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christian delacampagne
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Une Histoire de l'esclavage : inédit : De l'Antiquité à nos jours
Christian Delacampagne
- Le Livre de Poche
- 23 Octobre 2002
- 9782253905936
L'esclavage est la plus monstrueuse de toutes les institutions et, pour cette raison, l'une des moins étudiées. Il n'existait pas, jusqu'à présent, d'ouvrage offrant en langue française une vue d'ensemble de l'esclavage des origines à nos jours : telle est la lacune que ce livre voudrait combler.
On y trouvera les principales étapes de son histoire, depuis sa naissance, il y a cinq mille ans, jusqu'à ses mutations les plus récentes, en passant par le système esclavagiste gréco-romain, ses avatars dans l'Occident médiéval, le trafic atlantique mené par les Européens et les différentes formes de traite conduites par les Arabes.
Surtout, on y découvrira que, contrairement à une légende répandue, l'esclavage n'a pas disparu au xixe siècle. Bien qu'il soit officiellement condamné par les instances internationales, il continue à survivre, aujourd'hui même, dans de nombreux pays du monde, y compris au sein de pays industrialisés qui se veulent démocratiques. Contre ce scandale absolu, contre cette maladie endémique des sociétés humaines, la lutte n'est pas achevée. Ce livre voudrait aussi aider à la poursuivre. -
Nul n'est étranger à la philosophie. Simplement parce que les problèmes dont elle traite sont ceux qui traversent la vie humaine : l'amour et la justice, la vérité, l'inexorable écoulement du temps, le désir, le pouvoir, la technique, la liberté, le rôle de la société, la fonction de l'art...
Cependant, la réflexion que chacun porte sur ces thèmes a besoin pour se renforcer de s'ouvrir à celle de philosophes confirmés. Tâche difficile, car tantôt la philosophie, pour se rendre accessible, se " vulgarise " au point de n'être plus... philosophie ; tantôt, voulant garder sa spécificité, elle se maintient à un haut degré de technicité et ainsi demeure inaccessible au profane. Les contributions qui composent Philosopher 1 et Philosopher 2, réunis en un seul volume de " Bouquins ", sont certes celles d'" experts en la matière ", mais visent toutes le même but, qui est d'introduire à la réflexion philosophique en évitant à la fois la décevante vulgarisation et l'excessive spécialisation : elles peuvent être lues par le néophyte, et aucune n'est susceptible d'être critiquée pour un manque de rigueur par un " spécialiste ".
Ce que propose Philosopher n'a jamais été fait : éclaircir les interrogations contemporaines, en établissant une passerelle entre la scène publique, où s'élaborent, se confrontent et s'affrontent les théories qui vivifient la démocratie délibérative, et la classe, où des lycéens de toute section sont initiés par leurs professeurs à la réflexion philosophique et à la lecture des grandes oeuvres de l'histoire de la pensée. Pour bâtir ce pont, il fallait que des philosophes, mais aussi des biologistes, des psychanalystes, des historiens, des écrivains, des hommes de sciences acceptent de traiter expressément, par une contribution inédite, les principales questions inscrites au programme des classes terminales, qui n'ont rien de " scolaire " et recouvrent ces questionnements fondamentaux auxquels chacun, étudiant ou amateur éclairé, est confronté. Le fait qu'ils aient été si nombreux à accepter, et qu'ils se nomment Vladimir Jankélévitch et Jean-Pierre Vernant, Emmanuel Le Roy Ladurie, Edgar Morin, Alain Badiou, Alain Touraine, François Châtelet, Michel de Certeau, Albert Jacquart, Philippe Ariès, Robert Castel ou Henri Lefebvre, pour n'en citer que quelques-uns, a permis à Philosopher - ouvrage qu'on dirait aujourd'hui " collector " - d'offir à tous, en un langage clair, un outil précieux pour " entrer en philosophie ", mais également un vaste panorama de la pensée française contemporaine.
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Islam et Occident, les raisons d'un conflit
Christian Delacampagne
- Puf
- Intervention Philosophique Puf
- 6 Mai 2003
- 9782130537304
La collection est dirigée par Yves Charles Zarka, directeur de recherche au CNRS. Il existe un public virtuel pour la philosophie. Il existe de très bons philosophes. Comment faire pour que la rencontre ait lieu ? Comment faire pour que la discordance du désir de la pensée et de la réalité de la pensée soit réduite ? C'est l'enjeu de cette collection qui ouvre un espace pour des prises de position et des débats publics sur des questions d'actualité abordées d'un point de vue philosophique.
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Toute la terre m'appartient ; fragments d'une vie errante
Christian Delacampagne
- Arthaud
- Esprit D'aventure
- 3 Mai 2007
- 9782700300338
Récit d'une errance à travers le monde : Espagne, Turquie, Liban, Arménie, Inde, Chine, Japon, Vietnam, CAmbodge, Sri Lanka, Etats-Unis.
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Si le combat pour les lumières est toujours à reprendre, c'est que les ténèbres, elles aussi, se déplacent. L'obscurantisme, aujourd'hui, n'est plus du côté de la folie, mais de la raison. Ou de ce qu'on prend faussement pour " la " raison : simplement l'une de ses figures historiques, d'autant plus redoutable qu'elle demeure méconnue. Contre ce dogmatisme, on ne peut refuser à l'antipsychiatrie le privilège d'avoir été la première réaction de libération. D'avoir, dans l'insensé, reconnu le travail d'un sens, le cheminement d'une vérité. Travail obscur, cheminement souterrain qu'un philosophe poursuit ici.
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Pourquoi ce titre ? Parce que, au centre du livre, se trouve une réflexion sur les rapports de la puissance romaine - que symbolise la Louve - et de l'art baroque dont la floraison, aux alentours de 1630, a si profondément marqué jusqu'au visage actuel de Rome. Rome n'est pas une ville comme les autres, mais sans doute {la} ville par excellence. Elle est bien, en effet, le berceau d'une civilisation - la nôtre. En portant témoignage non seulement le réseau mystique de ses fontaines, de ses églises et de ses obélisques, mais aussi la culture des Romains, toujours vivante, le savoir-faire de ses artisans, la richesse de son cinéma et tant d'autres visages présentés de façon exclusivement concrète : anecdotes, rencontres, promenades ou faits divers... Pourtant, cette civilisation que Rome a modelée pendant plus de deux millénaires s'est aujourd'hui emballée comme un cheval fou : c'est en plein centre de la ville que les "autonomes" défilent, que la police tire, que les terroristes opèrent et que l'on retrouve le corps d'Aldo Moro. Symptômes d'une mutation dans les formes de pouvoir inventées, précisément, à Rome ? Peut-être, mais d'une mutation dans laquelle Rome, aussi, risque de s'engloutir : la vérité de Rome, ne serait-ce pas les ruines ?