Grasset Et Fasquelle
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J'ai eu au moins cent chats
Paul Morand
- Grasset et fasquelle
- Les Cahiers Rouges
- 18 Mars 2020
- 9782246823919
Paul Morand a toute sa vie tenu des chroniques dans la presse. Lui, si réservé, s'y confiait parfois de manière inattendue. J'ai eu au moins cent chats rassemble pour la première fois les plus personnelles d'entre elles.
Souvenirs d'enfance, famille, amis, voyages... Parlant des autres (Proust, Larbaud...) il parle également de lui : « J'ai commencé par détester la danse... ». Le grand cosmopolite qu'il était se rend bien sûr à New York ou à Singapour, mais on le voit aussi parcourant la France, de Montfort l'Amaury à Villefranche-sur-Mer. L'inconfort anglais ? Les cafés italiens ? Son farouche angora blanc ou sa douce persane bleue ? Rien n'est étranger à Morand, dont l'oeil insatiable et la parole acérée dessinent en quelques images frappantes le sentiment du monde.
La préface inédite de Pauline Dreyfus rend brillamment compte de ce Morand intime, qui semble à mille lieux du grand voyageur pressé. Même s'il précise : « Naturellement, je ne puis vous parler de moi tel que je suis, vous donner la clé de ce qui est même pour moi un mystère ; une pudeur bien connue m'arrête », voici le livre qui s'approche au plus près d'un Morand intime.
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Jeune financier que les cours de la Bourse préoccupent plus que les femmes, Lewis tombe amoureux d'Irène - de la famille Apostolatos, riches banquiers de Trieste. Que deviendra l'amour entre ces deux requins qui, tout en se caressant, se disputent les mines de San Lucido, en Sicile ?Au meilleur de sa forme, Paul Morand nous le dit dans ce récit superbe et cruel où le coeur et l'argent échangent leurs vocabulaires.
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Voici un des titres mythiques de la maison Grasset, et l'un des grands succès de Paul Morand. Champions du monde est le roman de l'Amérique et du sport. Publié en 1930, ce texte donne, en même temps que des portraits inoubliables de sportifs, un tableau des moeurs américaines où puritanisme et innocence, naïveté et foi nationaliste se mêlent en une synthèse étrange. Et puis, c'est un portrait de New York encore en train de se construire, d'élever des tours pour les plus grands rêves des hommes ."Comme New York a grandi !" Un classique moderne.
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Paul Morand se fait le géographe ironique de l'Europe qui se relève de la Première Guerre mondiale. Se relève ou se recouche ? Une comtesse hanovrienne entreprend d'initier une Américaine au culte de Sapho. Un diplomate détourne un instant Mata-Hari de ses devoirs d'espionne. Un homme politique portugais finit dans les bras de celui qui voulait l'assassiner...
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Huit nouvelles. Trois régions : les Antilles, l'Afrique, les États-Unis. Un jeune garçon qui rêve de devenir le Lénine de son peuple fait un coup d'état à Haïti. Combien de temps durera sa dictature ? Une danseuse afro-américaine est initiée aux pratiques vaudous dans le Harlem des années 1920. Survivra-t-elle ? La dépouille du roi d'un pays d'Afrique disparaît. Une malédiction ? Dans ces récits où le fantastique le dispute à l'érotisme, où un style virtuose transfigure les mythes d'une des plus anciennes civilisations du monde, Paul Morand rend hommage au génie de la culture noire.
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On ne s'en étonnera pas sous la plume magique de Paul Morand : Rien que la terre, paru en 1928, est un « voyage ». Voyage entamé à New York, poursuivi à Vancouver, mais où l'Amérique n'apparaît que comme un tremplin pour s'enfoncer en Asie, en Extrême-Orient. Le Japon (où les sabreurs ressemblent à Montherlant), Pékin l'obscure, le plus grand bar du monde à Shangaï, Manille et son aquarium, le Siam et Ceylan sont quelques-unes des étapes de Rien que la terre. Qui dit voyage avec Morand dit détails incongrus, émotions rares, va-et-vient constants entre l'exotisme radical et les banlieues d'un coeur resté à quai - un tertre de gazon à Bangkok rappellera Meulan, comme une venelle de Pékin, La Garenne-Bezons... Le voyageur Morand est observateur et cultivé, pas dupe quand il souligne que « les solennités coûteuses, l'apparat sont bien le pain des régimes absolus », et prophétique quand il annonce et redoute « le tour du monde à quatre-vingts francs ». Malgré tout l'auteur croit encore aux mystères du monde, pour guérir des chagrins, de l'uniformité et de la honte de vivre. Son mystère à lui, c'est la lame du style qui découpe le globe en parts enchantées, surréelles, presque enfantines.
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Depuis plus 1983, nous aimons et nous défendons les Cahiers Rouges.
Bientôt 20 années de rencontres : Cendrars, Bukowski, Giono, Zweig et quelques autres... Avec les Cahiers Rouges, nous avons découvert les littératures d'ici et d'ailleurs, de Colombie, de Bohème... et d'à côté parfois !
Livres perdus puis retrouvés, livres célèbres, poèmes, romans ou essais : leur point commun ? La passion. La passion d'aimer, de voyager, la passion du crime, la passion de vivre...
Chemin faisant, nous avons croisé toutes sortes de personnages : Malraux, Kafka, de jeunes amantes, quelques héros, des soeurs et des frères, des voleurs aussi, toute la diversité humaine...
Puissiez-vous aimer comme nous ces êtres de chair !
Et avec nous, vivez vos passions en Cahiers Rouges !
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Pour découvrir l'Occident, Jâli, prince héritier de Karastra, a fui la cour de son père. Il explorera les bas-fonds de Marseille et de Londres, les cénacles d'Oxford, les nuits du Paris des années folles. Ce monde brillant, cruel, révélera Jâli à lui-même. Morand a donné une suite trépidante aux {Lettres persanes }de Montesquieu. {(Publié en 1927.)}
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Rien que la terre - et autres fictions voyageuses
Paul Morand
- Grasset et fasquelle
- 26 Avril 2006
- 9782246696018
" voici un homme qui a tout reçu la gloire littéraire, les biens de fortune, les honneurs et l'amour.
Peut-on dire qu'il a été heureux ? hélène morand s'explique sur ce sujet : " ce qu'il y a de plus profond, de plus certain et de incompréhensible chez paul, c'est son inaptitude au bonheur. d'oú cette inquiétude, cette recherche, ce besoin d'être ailleurs. tour à tour dandy glacé, bouddha sarcastique, voyageur traqué, homme pressé (morand-la-vitesse, formule qui a fait florès), mondain désabusé : mais pour cacher quoi? une faille secrète, une blessure qu'il fallait celer à tout prix, une faiblesse de caractère que personne ne devait savoir ? " nous croyons que le voyage, cette fuite à travers nous empêchera de sentir la fuite du temps.
" rien que la terre répond à une angoisse. il ne me reste que la lune, disait morand en riant. ".
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Enthousiasmé par les débuts de l'aviation -- au commencement des années trente -- Morand survole les pampas, les Andes, le Pérou, Lima, les villes modernes, les vestiges des civilisations aztèques et incas. Les civilisations indiennes adoraient le soleil, l'Amérique vit sous le signe de l'oiseau. Un texte éblouissant sur l'aile, la plume, les oiseaux et l'avion.
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Quatre récits de Paul Morand : {l'Europe galante, Bouddha vivant, Magie noire, Champions du monde}, regroupés par l'auteur lui-même sous le titre Chronique du XXe siècle, sont réunis ici pour la première fois en un seul volume.
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Ces Chroniques sont un choix des grandes chroniques que Paul Morand donna dans la presse, au Figaro en particulier, sur tous les sujets, dans les année 1930 - 1942 et après la guerre. La plupart de ces chroniques, indisponibles depuis longtemps, sont tirées de neuf recueils, issus des fonds Flammarion et Grasset (L'heure qu'il est, L'eau sous les ponts, Papiers d'identité, Rond-Point des Champs-Elysées...). Pour la première fois, il est donc possible de découvrir ces papillons brillants, vifs, cruels, volages...
Jean-François Fogel a retiré les chroniques les plus fragiles, ou bien liées à des événements ou des personnes aujourd'hui oubliés. Reste l'essentiel : un florilège lumineux et vaste, organisé par thèmes. On retrouve un Morand à l'aise dans la vitesse, dans la concision, un Morand chauffé à bloc, « pushy », un Morand voyageur, fin connaisseur des civilisations. Il évoque un peintre, critique un roman de Malraux, conte son voyage en Orient, esquisse une rencontre, croque les femmes de New York, danse un soir sur la Tamise... Ce recueil mêle admirablement poésie, textes cosmopolites, descriptions libres. Mais il y a aussi des textes politiques, inquiets, proches de l'idéologie brune, dans lesquels l'auteur exalte un homme efficace, « maigre », puissant...
Il s'agit donc d'un recueil ambitieux, libre : Morand y apparaît dans sa force et sa limpidité, dans ses louvoiements, ses erreurs. La langue est cristalline. Un événement.
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