Ils rentrèrent en traîneau à Saint-Pétersbourg, dans le paysage bleuté de l'hiver. Les sapins, les bouleaux et les trembles se détachaient sur fond blanc telles des gravures à la pointe sèche. Le froid et le silence figeaient le monde dans une immuabilité rassurante. Le crissement des patins, le halètement des chevaux, le claquement du fouet, chaque son prenait une intensité particulière dans la pureté de l'atmosphère. La neige effacerait vite les deux sillons laissés derrière eux, la vie comme un passage.
Dans cette fresque russe, Marina Dédéyan explore la mémoire familiale pour retracer l'histoire de ses arrière-grands-parents au tournant du XXe siècle, entre grandeur d'avant-guerre et tourmente révolutionnaire.
En 1942, dans une France sidérée par sa défaite et plus que jamais divisée, des voix s'élèvent.
Et si la Bretagne devenait indépendante ? Le rêve d'une poignée d'exaltés ? Terre de la résistance la plus farouche à l'Allemagne nazie, victime la plus meurtrie des bombardements alliés, pétrie de tradition catholique comme de paganisme celtique, gardant la mémoire de la chouannerie et foyer ardent du communisme, mais avant tout éprise de liberté, la Bretagne gronde.
Trois frères, trois chemins différents qui les conduiront au bout de leur engagement. Témoins de leur confrontation, de leurs déchirements, un père privé de parole et la jeune émigrée russe venue prendre soin de lui. Au bout du voyage, c'est le destin d'une famille mais aussi d'une région qui se joue.
Je m'appelle Anne de Montfort.
En cet automne 1761, j'apprends que Jean, mon frère, ma seule famille, a disparu aux Indes. Fait-il partie des victimes de la guerre sans merci qui oppose Louis XV au roi d'Angleterre ? Croupit-il dans les geôles de Madras ? A-t-il résolu de chercher fortune au service de quelque nabab ?
Je veux, je dois savoir. Comment ? À dix-huit ans à peine, orpheline, sans le sou, sans relations, dois-je me résigner et accepter ce destin tout tracé, le couvent ? Et s'il existait un autre choix, plus insensé, celui d'embarquer sur un navire, à n'importe quel prix ?
Marina Dédéyan évoque avec fougue et justesse la Bretagne des grands navigateurs et du commerce maritime au XVIIIe siècle.
Vers 860, le chef viking Rourik
embarque avec ses frères pour
Novgorod. Quelles sont ses
motivations réelles ? Comment
déjouera-t-il les complots qui se
trament dans les recoins du kremlin ?
Qui a intérêt à raviver la haine entre
les Slaves et les Scandinaves ?
Pourquoi Oumila, fille du prince
régnant, s'obstine-t-elle à voir en
Rourik un ennemi ? Va-t-elle écouter
les sages conseils de Viedma la
sorcière ? Comment la prophétie qui
pèse sur ses épaules s'accomplira-telle
?
Sur la Terre Mère sacrée se dessine la
tumultueuse histoire d'amour entre une
Slave et un Viking qui donnera
naissance à la Russie.
L'auteur :
Lauréate du Prix Marie-Claire du
Futur Écrivain en 2003, Marina
Dédéyan est l'auteur de Moi,
Constance, princesse d'Antioche
paru en 2005 chez Stock, et de
L'Aigle de Constantinople en 2008
chez Flammarion.
Avec Les Vikings de Novgorod, son
troisième roman, Marina Dédéyan
retrouve une nouvelle fois le thème
de la rencontre entre les peuples.
Au-delà de l'héritage culturel
transmis par ses ancêtres russes,
elle plonge aux origines des mythes
et des traditions de la Russie des
premiers âges.
En 1763 Anne de Montfort arrive sur la côte de Coromandel, avec pour seul indice pour retrouver son frère Jean, le nom d'un marchand arménien de Pondichéry.
Je m'appelle Anne de Montfort. En cet automne 1761, j'apprends que Jean, mon frère, ma seule famille, a disparu aux Indes. Est-il tombé dans la guerre sans merci opposant Louis XV au roi d'Angleterre, des Amériques à l'Asie ? Croupit-il dans les geôles de Madras ? A-t-il résolu de chercher fortune au service de quelque nabab ? Je veux, je dois savoir. Comment ? À dix-huit ans à peine, orpheline, sans le sou, sans relations, dois-je me résigner et accepter ce destin tout tracé, le couvent ? Et s'il existait un autre choix, plus insensé, celui d'embarquer sur un navire, à n'importe quel prix ? Mon cousin René-Auguste de Chateaubriand, armateur respecté parmi ces messieurs de Saint-Malo, mon ami d'enfance Corentin, matelot de la Compagnie des Indes, mère Saint-Yves, supérieure des Ursulines de Dinan, m'aideront-ils ou me feront-ils obstacle ?
Je n'ai pour moi que ma jeunesse, le prestige de mon nom, ma détermination, et cette devise d'Anne de Bretagne que j'ai faite mienne : non mudera, je ne changerai pas.
Création Studio Flammarion Couverture : Photomontage d'après © Bob Henry / Alamy / Photo12 ; © John Lund / SuperStock / Corbis ; © Michael Prince / Corbis
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L'histoire de Constance de Hauteville racontée par elle même est à l'image de cette époque : extraordinaire. Petite fille, mariée en secret, à neuf ans, à un chevalier de vingt-cinq ans son aîné, elle découvre peu à peu les armes de son sexe faisant de ce mariage de raison une étonnante histoire d'amour. Elle apprend aussi à surmonter la haine de sa mère en même temps qu'à louvoyer entre les revendications des empereurs byzantins, les ambitions du roi de Jérusalem et les attaques des turcs pour préserver sa liberté de femme et de princesse.