Gallimard
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Sénèque représente, dans sa vie comme dans son oeuvre, le premier stoïcisme romain qui professe le détachement des biens futiles et des illusions de la gloire en même temps qu'il exerce de hautes fonctions politiques : sénèque fut précepteur et conseiller de néron avant d'être écarté du pouvoir et condamné à mourir sur son ordre en 65 apr.
J. -c. adressé à son frère, le livre sur la vie heureuse résume dans une perspective stoïcienne toute une tradition antique de réflexion sur la " vie bonne " dont la condition est la vertu, laquelle s'acquiert en vivant " selon la nature ", c'est-à-dire selon une logique de vérité qui doit nous affranchir des contingences du destin, et nous permettre d'atteindre à une autonomie intérieure qui confine à la sagesse.
Vivant néanmoins dans le tout premier cercle du pouvoir impérial, sénèque a dû justifier la richesse dont il a pu jouir, et il ébauche, dans les bienfaits, une réflexion sur la possibilité d'une solidarité sociale. ces deux livres répondent aux deux visages du penseur : l'homme privé qui aspire à la sagesse, le conseiller du prince qui cherche la voie meilleure en composant avec les caprices du tyran.
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De la constance du sage ; la tranquillité de l'âme
Sénèque
- Gallimard
- Folio 2 Euros
- 9 Octobre 2003
- 9782070302505
Pour aider son ami Sérénus en proie au doute et à l'ennui, Sénèque expose les principes fondamentaux du stoïcisme et les moyens de parvenir à la sérénité, la tranquillité de l'âme Mêlant habilement des exemples concrets à des analyses psychologiques d'une grande finesse, Sénèque nous guide sur le chemin du bonheur et de son austère grandeur. " Sache cependant que, pour préserver quelque chose d'aussi fragile, aucun de ces moyens n'est assez puissant, si nous n'entourons de soins toujours attentifs et vigilants une âme toujours prête à trébucher. " Un traité de savoir-vivre d'une étonnante modernité.
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Deux hommes que tout semble opposer ont été les sujets de Néron : le sénateur Sénèque, philosophe stoïcien, premier prosateur latin de son temps, précepteur impérial, détenteur effectif pendant cinq ans du pouvoir sur Rome et les provinces, et l'humble tisserand juif Paul de Tarse, simple citoyen de l'immense Empire qu'il parcourut en tous sens pour répandre par sa prédication et ses épîtres grecques la parole de son Maître, mais fondateur véritable d'une religion nouvelle.
Contemporains, se sont-ils rencontrés ? Sénèque eut-il seulement jamais connaissance de l'existence de Paul ? Quatorze lettres latines qu'auraient échangées les deux hommes circulent en Occident depuis le IVe siècle. C'est ce dossier, riche de paradoxes et de surprises, qui est ici ouvert.
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