Enfin en poche une histoire du Japon médiéval par le meilleur spécialiste du Japon en France.
A travers l'ascension des samouraïs et la naissance d'une société guerrière qu'on a pu qualifier de féodale, ce livre nous plonge dans les temps troubles du Moyen Age japonais (XIIe-XVIe siècle). Pierre-François Souyri montre l'importance des conflits sociaux qui déchirèrent le pays, la poussée des classes populaires, les diversités régionales, l'émergence, enfin, de nouvelles formes culturelles à l'origine du Japon traditionnel . Chemin faisant, il éclaire la dynamique d'une société fondamentalement instable que les chroniqueurs contemporains désignaient comme un monde à l'envers .
Ancien directeur de la Maison franco-japonaise de Tokyo, Pierre-François Souyri est professeur à l'université de Genève où il enseigne l'histoire japonaise. Il est l'auteur, entre autres, de la Nouvelle Histoire du Japon.
Une évocation des temps médiévaux japonais qui ne craint pas les morceaux de bravoure.[...] Il y a ici quelque chose qui s'apparente au souffle littéraire d'un Duby.
Philippe-Jean Catinchi, Le Monde
Qui sont vraiment les Japonais? Comment leur société s'est-elle constituée ? Quelle est leur unité ? Cette Nouvelle histoire du Japon qui remonte aux temps préhistoriques et s'achève à l'ère des Mangas, offre un éclairage nouveau sur une société à bien des égards étonnante pour l'Européen.
Cette Nouvelle Histoire du Japon rend compte, plus que tout autre, duformidable dynamisme de l'école historique japonaise, de la richesse et de ladiversité des études qui ont été menées des dernières décennies dansl'archipel, révélant un pays que l'ont connaissait mal. Intégrant ces acquisconsidérables, cette Nouvelle Histoire duJapon, qui commence aux temps préhistoriques et s'achève à l'ère desmangas, offre un éclairage passionnant et neuf sur une société qui ne cesse denous étonner.
Achacune des grandes étapes de ce récit - les civilisations Jômon et Yayoi, l'époquearchaïque, la naissance de l'Etat impérial, les périodes anciennes etmédiévales, l'époque d'Edo, la naissance du Japon moderne aux époques Meiji etTaishô, la montée du militarisme et la guerre, ou encore la croissanceéconomique et la place des femmes dans la société nippone-, Pierre-FrançoisSouyri évoque les multiples facettes de cette immense civilisation qui s'estdéveloppée sur un territoire si étroit.
Ainsi,chemin faisant, on comprend mieux le Japon, son originalité profonde, samodernité extrême bien que non occidentale. On saisit ses relations sicomplexes avec ses voisins, son rapport si fort à la sacralité, à la nature. Pensécomme une histoire hors des chemins européo-centrés, l'ouvrage reconnecte d'uneautre manière l'histoire japonaise à l'histoire mondiale et trace, au-delà durécit national, un portrait saisissant des Japonaises et Japonais qui ontpeuplé l'archipel au cours des siècles.
Pierre- FrançoisSouyri est professeur à l'université de Genève où il enseigne l'histoire duJapon. Ancien professeur à l'Inalco et ancien directeur de la Maisonfranco-japonaise, il a séjourné de nombreuses années au Japon. Il est sansdoute l'un des meilleurs historiens européens de ce pays.
Presse:
Pierre-François Souyri propose une magnifique histoire sur la longue durée, qui éclaire les ressorts profonds de la civilisation japonaise.
Maurice Sartre, L'Histoire, Septembre 10
Que savons-nous vraiment des samouraïs, ces guerriers si chers à nos imaginaires occidentaux ? L'historien Pierre-François Souyri, fin connaisseur du Japon où il a longtemps vécu, raconte leur longue histoire, enrichie ici de récits anciens qui ont nourri leur geste. La légende de ces terribles guerriers, où un sens aigu de l'honneur le dispute souvent aux plus viles trahisons, n'y est jamais démentie.Pourtant, les samouraïs furent bien plus que de simples combattants aux moeurs exotiques. Ils ont évolué tout au long du millénaire que dura leur histoire et se sont adaptés aux réalités de leur temps. S'ils furent, lors des guerres médiévales, capables de la plus extrême violence, y compris envers eux-mêmes, ils s'imposèrent, dans les siècles qui suivirent, en administrateurs avisés, en hommes lettrés, pénétrés de poésie et de spiritualité, amateurs d'art, de thé ou de théâtre. Car - et ce n'est pas un paradoxe, mais la belle découverte de cet ouvrage -, si certains d'entre eux ne voulurent jamais rompre avec un passé révolu, nombre de samouraïs surent se porter aux avant-gardes politiques et intellectuelles, façonnant ainsi le Japon que nous connaissons aujourd'hui.
On a longtemps confondu la modernité avec la forme prise par le développement historique des sociétés occidentales. Selon Pierre-François Souyri, l'histoire récente montre au contraire que la modernité telle que nous la concevions n'était que l'aspect particulier d'un phénomène mondial. Au Japon, elle a émergé au moins autant de la pensée japonaise et chinoise que de concepts venus d'Occident : dans les années 1880, la lutte pour la liberté et les droits du peuple et pour un régime constitutionnel s'abreuve des classiques chinois plus que des idées rousseauistes ; celle contre la destruction de la nature par le système industriel puise ses inspirations dans une cosmologie de l'harmonie entre l'homme et l'univers ; le féminisme, qui apparaît dès les années 1910, trouve certaines de ses référence dans le shintô ; et le premier socialisme se nourrit d'une vision du monde largement confucéenne. Par ses remplois d'idéologies du passé, la modernisation japonaise oblige à relativiser le statut exemplaire de l'expérience occidentale. Cette modernisation a de fait fonctionné autant comme le rejet du modèle occidental que comme son adoption. Pourtant, son rythme et les questionnements qu'elle suscite ont été identiques à ceux de l'Occident. Pierre-François Souyri peut dès lors poser ce souriant paradoxe : une grammaire commune de la modernité peut-elle puiser à des sources différentes ?
Si le Japon est connu de par le monde pour ses romanciers, ses poètes ou ses artistes, il l'est beaucoup moins pour ses intellectuels engagés dans la critique politique et sociale. Pourtant le Japon a connu, depuis au moins un siècle et demi, une longue tradition, à peu près passée sous silence en Occident, de personnalités engagées capables de jeter sur leur société un regard aigu, souvent pertinent, et même parfois assez radical. Ces textes originaux qui reflètent d'ailleurs la richesse du débat public au Japon n'ont jamais été traduits. Et pourtant ils ont compté et comptent toujours. Des articles publiés avant guerre par des journalistes, des universitaires ou des militants sont ici traduits et présentés par des chercheurs à l'Université de Genève. Ces textes critiquent les orientations prises par leur propre gouvernement dans les colonies de l'Empire du Grand Japon. Ils s'inscrivent dans une tradition de résistance aux discours convenus de l'Etat, dans un contexte parfois difficile, face à la censure, à la pression sociale, au conformisme du temps. Ils dessinent clairement les contours d'une opinion publique japonaise diverse et parfois virulente. A l'heure où les tensions en Extrême-Orient autour de la mémoire de la colonisation japonaise et de la guerre font l'actualité, il n'est pas inutile de redonner la parole à ceux qui, autrefois au Japon, eurent le courage de s'opposer et de dire non aux orientations politiques de l'Etat impérial.
C'est un magnifique portrait du samouraï que restitue Pierre-François Souyri dans cet ouvrage illustré. Quels furent réellement ces guerriers, apparus au Xe siècle et qui dominèrent l'histoire du Japon durant un millénaire ? Guerrier violent, adepte de la mort volontaire et soumis à un exigeant code moral, administrateur zélé au service de son seigneur, fin lettré habité par la poésie et la spiritualité, esthète amateur d'art et de thé, le samouraï fut tout cela au cours des âges.
Source de fascination, le samouraï a nourri notre imaginaire sur le Japon. Il captive, effraie, fait rêver. Mais le connaissons-nous vraiment ? A travers la littérature ou le cinéma, la BD ou le mangas, chacun s'est forgé sa propre représentation. Mais quels furent réellement ces guerriers, apparus au Xe siècle et qui dominèrent l'histoire de l'archipel durant un millénaire ? L'occident les rencontre au XVIe siècle, et depuis leur image multiple et mouvante n'a cessé de susciter notre curiosité. Guerrier violent, adepte de la mort volontaire et soumis à un exigeant code moral, administrateur zélé au service de son seigneur, fin lettré habité par la poésie et la spiritualité, esthète amateur d'art et de thé, le samouraï fut tout cela au cours des âges. C'est un magnifique portrait de ce personnage complexe que restitue pour nous l'auteur, en même temps qu'il nous fait découvrir l'histoire du Japon, dans un texte passionnant et remarquablement illustré.
Cet ouvrage de collection a été imprimé à 94 exemplaires numérotés, dans un format qui rappelle celui de l'estampe japonaise (ôban). Il est accompagné d'une planche originale de Morii Kusuo représentant l'un des 47 rônin, imprimée sur un papier traditionnel japonais produit à Arles et signée par l'artiste. Il est complété par un livre de photographies "Samouraï. Autour des collections particulières". L'ensemble est inséré dans un coffret marqué d'une calligraphie du maître Kakusho. Le livre a été imprimé sur des papiers de création italien et japonais. Le façonnage a été intégralement réalisé à la main, en France.
Il a reçu le Prix du Livre d'Art 2015 à la Nuit du Livre, Paris.
II y a près de 40 000 ans, le Japon n'est pas encore l'archipel que l'on connaît : reliées au continent, ces terres aux reliefs hostiles et aux conditions climatiques et géologiques capricieuses - une trentaine de volcans sont en activité - accueillent les premiers hommes, une dizaine de milliers tout au plus, venus de Corée, de territoires plus au Sud ou encore de Sibérie. Son immensité longitudinale a des conséquences sur le développement des sociétés et, au cours des temps anciens, plusieurs sphères culturelles coexistent. Dans l'est et le nord-est des chasseurs-cueilleurs se sédentarisent et sont parmi les premiers au monde à élaborer une poterie sophistiquée, qui fait la réputation de la culture Jômon, mais ne s'engagent jamais dans la « révolution néolithique ». À l'inverse, la culture Yayoi au nord-ouest de Kyûshû introduit l'agriculture et la riziculture inondée. Puis apparaissent dans le Yamato les premières traces d'un État, auquel échappent longtemps des sociétés locales périphériques, avant que le Japon en tant qu'État centralisé avec à sa tête un empereur, le tennô, surgisse soudainement dans le dernier tiers du VIIe siècle. L'État des Codes qui se met alors en place représente un moment majeur de l'histoire japonaise : les institutions créées au tournant des VIIe et VIIIe siècles vont perdurer, sous de multiples formes, jusqu'aux années 1870. À partir des résultats produits par l'archéologie japonaise, l'une des plus dynamiques au monde, d'une iconographie méconnue et de cartes inédites, les auteurs retracent une histoire peu conventionnelle du Japon ancien, des origines de l'humanité dans l'archipel jusque vers l'an mille.
Une histoire du plaisir et du désir au Japon sur quatre siècles, du raffinement et de l'inventivité effrénée de la période Edo (17e-19e s.), à travers les érotiques estampes «shunga», les geishas et leurs quartiers de plaisir, les samouraïs et leur passion pour les éphèbes, aux moeurs corsetées et à la sexualité bridée du début du 20e siècle, sous l'influence d'un Occident moralisateur, jusqu'aux produits standardisés et mondialisés laissant exploser les fantasmes les plus outranciers à partir des années 1960. La première étude d'envergure sur les pratiques et les contradictions en matière de sexe et de rapports hommes-femmes au pays de Nagisa Oshima, par deux grands spécialistes du Japon. Pierre-François Souyri, professeur émérite à l'université de Genève, est sans doute l'un des meilleurs historiens européens du Japon. Philippe Pons est le correspondant du journal« Le Monde »à Tokyo.« »
À travers les siècles, les samouraïs ont été associés à l'honneur, au courage, à l'abnégation, autant qu'à leurs prouesses martiales. Pourtant, à l'origine, ces valeurs étaient subordonnées à la victoire au combat, seule garante de la survie du guerrier et de son lignage. Si les samouraïs se sont progressivement fédérés autour de nouvelles aspirations comme la loyauté ou le renoncement de soi, celles-ci correspondaient rarement à la réalité des rapports de force, lorsque ruse, suspicion et trahisons étaient le quotidien des alliances militaires et la guerre un art de la survie.
Ainsi, contrairement aux idées reçues, l'invention de ces valeurs éthiques est tardive : la « Voie du Guerrier » - ou Bushidô - est un « concept » élaboré à partir d'une tradition fictive aux alentours du xvie siècle. Cette construction a donné lieu à une mystique nationale qui a depuis largement dépassé les frontières du Japon et continue de hanter notre imaginaire, entre films hollywoodiens et pratiques assidue des arts martiaux.
Alors, qui étaient vraiment les samouraïs ?
Une synthèse sur l'histoire des kamikazes japonais, étayée par des témoignages de rescapés. Essentiellement recrutés parmi de jeunes étudiants, ils furent l'instrument spectaculaire de la propagande guerrière. L'ouvrage évoque leur place dans l'imaginaire collectif et les rapports difficiles du pays avec la mémoire.
La vigueur de l'internationalisation et la diffusion des technologies de l'information et de la communication déterminent-elles un modèle économique unique pour les entreprises et les pays ? Les infortunes du Japon et les incertitudes européennes impliquent-elles une convergence irréversible vers un mode de régulation mondial à l'américaine, gouverné par les marchés ? La globalisation financière marque-t-elle la fin du politique, en particulier en matière d'intervention économique et de lutte contre les inégalités ? C'est fort improbable, répondent à ces trois questions les dirigeants d'entreprise, chercheurs, et responsables politiques qui ont collaboré au présent ouvrage.
A travers une série d'études originales (sur l'évolution récente des rapports économiques entre les Etats-Unis, l'Europe et le Japon, sur l'" e-économie " japonaise ou sur la coopération régionale en Asie), leurs approches diverses et complémentaires débouchent sur un même diagnostic : l'alternance de phases d'euphorie naïve puis de pessimisme extrême à l'égard des " modèles " - hier japonais, aujourd'hui américain - résulte d'une insuffisance des cadres d'analyse traditionnels.
Il en est de plus pertinents que l'ouvrage présente et met en oeuvre. Les auteurs montrent que la théorie de la convergence occulte la diversité des sources de compétitivité des firmes et sous-estime la complexité des sociétés contemporaines. Surtout, observant les évolutions contrastées de ces dernières années aux Etats-Unis, en Europe et au Japon, ils montrent que, si nombre de politiques héritées du passé ont perdu de leur efficacité, un volontarisme politique bien tempéré apparaît comme le catalyseur des modes de régulation émergents : échelle, contenu et modalités des régulations changent, sans pour autant converger.
Philippe Pons vit depuis de nombreuses années au Japon, où il est correspondant du Monde.Professeur à l'INALCO, Pierre-François Souyri est aussi directeur de la Maison Franco-Japonaise à Tokyo.Le Japon ? Moderne sans être occidental, performant sans être matérialiste. Et aussi, au-delà d'un certain formalisme, chaleureux, truculent et bon enfant