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Isabelle Daunais
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(Texte provisoire) 1 EssaiHors office Hiver 2015 Informations génériques Titre : Le Roman sans aventureColl. : EssaiAuteur(s) : Isabelle Daunais Éditeur : Éditions du Boréal Date de MEV : 15 mars 2015Format : 14 x 21 cm Prix : 17 eurosNombre de pages : 224ISBN : 978-2-7646-2364-0 Contenu du livre Pourquoi le roman québécois est-il si peu lu et reconnu à l'étranger, alors qu'à nous, il a tant à dire et paraît si précieux ? Qu'est-ce qui fait que même les ouvres les plus fortes de notre tradition romanesque ne réussissent à parler qu'à nous et à presque personne d'autre ? Et de quoi nous parlent-elles exactement, ces ouvres, dont ne parlent pas celles qui viennent d'ailleurs ? Bref, en quoi consiste la vraie singularité du roman québécois ?
Des Anciens Canadiens aux Histoires de déserteurs d'André Major, de Maria Chapdelaine et Trente arpents à Poussière sur la ville et Une saison dans la vie d'Emmanuel, sans oublier les ouvres de Gabrielle Roy, Réjean Ducharme, Hubert Aquin ou Jacques Poulin, ce que le roman québécois, à travers la diversité de ses formes et de ses sujets, a de tout à fait unique, constate Isabelle Daunais, c'est l'expérience existentielle particulière sur laquelle il repose et qu'il ne cesse d'illustrer et d'interroger inlassablement. Cette expérience, toujours renouvelée et cependant toujours la même quels que soient le contexte ou l'époque, c'est celle de l'impossibilité de toute aventure réelle dans un monde soumis au régime de l'idylle, c'est-à-dire un monde à l'abri du monde, préservé depuis toujours des conflits, des transformations, des risques et des surprises de l'Histoire. Comment, dans un monde pareil, le roman (qui depuis toujours se nourrit d'aventure) demeure-t-il possible ? Isabelle Daunais montre qu'il le demeure en continuant de faire ce que fait tout roman digne de ce nom : éclairer la réalité d'un tel monde, la suivre jusque dans ses derniers retranchements, afin de nous éclairer sur nous-mêmes comme aucune autre forme de savoir ou de connaissance n'y parvient .
L'auteur Isabelle Daunais enseigne les lettres françaises à l'Université McGill, où elle dirige la Chaire de recherche du Canada sur l'esthétique et l'art du roman et le groupe TSAR (Travaux sur les arts du roman). Elle a publié d'importantes études sur le roman (Les Grandes Disparitions, essai sur la mémoire du roman, 2008; Frontière du roman, le personnage réaliste et ses fictions, 2002) et un recueil d'essais intitulé Des ponts dans la brume (Boréal, 2008). -
Il existe, dans les domaines français et anglo-saxon, une longue tradition de réflexion sur ce qu'on peut appeler l'art du roman. Curieusement, cette réflexion est rare au Québec. Les romanciers parlent volontiers de leur oeuvre ou de leurs projets, ou encore de la littérature en général, mais peu de l'art précis qu'ils pratiquent (les poètes, en cela, sont beaucoup plus prolixes).
Pourtant, le roman constitue ici comme ailleurs une forme artistique majeure et il n'échappe en rien aux grandes questions - sur sa spécificité, son rôle, ses limites - qui partout se posent à lui. Mieux encore : à ces grandes questions s'ajoutent celles qui sont propres au contexte littéraire québécois comme aux conditions dans lesquelles s'exerce ici l'imaginaire romanesque.
C'est pour répondre à cette lacune que l'équipe de recherche TSAR ("Travaux sur les arts du roman") de l'Université McGill a tenu, en mars 2011, une journée consacrée à la " La pratique du roman ". Ont participé à cette journée Nadine Bismuth, Trevor Ferguson, Dominique Fortier, Louis Hamelin, Suzanne Jacob et Robert Lalonde. S'ajoutent dans ce volume les contributions de Gilles Archambault et de Monique LaRue. Il était entendu que la réflexion des romanciers invités à cette journée serait la plus libre possible et qu'elle pouvait porter sur n'importe quel aspect de l'art romanesque, du plus singulier au plus général, la seule condition étant que cette réflexion soit celle non d'un critique, mais d'un praticien.
Les textes réunis ici ont été écrits dans le cadre de cette journée, dont ils constituent le prolongement.
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Collectif sous les plumes d'Isabelle Daunais, François Ricard, Yvon Rivard, Michel Biron, Lakis Proguidis. On y parle de Gide, Kundera, Proust,Marcel Aymé, Julien Gracq, Mauriac, Jacques Laurent, Nathalie Sarraute, Claude Simon et Alain Robbe-Grillet.
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Ce livre réunit plusieurs essais, à mi-chemin entre le littéraire et le sociologique, qui posent un regard attentif sur le monde contemporain. Isabelle Daunais s'amuse ici à faire osciller la frontière entre réel et fiction en examinant l'influence que peut avoir la littérature sur notre compréhension du monde. Ainsi, Cervantès, Virginia Woolf et les autres, qui pourtant ont vécu dans un univers qui nous paraît lointain, apportent un point de vue unique sur les enjeux de notre temps. Le Château de Kafka devient un roman de science-fiction dans lequel l'auteur s'est efforcé d'imaginer un monde alternatif : le nôtre. Proust, quant à lui, voit son oeuvre interprétée non plus simplement comme un roman introspectif et intimiste, mais comme une lutte sans relâche contre un «monde sans mémoire ». L'art du roman, tel que présenté ici, devient le moteur d'une réflexion approfondie sur le monde moderne. Au fil des méditations de l'auteur, un portrait de notre époque se dessine. « L'essai tente comme il peut de relier des points épars et de voir, dans les figures qui en découlent, si quelque chemin n'apparaît pas qui permet d'avancer. »
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Essai mettant en évidence le rapport étroit existant entre l'espace propre au roman flaubertien et la scène théâtrale. Isabelle Daunais inaugure ainsi le nouveau concept de "scénographie romanesque"
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Frontières du roman ; le personnage réaliste et ses fictions
Isabelle Daunais
- Pu De Montreal
- 31 Mars 2010
- 9782760618336
Son histoire l¿a prouvé, le roman tient à deux mondes divergents, qu¿il met en lutte autant qu¿il les rapproche : celui de la réalité et celui des fictions imaginées par ses personnages. Mais lorsque les rêves des personnages tendent à se confondre avec la réalité, le roman n¿atteint-il pas les limites de son action ?
De cette frontière, témoignent tout particulièrement les oeuvres romanesques du XIXe siècle. De Balzac à Zola, de Flaubert à Proust, le personnage réaliste rêve des fictions toujours plus ténues qui lui font perdre ses contours et le rapprochent des figures de plus en plus abstraites exposées par la peinture de la même époque. Parvenu à ce point critique, le roman doit trouver les moyens de se poursuivre : passage fascinant, analysé ici par Isabelle Daunais à la lumière de ce qu¿elle appelle une histoire interne du roman. A travers le roman réaliste, c¿est ainsi l¿oeuvre générale du roman qu¿elle éclaire sous un angle nouveau.
Isabelle Daunais est professeur de littérature à l¿Université Laval. Elle a publié de nombreuses études sur la littérature du XIXe siècle (Flaubert et la scénographie romanesque, Nizet, 1993 ; L¿art de la mesure ou l¿invention de l¿espace dans les récits d¿Orient, Presses universitaires de Vincennes et Les Presses de l'Université de Montréal, 1996), et sur le roman. -
Frontière du roman ; le personnage réaliste et ses fictions
Isabelle Daunais
- Pu De Vincennes
- 13 Novembre 2002
- 9782842921255
"Son histoire l'a prouvé, le roman tient à deux mondes divergents, qu'il met en lutte autant qu'il les rapproche : celui de la réalité et celui des fictions imaginées par ses personnages. Mais lorsque les rêves des personnages tendent à se confondre avec la réalité, le roman n'atteint-il pas les limites de son action ?
De cette frontière témoignent tout particulièrement les oeuvres romanesques du XIXe siècle. De Balzac à Zola, de Flaubert à Proust, le personnage réaliste rêve des fictions toujours plus ténues qui lui font perdre ses contours et vont jusqu'à le rapprocher des figures de plus en plus abstraites exposées par la peinture de la même époque. Parvenu à ce point critique, le roman doit trouver les moyens de se poursuivre : passage fascinant, analysé ici par Isabelle Daunais à la lumière de ce qu'elle appelle une histoire interne du roman. À travers le roman réaliste, c'est ainsi l' « oeuvre » générale du roman qu'elle éclaire sous un angle nouveau."
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Loin de chercher à définir ce que serait la beauté d'un roman ou à en fixer les critères, Isabelle Daunais nous invite plutôt à suivre les chemins que cette beauté peut emprunter, les façons qu'elle a eues d'exister ou qu'on a eues de la penser. Il en ressort une lecture nouvelle de la spécificité du roman en tant que genre littéraire et en tant qu'art à part entière.
On parle volontiers d'un " bon " roman et l'on sait alors immédiatement à quoi l'on a affaire : une histoire bien menée, bien tournée, remplie d'événements dont les développements retiennent notre attention. En revanche, que veut-on dire exactement quand on parle d'un " beau " roman ?
Loin de chercher à définir ce que serait la beauté d'un roman ou à en fixer les critères, Isabelle Daunais nous invite plutôt à suivre les chemins que cette beauté peut emprunter, les façons qu'elle a eues d'exister ou qu'on a eues de la penser. Guidée par la conviction que c'est dans la durée souterraine du roman, de ses personnages et de leur vie que se déploie la beauté romanesque, elle plonge dans de nombreuses oeuvres de la littérature occidentale - de Cervantès à Roberto Bolano, de Balzac à Marie-Claire Blais, de Dostoïevski à Magda Szabó - pour faire émerger les principales incarnations de cette idée.
Il en ressort une lecture nouvelle de la spécificité du roman en tant que genre littéraire et en tant qu'art à part entière. -
Les grandes disparitions ; essai sur la mémoire du roman
Isabelle Daunais
- Pu De Vincennes
- L'imaginaire Du Texte
- 18 Septembre 2008
- 9782842922184
Le roman n'est pas seulement, comme on le définit presque toujours, un art du présent et de la nouveauté. Il est aussi un art de la mémoire. En fait, c'est parce qu'il se souvient des mondes anciens et de leurs valeurs qu'il peut prendre acte de ce qui est nouveau. Cet essai s'intéresse à la façon dont le roman, depuis Cervantès, est le témoin des grandes disparitions qui hantent et façonnent la conscience moderne: la disparition du destin d'abord, dont les conséquences n'ont pas fini de s'épuiser, puis celle de l'héroïsme et, à partir du vingtième siècle, la disparition proprement vertigineuse du temps ordonné et de la mémoire elle-même. À partir des oeuvres de Flaubert, Tolstoï, Dostoïevski, Proust, Kafka, Gombrowicz, ce livre montre comment le roman moderne, par la mémoire des mondes disparus qui est au coeur de son aventure, éclaire le présent comme aucun autre art n'y parvient.
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