Ils rentrèrent en traîneau à Saint-Pétersbourg, dans le paysage bleuté de l'hiver. Les sapins, les bouleaux et les trembles se détachaient sur fond blanc telles des gravures à la pointe sèche. Le froid et le silence figeaient le monde dans une immuabilité rassurante. Le crissement des patins, le halètement des chevaux, le claquement du fouet, chaque son prenait une intensité particulière dans la pureté de l'atmosphère. La neige effacerait vite les deux sillons laissés derrière eux, la vie comme un passage.
Dans cette fresque russe, Marina Dédéyan explore la mémoire familiale pour retracer l'histoire de ses arrière-grands-parents au tournant du XXe siècle, entre grandeur d'avant-guerre et tourmente révolutionnaire.
1942. Trois frères. Trois Bretons. Chez les Kermor, on aime chacun à sa manière ce territoire du bout du monde. Farouche et libre, aujourd'hui plus que jamais. L'Occupation allemande a réveillé les désirs d'indépendance. Henri, l'aîné, a choisi la Résistance. Denez et Goulven, les jumeaux, empruntent d'autres chemins. Et les trois frères de se dresser, les uns contre les autres. Lorsqu'apparaît, auprès de leur père paralysé, une ravissante garde-malade, Véra l'exilée russe, l'amour vient s'ajouter à la guerre...
Sélection du Prix Bretagne.
Je m'appelle Anne de Montfort.
En cet automne 1761, j'apprends que Jean, mon frère, ma seule famille, a disparu aux Indes. Fait-il partie des victimes de la guerre sans merci qui oppose Louis XV au roi d'Angleterre ? Croupit-il dans les geôles de Madras ? A-t-il résolu de chercher fortune au service de quelque nabab ?
Je veux, je dois savoir. Comment ? À dix-huit ans à peine, orpheline, sans le sou, sans relations, dois-je me résigner et accepter ce destin tout tracé, le couvent ? Et s'il existait un autre choix, plus insensé, celui d'embarquer sur un navire, à n'importe quel prix ?
Marina Dédéyan évoque avec fougue et justesse la Bretagne des grands navigateurs et du commerce maritime au XVIIIe siècle.
En 1763, Anne de Montfort arrive sur la côte de Coromandel, avec comme seul indice pour retrouver son frère Jean, le nom d'un marchand arménien de Pondichéry.
Entre saga scandinave et conte russe, l'évocation de figure légendaire de Rourik, fondateur de la dynastie qui régna sur la Russie de 859 jusqu'au XVIe siècle, à l'avènement des Romanov. Sur la Terre Mère sacrée se dessine la tumultueuse histoire d'amour entre une Slave et un Viking qui donnera naissance à la Russie.
En 1763 Anne de Montfort arrive sur la côte de Coromandel, avec pour seul indice pour retrouver son frère Jean, le nom d'un marchand arménien de Pondichéry.
Je m'appelle Anne de Montfort. En cet automne 1761, j'apprends que Jean, mon frère, ma seule famille, a disparu aux Indes. Est-il tombé dans la guerre sans merci opposant Louis XV au roi d'Angleterre, des Amériques à l'Asie ? Croupit-il dans les geôles de Madras ? A-t-il résolu de chercher fortune au service de quelque nabab ? Je veux, je dois savoir. Comment ? À dix-huit ans à peine, orpheline, sans le sou, sans relations, dois-je me résigner et accepter ce destin tout tracé, le couvent ? Et s'il existait un autre choix, plus insensé, celui d'embarquer sur un navire, à n'importe quel prix ? Mon cousin René-Auguste de Chateaubriand, armateur respecté parmi ces messieurs de Saint-Malo, mon ami d'enfance Corentin, matelot de la Compagnie des Indes, mère Saint-Yves, supérieure des Ursulines de Dinan, m'aideront-ils ou me feront-ils obstacle ?
Je n'ai pour moi que ma jeunesse, le prestige de mon nom, ma détermination, et cette devise d'Anne de Bretagne que j'ai faite mienne : non mudera, je ne changerai pas.
Création Studio Flammarion Couverture : Photomontage d'après © Bob Henry / Alamy / Photo12 ; © John Lund / SuperStock / Corbis ; © Michael Prince / Corbis
Andronic et Manuel sont cousins. Ils ont tout pour eux, la naissance, la beauté, l'intelligence, la hardiesse. Et rien ne semble pouvoir entamer leur indéfectible amitié, leur passion partagée des femmes et des actes héroïques, leurs rêves communs de gloire. Mais au printemps 1143, Manuel, après la disparition brutale de son père et des frères aînés se retrouve à la tête de l'Empire byzantin...
A l'hiver 1130 le sort de la principauté d'Antioche au nord de la Syrie, conquise par les Francs trente ans plus tôt, repose sur les frêles épaules d'une enfant de sept ans.
L'histoire de Constance de Hauteville racontée par elle même est à l'image de cette époque : extraordinaire. Petite fille, mariée en secret, à neuf ans, à un chevalier de vingt-cinq ans son aîné, elle découvre peu à peu les armes de son sexe faisant de ce mariage de raison une étonnante histoire d'amour. Elle apprend aussi à surmonter la haine de sa mère en même temps qu'à louvoyer entre les revendications des empereurs byzantins, les ambitions du roi de Jérusalem et les attaques des turcs pour préserver sa liberté de femme et de princesse.