«Les chiffres sont effrayants : seule une victime de violences sexuelles sur dix porte plainte, seul un agresseur sur cent sera condamné par la justice. Cette impunité est un fléau qui ronge notre société et se nourrit du silence des femmes, et surtout de leurs peurs. Peur de n'être pas crue, pas entendue, pas respectée. Peur de perdre leur emploi, leurs ami(e)s, leur famille. [...]Briser la loi du silence est un remède qui peut être douloureux au début, mais qui aide à se réconcilier avec soi-même, à être plus forte ensuite. [...] Il n'y a pas de plus puissant facteur de libération des femmes que de défier cette forme de domination et de dénoncer ce dont nous pouvons être victimes.Parlons, sans haine et sans hargne, mais parlons.»
«Les chiffres sont effrayants : seule une victime de violences sexuelles sur dix porte plainte, seul un agresseur sur cent sera condamné par la justice. Cette impunité est un fléau qui ronge notre société et se nourrit du silence des femmes et surtout de leurs peurs. Peur de n'être pas crue, pas entendue, pas respectée. Peur de perdre leur emploi, leurs ami(e)s, leur famille.
J'ai écrit ce livre comme on défriche un chemin. Pour que d'autres, plus nombreuses, puissent l'emprunter ensuite. J'ai marché dans les pas de celles qui, avant moi, avaient dit "non" et demandé que justice soit faite.
J'ai entendu des femmes dire qu'il était plus dur de parler que de se taire. Se taire, c'est croire que, seule, nous parviendrons à "passer à autre chose". C'est faux dans la plupart des cas. Les blessures peuvent être invisibles mais elles existent. Briser la loi du silence est un remède qui peut être douloureux au début mais aide à se réconcilier avec soi-même, à être plus forte ensuite.
Parler permet de faire en sorte que les auteurs de ces violences sentent enfin le vent tourner. Il n'y a pas de plus puissant facteur de libération des femmes dans leur ensemble que de défier cette forme de domination et de dénoncer les agressions et harcèlements dont nous pouvons être victimes.
Parlons, sans haine et sans hargne, mais parlons.»
Les femmes politiques ont des voix agaçantes, c'est bien connu. Qu'on les dise enthousiastes, aigries ou hystériques, le fait est qu'elles ne contrôlent pas leurs émotions. On remarque leurs tenues trop sévères ou trop féminines, on se demande bien qui va garder les enfants.
Bien sûr, ce ne sont que des détails. S'arrêter sur un compliment un peu insistant ou une remarque qui n'aurait pas été faite à un homme relève d'un délire de persécution, n'est-ce pas ? Pourtant, mis bout à bout, ces réflexes tenaces finissent par former un ensemble qui est tout sauf anodin.
Ce sont ces mécanismes parfois invisibles que Sandrine Rousseau s'attache à mettre au jour pour décrypter le sexisme ordinaire de nombreuses situations. En s'appuyant sur les témoignages de plusieurs femmes politiques, l'auteure prouve que la façon spécifque dont les femmes sont traitées quand elles participent à la vie politique renvoie bien trop souvent à l'idée qu'elles n'y seraient pas à leur place.
Quinze ans après la loi sur la parité, ce petit manifeste est un rappel salutaire du chemin qu'il reste à parcourir pour une égalité réelle.
Auteur Sandrine Rousseau est porte-parole nationale d'Europe Écologie-Les Verts.
Préface de Claire Serre-Combe, porte-parole d'Osez le féminisme !
Jonas Tigleux, cadre d'une entreprise du bâtiment, est retrouvé mort sur son parcours de jogging. Bien que les inspecteurs Irène et Schwarz concluent à une banale crise cardiaque, ils vont rapidement devoir reprendre l'affaire en mains. Le légiste a découvert que la victime a été tuée par un scorpion. Si Irène est motivée par l'enquête, ce n'est pas le cas de Charles Schwarz qui se meurt d'amour pour sa coéquipière. Rien ne va plus pour Schwarz qui boit pour oublier la présence obsédante d'Irène, sans se rendre compte que son chef cherche à se débarrasser de lui.
Sébastien Fromentin a été retrouvé avec un couteau dans le coeur, un autre entre les omoplates et la peau du torse en partie arrachée. C'est l'inspecteur Jean Penan qui est chargé de l'enquête. Selon lui, Fromentin était un tombeur donc l'assassin ne peut être qu'une femme. Penan s'empresse de noter le tour de poitrine des femmes présentes à l'enterrement. Son collègue Schwarz ne s'en étonne pas ; ça fait longtemps que tout le service a constaté l'incompétence de l'inspecteur. De peur qu'il ne saborde l'enquête, son chef lui adjoint une stagiaire chargée de le surveiller. Mais cela ne change pas grand-chose à la situation : Penan continue de poser des questions saugrenues, de confondre les victimes et les suspects et d'oublier de demander leur alibi à ces derniers.
L'objectif de ce livre est de montrer en quoi le projet écologiste est profondément social et générateur de plus d'égalité dans la société.
Un propos qui pourra surprendre certains, car les écologistes ne sont guère entendus sur ce sujet, et il règne un malentendu entre eux et les classes populaires, traditionnellement méfiantes quant à la capacité du projet écologiste à améliorer leurs conditions d'existence. Pourtant, ce projet repose sur la création d'emplois, l'amélioration de la qualité de vie, hors et dans le travail, la réduction des écarts de richesse.
Un tel projet passe par une conversion écologique de l'économie, avec la création de nouveaux secteurs et la transformation d'autres (notamment l'automobile), une remise en route de la réduction du temps de travail (sujet quasi absent des débats politiques actuels) et une meilleure qualité des emplois créés (moins de stress, de souffrance et de précarité). Au-delà de l'emploi, ce projet repose plus largement sur de nouveaux choix de société facteurs de bien-être : nouveaux droits liés à la parentalité ou à la formation tout au long de la vie, accroissement de la représentation syndicale, meilleure répartition de l'accès à certains droits et services, fiscalité plus juste.
Oui, le projet politique écologiste ouvre la voie à une société plus durable, où le bien-être ne se mesure pas à l'aune de la seule consommation matérielle.
Androcène, l'ère de l'homme. Enfin, de certains. L'ère au cours de laquelle une poignée d'oppresseurs, différents selon les lieux ou les époques, ont exploité et asservi la multitude pour leurs intérêts propres. Une ère dont nous pourrions sonner la fin, dans nos intérêts communs.
Faire le ménage est une activité particulièrement commune : l'entretien du domicile apparaît comme une nécessité naturelle, répétitive, routinière, d'ordre privé. Ce n'est apparemment pas une question politique et économique. Pourtant, le ménage est au centre de nombreux rapports de force et de pouvoir. La question du partage des tâches entre hommes et femmes est évidemment la première qui vient à l'esprit : les femmes plus souvent que les hommes se chargent de ces tâches peu valorisées. Mais là n'est pas le seul enjeu, à la division du travail au sein de la famille se superpose une division du travail extra-familiale, par le biais de l'externalisation, autrement dit, du recours à une femme de ménage. Ainsi d'intime cette question apparemment banale prend des aspects plus larges, interférant avec de nombreuses questions sociales et politiques fondamentales comme " qui occupe ces emplois ? ", " quelle valeur accorder à ces activités ? " ou encore " sous quelles modalités déléguer ou non certaines tâches ? ". La réponse à ces questions loin d'être anodine, est au contraire au centre d'enjeux politiques, économiques et éthiques.
L'externalisation repose sur l'idée suivante : puisque les hommes rechignent à prendre leur part de tâches domestiques, l'égalité au sein du couple peut être en partie retrouvée ou contournée grâce au recours à une tierce personne dont la tâche est de décharger les femmes d'une partie de ce qui crée de l'inégalité au sein du couple. Cette solution non seulement semble résoudre en grande partie la question des rapports de genre mais elle s'inscrit également dans le cadre des politiques de l'emploi et constitue un véritable " gisement d'emplois " pour les salarié(e)s les moins qualifié(e)s et les services rendus facilitent la vie des femmes actives. Cet aspect justifie les nombreuses mesures d'incitation au recours aux services d'une femme de ménage par les particuliers. Le " plan Borloo " en est le dernier exemple.
Enfin, les caractéristiques du marché du travail domestique font que la question de l'entretien du domicile est également au coeur des politiques d'immigration. En effet, une part très importante des employées de maison sont étrangères ou d'origine étrangère (presque la moitié selon l'enquête emploi qui minore très largement la population étrangère en ne mesurant que très imparfaitement le travail informel encore élevé dans le secteur).
La question du ménage et de son organisation sous-tend ainsi plusieurs débats fondamentaux. Pourtant ce thème est assez peu traité en France, notamment en comparaison avec les pays anglo-saxons. Partant d'un objet apparemment marginal, il aboutit à des questions qui touchent à des aspects essentiels du fonctionnement de l'égalité et de la démocratie en France aujourd'hui.
François-Xavier Devetter et Sandrine Rousseau sont Maîtres de Conférence en Sciences économiques à l'Université de Lille 1 - Telecom Lille I, membre du CLERSE - CNRS (UMR 8019).
Un événement dans l'édition : Le Monde et rue des écoles s'associent pour renouveler le marché du supérieur et de la connaissance.
S'adressant aux étudiants du supérieur (prépas commerciales, Sciences Po., candidats des concours administratifs.), cette nouvelle collection, dans l'esprit d'un « Que sais-je ? » documentaire, se propose de fournir toutes les clés pour comprendre un sujet central du monde contemporain, en relation avec les grands thèmes aux programmes des principales filières d'élite.
Selon les thématiques, chaque ouvrage regroupe à la fois des fiches de cours, un lexique des termes essentiels, les biographies des personnages incontournables, les chiffres clés à retenir, les infographies essentielles, etc.
Chaque thème est illustré et enrichi des articles du Monde correspondants.