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Entreprise, économie & droit
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Lois Auroux 25 ans après (1982-2007)
Jacques Le goff
- PU de Rennes
- Pour Une Histoire Du Travail
- 20 Mars 2008
- 9782753505810
1982 : dans le sillage du rapport les droits des travailleurs (septembre 1981), les quatre lois " auroux " lancent une vaste réforme des relations sociales.
25 ans plus tard, un regard rétrospectif se justifiait selon une double visée.
D'abord, mieux comprendre la complexe alchimie qui a présidé à l'élaboration de la réforme.
Quelle part y ont pris les organisations de salariés et d'employeurs, la haute administration du ministère du travail et des autres ministères concernés, les universitaires... ? selon quels canaux ? cette genèse reste encore largement méconnue. l'objectif était de croiser les témoignages d'acteurs de l'époque dans l'espoir d'y voir plus clair et, peut-être, d'en tirer des enseignements de portée plus générale quant au mode d'élaboration des grands textes sociaux.
Ensuite, dresser le bilan d'une réforme dont l'impact demeure, aujourd'hui encore, mal évalué.
Qu'elle ait modifié le cours et le style des pratiques n'est pas douteux. mais dans quelle mesure ? la réponse est indécise. ne peut-on, par exemple, considérer qu'elle a plutôt mieux réussi sur le plan de la garantie des droits individuels fondamentaux (liberté d'expression et d'opinion, droit à la participation individuelle...) alors que son objectif central était bien plutôt la consolidation du collectif salarié dans une perspective d'équilibre et de bonne régulation des relations sociales ? qu'en est-il de l'ambition de renforcer la participation effective des salariés au fonctionnement de l'entreprise ?
Ce fut le double objet du colloque de brest en mars 2007, en présence de jean auroux et de la plupart des grands acteurs de l'époque.
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Du silence à la parole ; une histoire du droit du travail des années 1830 à nos jours
Jacques Le goff
- PU de Rennes
- 16 Mai 2019
- 9782753577565
Raconter de manière vivante l'histoire du droit du travail. Montrer comment la société française s'est dite dans son idiome juridique sur fond de compromis précaires et évolutifs entre l'économique et le social. Décrire l'émergence et les mutations de la citoyenneté dans l'espace d'entreprise. En comprendre l'allure aujourd'hui plus incertaine à l'heure du numérique et de la mondialisation, après l'apogée des années 1980. Bref, mettre une nouvelle fois l'histoire au service du présent.
C'est le pari de ce livre conçu par son auteur, juriste, politiste, historien, et ancien inspecteur du travail, comme le récit passionné et passionnant de l'émancipation du monde du travail symbolisée par l'accès à une parole d'abord collective puis individuelle, puissante mais vulnérable.
D'où le titre de ce qui fut la première histoire du droit du travail dans laquelle certains ont vu le "roman du droit du travail" (journal Marianne, Le Monde initiatives). L'écho enthousiaste qu'elle a rencontré au point d'en faire rapidement un "classique" (Laurent Berger), explique les trois rééditions et les réimpressions successives intégrant, au fil du temps, les évolutions les plus actuelles.
Cette 4e édition comportant trois nouveaux chapitres pour la période du début des années 2000 à nos jours n'élude pas la question de la place et du sens du travail dont dépend la configuration présente et future d'un droit du travail en proie à une évidente incertitude statutaire.
Préface de Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT ; postface de Philippe Waquet, doyen honoraire de la Chambre sociale de la Cour de cassation.
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Droit du travail et société Tome 2 ; les relations collectives de travail
Jacques Le goff
- PU de Rennes
- Didact Droit
- 12 Mars 2002
- 9782868476593
Après un premier volume consacré aux relations individuelles de travail et aussi chaleureusement accueilli par les juristes que par les sociologues, historiens et économistes, par les théoriciens que par les praticiens (magistrats, avocats, syndicalistes, chefs d'entreprise...), le présent ouvrage a pour objet les relations collectives de travail véritable ossature de la vie sociale.
Y confirmant son projet de donner à comprendre une réalité foisonnante et complexe, l'auteur mobilise les savoir indispensables à l'intelligence de la démocratie sociale en actes. L'histoire y a sa part, essentielle, pour saisir la genèse d'un projet progressivement transcrit par le droit, pour mesurer les résistances opposées à l'organisation collective d'abord interdite et réprimée, puis tolérée, avant d'apparaître comme condition d'épanouissement de l'idéal démocratique. Que l'on songe à la grève et à ses avatars, à l'expression dans l'entreprise si longtemps bâillonnée, à la négociation collective née de pratiques sauvages avant encadrement et encouragement par la loi frayant le chemin de la politique contractuelle. La sociologie n'apparaît pas moins indispensable à la compréhension des formes explicites et implicites de conflits et d'arrangements pacificateurs. La science politique permet d'approcher de plus près les pratiques de pouvoir et leurs mutations au cours des dernières décennies...
Cet effort de contextualisation vivement approuvé par Edgar Morin dans sa Postface ne sacrifie cependant en rien le souci de présentation rigoureuse et exhaustive du dispositif juridique. Qu'il s'agisse des délégués du personnel ou du comité d'entreprise, des conditions d'application d'une convention collective ou d'un accord, du statut du salarié en grève... L'auteur fixe avec précision l'état du droit tout en veillant à le rapporter aux pratiques effectives. Ancien inspecteur du travail, il excelle à donner vie, par de nombreuses illustrations, à l'austère norme juridique. Votre ouvrage se lit comme un roman lui a-t-on écrit à propos du premier tome. Mais il lui importe non moins de mesurer l'impact des règles sur la réalité sociale. Qu'en est-il du contrôle du pouvoir du chef d'entreprise par les institutions représentatives, des pratiques de grève, de l'état du système de négociation et plus globalement du bilan d'un siècle de démocratie sociale ? -
Graines de quotidien ; à la une d'Ouest-France ; 2001-2011
Jacques Le goff
- PU de Rennes
- Essais
- 5 Janvier 2012
- 9782753517448
Ce volume réunit les « Points de vue » publiés par Jacques Le Goff dans Ouest-France entre 2001 et 2011. Attentif à l'évènement dans le quotidien, il revient avec constance dans ces chroniques à ses préoccupations : l'éthique, les droits de l'homme, les questions sociales et politiques, le droit et le monde du travail, la démocratie et le vivre ensemble. Avec Mounier et Péguy, il s'efforce de ne jamais perdre de vue que le spirituel « couche dans le lit de camp du temporel ».
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Droit et complexité ; pour une nouvelle intelligence du droit vivant
Mathieu Doat, Jacques Le goff, Philippe Pédrot
- PU de Rennes
- L'univers Des Normes
- 10 Mai 2007
- 9782753504103
Droit et complexité. Le rapprochement de ces deux mots pourrait passer pour incongru. L'idéal du droit ne tend-il pas, en effet, à la rigueur et à la clarté garantes de certitudes et d'efficacité ?Cet ouvrage, tiré des travaux du colloque tenu à Brest en mars 2006 a pris un parti inverse en faisant le choix, d'une certain façon pascalien, de dialoguer avec l'incertitude dans des échanges très ouverts qui ont confirmé l'ampleur du changement de perspectives sur le droit. Un changement que traduit bien le vocabulaire : régulation, pluralisation des ordres normatifs, dissémination dans des réseaux, internormativité, droit de coordination, procéduralisation, ajustement, négociation, expérimentation, flexibilité d'un droit devenu droit souple, voire droit soluble...Le système juridique semble s'être converti à la modestie en perdant non de sa massivité comme l'a récemment souligné le Conseil d'État, mais en perdant de sa monumentalité pyramidale intimidante au profit d'un plasma de normes de plus en plus imbriquées dans des rapports de complémentarité, de négociation, de synergie déployés dans la dimension horizontale. La frontière entre les différentes catégories de normes persiste certes, mais elle se brouille, vire au flou (M. Delmas-Marty).Si bien que là où prévalaient des distinctions nettes et des normes chimiquement pures, stables, s'imposent désormais des alliages, des rapports d'interdépendance analogues aux fils de trame d'un tissu. Edgar Morin aime à rappeler que le mot complexe signifie tisser ensemble et il définit la complexité comme un tissu [...] de constituants hétérogènes inséparablement associés.