Tout va changer dans la vie du jeune Jim Hawkins le jour où le «capitaine», un vieux forban taciturne et grand amateur de rhum, s'installe dans l'auberge de ses parents, à «L'Amiral Benbow». Jim comprend vite que cet étranger n'est pas un client ordinaire. En effet, lorsqu'un effrayant aveugle frappe à la porte de l'auberge isolée, apportant au marin la tache noire symbole des pirates et synonyme de mort, la chasse au trésor a déjà commencé !
En septembre 1878, R. L. Stevenson accompagné d'un âne - mais à pied - traversait en douze jours les Cévennes, de Monastier à Saint-Jean-du-Gard. Dormant sous les étoiles qui avaient éclairé la révolte des camisards, attiré par la voix lointaine d'une flûte, emporté par les ombres qui valsaient en mesure à l'appel du vent, se lavant dans l'eau courante des rivières, amical envers les moines trappistes comme envers les dissidents protestants, il découvrit la magie des rencontres, la complicité des paysages, l'ivresse de la liberté. Trouvant dans une approche sensuelle et poétique de la nature toutes les raisons de croire en l'amour qui allait changer son existence, il ramena, de cette marche sur les chemins des bergers, le livre le plus cordial et le plus confiant en la vie.
Texte extrait des Nouvelles Mille et Une Nuits
Ce célèbre roman ne se réduit pas à une histoire de double, une parodie de Frankenstein. Qu'est-ce qui se cache derrière la porte ? L'intérieur de notre être, où voisinent le civilisé et le sauvage, l'animalité et l'humain, la mort et la vie ? Ou bien un crime secret que nous devrions expier ? Les frontières entre le jour et la nuit s'estompent, comme dans le brouillard ou dans la pluie de Londres. La peur s'insinue en nous, notre identité personnelle vacille. Stevenson multiplie les points de vue, à travers diverses récits, dont le dernier, celui du docteur Jekyll, laisse ouverte une question : et si M. Hyde courait encore à travers le monde ? Hyde n'est pas seulement le mal que Jekyll a expulsé de lui. C'est plutôt la figure du malheur. Par elle, Stevenson a donné une forme à ses tourments. Par l'art, il a triomphé de ses songes cruels.
Le jeune Jim Hawkins se retrouve embarqué dans une folle aventure lorsqu'il découvre une mystérieuse carte au trésor dans les affaires d'un vieux marin séjournant à l'auberge de ses parents. Il se lance alors dans une chasse au trésor à bord de l'Hispaniola, en compagnie d'un équipage haut en couleur : le cuisinier unijambiste Long John Silver, l'intègre capitaine Smollett ou encore le rassurant docteur Livesey. Mais l'expédition s'avère périlleuse...L'Île au trésor est un grand roman d'aventures, devenu un classique de la littérature anglaise.
Elle est parfois paresseuse, souvent têtue, mais toujours affectueuse. Il s'agit de Modestine, l'ânesse qui accompagne, dans ce récit autobiographique, Robert Louis Stevenson, lors de sa singulière traversée des Cévennes. Ensemble, ils partagent cette aventure, ponctuée de multiples rencontres et imprévus. Et malgré leur lien orageux, une amitié atypique éclot peu à peu au sein de ce duo aussi original qu'attachant.«Il faisait déjà chaud. J'attachai ma veste au paquetage, et je cheminai en bras de chemise. Modestine elle-même était de fort bonne humeur, et se lança spontanément, pour la première fois à ma connaissance, dans un trot cahoté qui, à chaque secousse, envoyait les avoines danser dans la poche de mon manteau. Derrière moi, au nord du Gévaudan, la vue s'étendait à chaque pas.»
Qu'est-il arrivé au Dr Jekyll ?
L'honorable médecin semble être tombé sous l'influence d'un mystérieux M. Hyde, homme grossier et violent, à qui il a légué sa fortune. Quand Hyde est accusé de meurtre, les amis du Dr Jekyll décident d'agir : il faut tirer le bon médecin des griffes de cet être démoniaque avant qu'il ne soit trop tard...
Un chef d'oeuvre de la littérature fantastique qui vous entraîne aux confins de la folie. Un récit sombre et inquiétant dans les rues sombres et mal famées de Londres.
Avec des notes et un carnet de lecture pour connaître l'auteur et mieux comprendre son oeuvre.
Rendant toute leur force à la contemplation, au détachement, à la lucidité sur soi, l'histoire de Will, universelle, intemporelle, est un hymne à la sagesse dont cette nouvelle traduction, attentive au style finement ciselé de Stevenson, cherche à rendre la beauté.
En 1752, l'Écosse se relève à peine d'une guerre meurtrière. Le pouvoir anglais fait peser lourdement sa main sur les clans highlanders qui l'ont défié. Depuis leur exil, les chefs de clan survivants tentent de ranimer une rébellion vouée à l'échec.
C'est le décor que Stevenson choisit pour Enlevé !. Il y retrace les pérégrinations d'un jeune héritier spolié par un oncle qui veut le faire disparaître et d'un rebelle pourchassé par les anglais - improbable duo que seul le statut de fugitif va rapprocher.
Reconstitution historique d'une grande fidélité, Enlevé ! parut en 1886, la même année que L'Étrange Cas du Dr. Jekyll et de Mr. Hyde, et reste l'un des plus célèbres romans d'aventures de Stevenson.
Ce volume contient, dans de nouvelles traductions, non seulement les deux chefs-d'oeuvre qui figurent au titre, mais aussi des ouvrages moins connus : deux récits de voyage, une recueil de nouvelles (Les Nouvelles Mille et Une Nuits), un romance (Le Prince Othon) et un roman à découvrir, Le Dynamiteur.
C'est à la naissance d'un maître dans l'art du romance que l'on assiste ici. Stevenson tourne le dos à toute forme de réalisme et de naturalisme : «C'est quand on est incapable d'écrire Macbeth qu'on écrit Thérèse Raquin. [...] le grand homme crée la beauté, la terreur, le rire, là où le petit homme remplace la beauté par la psychologie, la terreur par la laideur, et le rire par la blague.» Ce que trahissent de tels propos, c'est bien la conception d'un art dont le but n'est pas de «faire concurrence à la vie». «Ce que fait l'homme, dans le raisonnement comme dans la création, c'est de fermer les yeux à demi sur la réalité qui l'éblouit [...] pour contempler une certaine abstraction de l'imaginaire.» Un art qui puise dans le réel, certes, mais en respectant son opacité : Stevenson laisse au monde son secret ; la narration cède le pas à la poésie, qui tente de hisser la réalité au niveau du mythe.
La recherche de climats plus cléments pour sa santé fragile pousse Stevenson à s'installer en 1890 dans l'archipel des Samoa, sur l'île d'Upolu. En achetant le domaine de Vailima, il devient propriétaire terrien et chef de clan. Mais il est plus que jamais écrivain. Galvanisé par son exil thérapeutique, Tusitala, le «raconteur d'histoires» (tel est le nom que lui donnent les Samoans), multiplie les projets. Paraît un recueil de trois nouvelles, Veillées des îles. Apparemment fort composite - «La Plage de Falesá» est une fiction polynésienne, «Le Diable dans la bouteille» une version inversée du mythe de Faust, «L'Île aux voix» dérive d'une légende hawaïenne -, il révèle en réalité des textes majeurs et, avec «La Plage de Falesá», un véritable chef-d'oeuvre, qui scandalisa les lecteurs victoriens. Le Stevenson des mers du Sud récuse tout exotisme : «ces îles, il les montre pour ce qu'elles sont, rincées de leurs apparences paradisiaques, nettoyées jusqu'à l'os des mirages qui s'y attachaient encore : l'île sans l'idylle» (Marc Porée). Roman «proto-conradien», dans lequel le trouble Attwater semble annoncer le Kurtz d'Au coeur des ténèbres, Le Creux de la vague (The Ebb-Tide) s'inscrit dans la même ligne. Les lecteurs du XXle siècle seront sensibles à la réflexion sur le colonialisme anglo-saxon qui traverse ces textes.
Pendant les deux dernières années de sa vie, Stevenson ne compose pas moins de quatre romans. La veine écossaise n'est pas négligée. Sept ans après Enlevé! paraît une nouvelle aventure de David Balfour : Catriona. Sur fond de nationalisme écossais, le coeur du jeune David balance entre la volcanique Catriona, fille du clan MacGregor, et une Hanovrienne piquante, Barbara Grant. Situation bien connue des lecteurs de Waverley, le premier roman de Walter Scott. On retrouve l' influence de ce dernier dans Saint-Yves, roman historique échevelé, abandonné après trente chapitres ; ces aventures d'un soldat de Napoléon retenu prisonnier au château d'Édimbourg seront complétées par Arthur Quiller-Couch, dont on trouvera ici, en appendice, les six chapitres conclusifs. Catriona et Saint-Yves sont contemporains de l'engagement de Stevenson auprès des rois de Samoa, qui lui rappelaient les chefs de clan des hautes terres d'Écosse : «Entre le passé et le présent, le lointain et le proche, l'histoire et la fiction, le chassé-croisé est constant, et les frontières tombent» (M. Porée).
Stevenson meurt à Vailima le 3 décembre 1894 ; il avait quarante-quatre ans. Il aurait encore travaillé à son dernier roman le matin de sa mort. Mais Hermiston restera inachevé. La violente histoire d'Adam Weir, le «juge pendeur», et de son fils Archie, qui s'oppose à la peine de mort, «devrait provoquer ou bien des ronflements ou bien une tornade», estimait l'écrivain. Ce que l'on a conservé de ce qui aurait été son ultime chef-d'oeuvre donne à penser que la seconde hypothèse était la bonne.
En Écosse, en 1745, James Durie, le flamboyant et amoral Maître de Ballantrae, s'engage aux côtés des jacobites contre le roi George II. Après la défaite de Culloden, présumé mort par sa famille, il est contraint de fuir à l'étranger. Sa route va croiser celle de pirates et le conduire des Indes orientales aux sombres forêts d'Amérique du Nord. Pendant ce temps, Henry, son cadet effacé et mal-aimé, prend la tête du domaine de Durrisdeer. S'estimant spolié de ses biens, dévoré par la haine et la rancoeur, le Maître s'engage alors dans un combat acharné contre son frère...
On retrouve des influences de L'Île au trésor et de L'Étrange Cas du Dr Jeckyll et de Mr Hyde dans ce grand roman d'aventures paru en 1889. À travers le portrait du Maître de Ballantrae, héros aussi diabolique que fascinant, Stevenson analyse les forces en mouvement dans la lutte entre le Bien et le Mal et livre un chef-d'oeuvre sombre et inoubliable.
L'Étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde est une nouvelle écrite par Robert Louis Stevenson et publiée en janvier 1886. Ce récit est devenu un modèle du genre d'épouvante à ressort psychanalytique. Le Dr Jekyll, gentleman londonien respectable, est envahi par l'idée d'avoir deux personnalités opposées en lui : la première est consciente et honnorable, la seconde laisse place à toutes les perversions de son subconscient. Alors qu'il tente de détruire le Mr Hyde qui se trouve en lui, c'est le Dr Jekyll qui va peu à peu disparaître...
1888 : Stevenson et sa femme décident de partir à la découverte des mers du Sud. Le voyage durera deux ans, jusqu'à ce qu'ils abordent les îles Samoa, où Stevenson devait mourir prématurément en 1894. Un regard lucide sur ces îles du Pacifique tout aussi paradisiaques que dangereuses, comme ses habitants, aujourd'hui gravement menacées par la montée des eaux. Un grand récit maritime, à l'instar de ceux de Melville ou de Robert Henry Dana, doublé de riches observations sur des civilisations en danger confrontées au début du colonialisme.
Traduit de l'anglais par Théo Varlet et Isabelle Chapman.
Le jeune Loudon Dodd, en dépit d'une famille bourgeoise rêvant pour lui d'une carrière à la Bourse, s'émancipe et découvre les frissons d'une vie autrement plus risquée.
Appelé par Jim Pinkerton dans le grand port de San Francisco, puis initié à des affaires pour le moins hasardeuses, le jeune aventurier s'approprie pour la revendre la cargaison d'un navire échoué. L'équipage, hagard, lui apprend alors qu'au lieu d'inoffensifs sacs de riz, c'est une autre marchandise que contiennent les soutes... Roman d'aventures placé sous le signe du naufrage, intrigue policière ourdie de main de maître, Le Trafiquant d'épaves est aussi le récit d'un vaste piège et une magistrale évocation des bas-fonds du San Francisco de la fin du XIXe siècle.
Un grand classique destiné aux classes de 4e (le roman est à la croisée de deux questionnements des programmes : "La fiction pour interroger le réel" et "Individu et société : confrontations de valeurs").
"Lord Hermiston est une éminente figure du Glasgow du début du XIXe siècle. Juriste de renom, il est connu pour ses opinions conservatrices, son franc-parler et sa sévérité implacable. Son fils unique, Archibald, étudiant en droit, s'émeut un jour de la férocité avec laquelle il envoie un malfaiteur à la potence : c'est le point de départ d'un conflit qui va bouleverser la vie du père comme du fils.
Relégué dans un domaine campagnard, Archibald va bien involontairement aggraver sa situation en tombant amoureux fou d'une jeune femme du voisinage, roturière qu'il lui est impossible d'épouser...
Stevenson était en train d'achever la rédaction d'Hermiston lorsqu'il mourut, fin 1894, aux îles Samoa. Publié sur les instances d'Henry James, qui en avait lu le manuscrit, Hermiston reste l'un de ses romans les plus ambitieux."
Dans le quartier lugubre de Soho, le docteur Jekyll est un médecin corpulent, bienveillant, très humain de caractère. De temps à autre, dans son poussiéreux laboratoire, il se livre à des expériences chimiques et concocte un certain breuvage qui le transforme à volonté en personnage malfaisant, difforme, de tempérament violent et bestial : sous le nom de Hyde, il mène sporadiquement une vie criminelle. Mais peu à peu, la meilleure part de lui-même faiblit, et Jekyll résiste de moins en moins au monstre qui s'est emparé de lui.
Stevenson n'avait d'autre intention que de raconter une histoire fantastique au milieu de gens ordinaires et de bon sens. Dans les brumes de Londres, l'intuition géniale du conteur fixe à jamais l'effrayante dualité de l'animal humain.
Texte intégral.
12/21.
Amoureux de la France, Stevenson va la découvrir du Nord au Sud et publier ainsi deux récits de voyage, en 1878 et 1879.
En canoë sur les rivières du Nord reste aujourd'hui bien moins connu que Voyage avec un âne dans les Cévennes, il a pourtant le même charme, les mêmes qualités. Accompagné d'un ami, l'écrivain embarque le lecteur à Anvers pour le mener à Pontoise. Sous sa plume, on découvre la poésie de l'Oise et l'on se prend à rêver d'une vie de bohème sur l'eau.
Lorsqu'en 1879, il parcourut à pied les deux cents kilomètres du Monastier à Saint-Jean-du-Gard avec pour toute compagne une ânesse aussi têtue que le veut l'adage, Stevenson pouvait-il se douter qu'il ouvrait un chemin qui porte aujourd'hui son nom ? Les émules ont été nombreux depuis à suivre ses pas... Et si beaucoup transportent au fond de leur sac le récit que l'écrivain a tiré de ces quinze jours d'aventure, là n'est pas la seule raison du succès de ce texte, qui mêle sens de l'observation et sens de l'humour, descriptions de paysages et instants de vie saisis sur le vif.
En 1882, Robert Louis Stevenson se rend à Davos pour se soigner. Il est accompagné de son épouse Fanny Osbourne et du fils de celle-ci, Lloyd, alors âgé de 12 ans. Lloyd est passionné d'imprimerie qu'il pratique sur une petite presse à bras. L'enfant publiera et imprimera en connivence avec Stevenson, 5 petits livrets de poèmes et de gravures sur bois de celui-ci. En 1921, devenu un homme, Lloyd Osbourne republiera en un seul volume, ces publications touchantes devenues rarissimes. Il les accompagnera d'une préface relatant cette singulière et émouvante aventure. C'est ce volume que publie Harpo&, enrichi d'une traduction inédite de Benjamin Mouze.
«Toute lecture digne de ce nom se doit d'être absorbante et voluptueuse», écrit Stevenson dans À bâtons rompus sur le roman. Les oeuvres rassemblées dans ce deuxième volume, écrites pour la plupart au cours de l'errance à laquelle la quête de climats propices à sa santé oblige désormais Stevenson, ont à coeur de répondre à cette injonction et jouent de toutes les facettes du romanesque : Enlevé ! se transporte dans les Highlands, où il file ventre à terre ; La Chaussée des Merry Men a pour décor un îlot d'Écosse battu par les vagues ; La Flèche noire relate des «Aventures au temps de la guerre des Deux-Roses» ; Le Grand Bluff, pastiche plein de fantaisie, navigue plutôt entre romance, enquête policière et sensationnel ; Le Maître de Ballantrae, chef-d'oeuvre incontestable de cette période, multiplie les sauts de puce entre l'Ancien et le Nouveau Monde, l'Écosse, l'Inde et l'Amérique ; quant au Pilleur d'épaves, première fiction inspirée par les mers du Sud - on sait que Stevenson finira ses jours aux Samoa -, l'auteur semble y récapituler toute sa trajectoire passée. Pas un personnage, dans ces romans où le thème du double est toujours présent, qui ne soit fasciné par qui se montre plus exalté, plus retors, plus séduisant que lui. Entre peur et exultation, le lecteur, qui joue à être le héros du récit, renoue avec des sensations d'enfance qu'il croyait perdues ou pensait émoussées...
De 1875 à 1879, entre Sambre et Escaut, aves un seul compagnon.
LIVRE : « Un texte dont la mécanique suggestive est si complexe, avec une telle
infinité de ressorts subtils, un texte dont le mouvement est si puissant, si
réellement inspiré, qu'on permettra peut-être à un poète assez imprudent pour
avoir essayé de la faire passer d'une langue dans l'autre de dire, au bout de
son étude, qu'il est à peu près inépuisable et si intensément ``construit'', si
dense de sens cachés, d'analogies secrètes, si fourni de correspondances et de
polyphonies, de connaissance, en un mot, qu'il ne peut pas avoir été seulement
inventé par un homme dans l'artifice imaginaire.» Armel Guerne. Inspiré par un
cauchemar et rédigé en trois jours par un homme malade et fiévreux, Dr Jekyll
et Mr Hyde, méditation sur le double, voyage dans l'inconscient, est un des
textes emblématiques du xixe siècle. Pour le passage de ce récit mythique en
Libretto, Phébus nous offre la traduction d'Armel Guerne, que les stevensoniens
de stricte observance tiennent pour la plus belle. AUTEUR : Robert Louis
Stevenson (1850-1894) est né à Édimbourg. Il suit d'abord le parcours de son
père en intégrant une école d'ingénieur mais ne tarde pas à changer de voie. Il
s'oriente vers le droit, qu'il abandonne aussi pour se consacrer à l'écriture.
Atteint de tuberculose, Stevenson parcourt le monde à la recherche d'un climat
plus clément. C'est dans ses nombreux voyages qu'il puise son inspiration
littéraire (Un voyage dans les terres, 1878). Il remporte un succès
retentissant avec ses romans L'Île au trésor (1883) et Dr Jekyll et Mr Hyde
(1885), devenant l'un des maîtres incontestés du roman d'aventures.
Aujourd'hui, chacun est contraint, sous peine d'être condamné par contumace pour lèse-respectabilité, d'exercer une profession lucrative, et d'y faire preuve d'un zèle proche de l'enthousiasme.
La partie adverse se contente de vivre modestement, et préfère profiter du temps ainsi gagné pour observer les autres et prendre du bon temps, mais leurs protestations ont des accents de bravade et de gasconnade. il ne devrait pourtant pas en être ainsi. cette prétendue oisiveté, qui ne consiste pas à ne rien faire, mais à faire beaucoup de choses qui échappent aux dogmes de la classe dominante, a tout autant voix au chapitre que le travail.