans une île, Antonio Gramsci sera condamné par le Tribunal spécial à 20 ans, 4 mois et 5 jours de prison : «Pour vingt ans nous devons empêcher ce cerveau de fonctionner», déclarera le 4 juin 1928 le procureur fasciste. Pressentant que sa peine serait longue, le dirigeant communiste était pourtant déjà résolu à résister par l'étude. «Je suis obsédé - écrit-il dès le 29 mars 1927 - par cette idée qu'il faudrait faire quelque chose for ewig... Je voudrais, suivant un plan préétabli, m'occuper intensément et systématiquement de quelque sujet qui m'absorberait et polariserait ma vie intérieure.» Le 8 février 1929, il entame son premier cahier. Les autres suivront, jusqu'en 1935. Les notes qui constituent l'ensemble des Cahiers de prison étaient connues jusqu'ici à travers les volumes de la première édition italienne (1948-1951), qui en réorganisaient la matière autour de quelques-uns des grands thèmes que Gramsci lui-même s'était proposé d'étudier : Intellectuels, Machiavel, Notes critiques sur un essai populaire de sociologie, Littérature populaire, Risorgimento italien, etc. Soucieuse au contraire d'offrir toutes les garanties scientifiques désirables et de respecter l'authenticité d'une oeuvre en train de se chercher et de s'écrire, la présente édition critique, tout comme la nouvelle édition italienne établie par V. Gerratana (1975), présente la suite des manuscrits originaux des Cahiers tels qu'ils se trouvent conservés dans les archives de l'Istituto Gramsci. Elle restitue ainsi la pensée de Gramsci avec toutes ses hésitations, ses détours et ses va-et-vient, et conserve le caractère fragmentaire et discontinu des textes en les présentant dans l'ordre même où ils ont été écrits. Quoique les Cahiers 6, 7, 8 et 9 se présentent essentiellement comme des mélanges, on retrouvera dans ce volume des pages importantes - textes ou variantes - des Notes sur Machiavel et du Matérialisme historique, ainsi que nombre de passages du Risorgimento et de Passato e presente.
Ce coffret thématique rassemble les lettres de trois grandes figures de la philosophie publiées dans la collection Les Plis : Antonio Gramsci, Rosa Luxemburg et Voltaire. Des philosophes d'horizons et d'époques divers réunis dans une perspective insolite et éclectique. Cette boîte à lettres portative, présentée dans un élégant coffret coloré, est assortie d'un magnet à l'effigie d'Antonio Gramsci offert en cadeau.
À travers des textes choisis et traduits de l'écrivain et activiste italien Antonio Gramsci (1891-1937), Écrits politiques : « La révolution contre Le Capital, » « Je hais les indifférents », « La question méridionale », « La guerre et les colonies », et enfin Les Carnets de prison(1,2,3), mais aussi dans l'ouvrage Retour d'une pensée du Sud pour le Monde ; des contributions d'intellectuels contemporains ; où s'ébauchent, se construisent et se développent, des éléments de compréhension des idées et de la pensée du célèbre philosophe. Comment pourraient-ils être utilisés pour les combats d'aujourd'hui ? « Dans chaque pays, la couche des intellectuels a été radicalement transformée par le développement du capitalisme, le vieux type d'intellectuel était l'élément organisateur d'une société à base essentiellement paysanne et artisanale », écrit Antonio Gramsci. S'élaborent ensuite des pistes sûres et inspiratrices pour nos sociétés du XXIe siècle, en pleine mutation en ces temps difficiles de pandémie du Covid-19. De bien belles et utiles propositions à méditer.
I Quaderni costituiscono un classico del pensiero politico del Novecento. Gramsci fu un uomo politico e nella politica è da cercare l'unità della sua opera. Anche negli anni del carcere fascista, che ne logorò irrimediabilmente la fibra e ne spense prematuramente la vita, Gramsci fu un combattente politico", un grande italiano e un riformatore europeo. Nel movimento comunista egli fu l'iniziatore della critica più pregnante dello stalinismo e del marxismo sovietico. Ma il suo pensiero trascende l'orizzonte storico-politico del suo tempo e, quando più passano gli anni e le sue opere si diffondono in contesti culturali lontani da quello in cui furono originariamente concepite, tanto più la sua ricerca si afferma come un "crocevia" delle maggiori "questioni" del nostro tempo: i delemmi della modernità, la soggettività dei popoli, le prospettive dell'industrialismo, la crisi dello Stato-nazione, il fondamento morale della politica".