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christine angot
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«- Vu l'ancienneté des faits, il sera sans doute compliqué de les faire établir, et vraisemblablement, votre père ne sera pas condamné... - Alors, il y a des faits plus récents, qui ont eu lieu à Nancy, à Nice, à Paris et à Tende, il y a deux ans. Ce serait peut-être plus facile... - Certainement. - Mais j'étais majeure. - Ça reste des viols par ascendant, madame. Et qui ont eu un commencement d'exécution quand vous étiez mineure. Moi, je vais le faire convoquer dans un commissariat de Strasbourg. Il aura une grosse frayeur. Il sera difficile d'apporter les preuves. Il y aura sans doute un non-lieu...»
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« Faut se calmer, essayer d'être ce qu'on est c'est-à-dire pas grand-chose. Mettre tout ça à peu près en ordre, déjà, déjà ce serait pas mal. Tout sera dans le bon ordre à partir de là, et dans le bonheur peut-être un jour. Et puis je vais essayer d'être polie. Précise, logique et claire pour une fois. »
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«Fais bien attention à ton corps et à ta santé Christine. Ne crois personne, jamais, même si on te dit "je n'ai jamais..., j'ai toujours...". Et puis j'espère que tu sais que les maladies sont transmissibles non seulement lors de l'éjaculation mais aussi par la simple pénétration. Pardon d'être aussi cru, mais je voulais te dire ça depuis longtemps. Bon, je vais essayer de me rendormir un peu. Je voulais te dire aussi : je ne peux plus te lire. Je n'en peux plus du sujet Angot. C'est devenu une souffrance.» Édition entièrement remaniée par l'autrice.
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Un amour impossible ; conférence à New York
Christine Angot
- J'Ai Lu
- Litterature Generale
- 7 Septembre 2016
- 9782290129906
Châteauroux, fin des années 1950. Pierre séduit Rachel mais refuse de l'épouser. Il accepte cependant d'avoir un enfant avec elle, Christine, qu'elle devra élever seule. A l'adolescence, Pierre reconnaît officiellement sa fille, qui, fascinée par ce qu'il lui fait découvrir, s'éloigne de sa mère. Bien plus tard, Rachel apprend que Pierre viole Christine depuis des années. Prix Décembre 2015
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«Je traversais la rue... Vincent passait sur le trottoir d'en face. Je me suis arrêtée au milieu du carrefour. J'étais là, figée. Le coeur battant. Je regardais son dos qui s'éloignait. Torse large, hanches étroites, il avait une stature impressionnante. J'aurais pu courir, le rattraper. Il a tourné au coin de la rue. Je suis restée debout, les jambes coupées. Les yeux fixés sur la direction qu'il avait prise. Je tremblais. Je n'arrivais plus à respirer. J'ai pris mon téléphone dans mon sac, j'ai appelé une amie.»
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Si tout commence comme le récit de la vie sexuelle d'un couple, les parts d'ombre et les non-dits de C. Angot font planer un doute puis une angoisse quant à l'identité des personnages jusqu'à rendre l'atmosphère oppressante. Prix Sade 2012.
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Billy et Hélène se rencontrent à Paris.
Ils prennent un appartement dans le 15e et font plusieurs enfants.
Christine Angot entre dans cette intime régularité de la vie, celle des luttes sociales internes, celle des confrontations raciales, et celle enfin des mystères sexuels tacites. Où deux femmes sont en rivalité. Où deux êtres sont en guerre, qui prétendent pourtant s'aimer. Avec, entre eux, des « petits »
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Des hommes, des femmes, jeunes, vieux, ou entre deux âges, riches, puissants, pauvres, ou ni l'un ni l'autre. Christine Angot, en radiologue du genre humain, confronte leurs similitudes et leurs différences, déchiffre leurs émotions, leurs solitudes et leurs caractères. Elle offre un dessin implacable de la société française contemporaine.
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La narratrice, une fois devenue mère d'une petite Léonore, renonce à l'écriture pour se consacrer, oisive et aimante, à l'observation quotidienne de sa fille. Mais cet amour insolite, dont le père est exclu, dissimule de terribles vérités inavouées
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Quand on est seule, vraiment seule, et vraiment perdue, vidée et épuisée, prête à renoncer à tout, même au plus important - c'est-à-dire à l'amour -, les gens, les autres, l'entourage, les amis, les ennemis, sont tous prêts à vous rassurer. Ils vous demandent gentiment d'y croire encore, de ne pas abandonner. À ce moment-là, si la personne tant espérée, tant attendue, arrive enfin, sera-t-on capable de la reconnaître et d'être reconnue?
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«Les anges ne sont pas tous blancs. Nous n'avons pas le sens de la gravité des choses. Anciens traumatisés pris entre enfance et éternité, nous n'avons pas la sensibilité d'en bas. En général, nos vues, entre ciel et terre, indisposent les humains. Qui n'aiment pas nos livres. Beaucoup trop froids. Ils supportent mal notre humour. Alors, je destine ce livre aux anges et à Dieu et ne souhaite à aucun mortel de l'ouvrir accidentellement.»
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C. Angot croise Eric Estenoza, un acteur. Lorsqu'ils s'éprennent l'un de l'autre, ils s'interrogent sur leur rapport à l'art et à la vie. Un roman sur la passion, le théâtre et la littérature. Prix de Flore 2006
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Un homme, dans la dernière phase d'une maladie mortelle, est prostré sur un lit d'hôpital. Il ne doit cesser de penser, sous peine de mourir : «Un vide dans ma tête aurait l'effet d'une embolie.» Le père, la mère, des vieux dont il s'occupait, le personnel soignant se succèdent à son chevet ; les bruits du monde lui parviennent par la télévision, les bribes de conversation dans le couloir. Lui ne pense qu'à Muriel, sa femme.Un monde se reconstruit. Souvenirs, peurs, obsessions, délires remontent en désordre, là, devant nous, sur la page, sur l'écran d'une conscience bouleversée, portée à son point d'incandescence. L'homme parvenu à cet état limite est le maître d'un étrange ballet où les danseurs qu'il convoque sortent des coulisses de la mémoire, changent de partenaires et dansent avec les ombres. C'est l'instant où la vie et la mort se font face, se défient et s'enlacent, c'est l'instant où s'accouplent l'obscène et le sublime.
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Pierre et Rachel vivent une liaison courte mais intense à Châteauroux à la fin des années 1950. Pierre, érudit, issu d'une famille bourgeoise, fascine Rachel, employée à la Sécurité sociale. Refusant de l'épouser, il décide pourtant de lui faire un enfant, Christine, qu'il ne verra qu'épisodiquement. Rachel n'apprend que plus tard qu'il la viole depuis des années. Le choc est immense. Un sentiment de culpabilité larvé s'immisce progressivement entre la mère et la fille. Christine Angot entreprend ici de mettre à nu une relation des plus complexes, entre amour inconditionnel pour la mère et ressentiment, dépeignant sans concession une guerre sociale amoureuse et le parcours de cette femme, détruite par ce péché originel ? : la passion vouée à l'homme qui aura finalement anéanti tous les repères qu'elle s'était construits.
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Un homme, noir, et une femme, blanche, tombent amoureux l'un de l'autre.
Les sentiments ont la force de l'évidence mais aussi celle du défi: ils incarnent deux mondes qui ne se connaissent pas, ne se comprennent pas. La bourgeoisie environnante se moque de leur amour, le refuse, le nie. Et triomphera peut-être...
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« peau d'âne ne connaissait rien, elle habitait une petite ville du centre de la france et n'avait rien vu de très extraordinaire. sa mère, qui était très belle, l'aimait. sa mère était d'origine juive, mais elle avait demandé à être baptisée, pour être comme ses copines janine mouchel, janine busseron. il y avait un mimétisme entre peau d'âne et sa mère.
Un jour, le directeur financier de l'hôpital psychiatrique rattaché à la sécurité sociale où travaillait sa mère, avait dit, à la suite du noël de gireugne, puisque c'était le nom de cet hôpital : c'est incroyable le mimétisme. on était alors dans les années 70, ou à la fin des années 60, c'était la mode des jupes à godets, en tweed, et des pulls chaussettes, et bien sûr des manteaux maxi. la mère de peau d'âne l'habillait toujours dans le même magasin, avec beaucoup de soins, chez caroline. souvent c'était pour prendre des uniformes bleu marine, des jupes bleu marine, des pulls bleu marine, des chemisiers blancs, et pas de pantalons, ces petites filles n'avaient pas droit aux pantalons, sauf s'ils étaient portés sous les jupes, l'hiver. les pantalons étaient considérés comme indécents à cette époque. la mère de peau d'âne n'avait pas le droit d'en porter non plus au début à la sécurité sociale, le directeur, monsieur feignon, l'avait interdit. avec la mère de peau d'âne monsieur feignon avait essayé, elle l'appelait le père feignon, elle ne l'aimait pas.
L'école de peau d'âne était une école de filles, une école privée. pourquoi ? parce que sa mère, qui était si belle, n'était pas mariée avec le père de peau d'âne, et à l'époque c'était extrêmement rare. »
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Christine Angot Les Désaxés « Il l'avait serrée dans ses bras. Il l'avait embrassée. Elle lui avait demandé s'il l'aimait. Il avait répondu : bien sûr, je t'aime. Je suis là. Je ne suis pas loin. Elle s'était rendu compte à quel point elle était heureuse de le savoir dans sa vie, d'être avec lui, de vivre avec lui. Surtout quand il n'était pas là comme en ce moment. Elle détestait son désordre, elle détestait l'odeur de tabac froid, les cendriers pleins, les fenêtres ouvertes en plein hiver pour essayer de faire partir l'odeur, elle détestait quand il dormait des heures le matin, au lieu de venir lui faire l'amour. Elle était contente de penser à lui, de penser qu'il l'aimait, qu'il pensait qu'il était avec elle. Qu'il existait. Mais il y avait quelque chose qui n'allait pas depuis le début. Des signes bizarres auraient dû les alerter. Ils ne s'étaient pas méfiés, au contraire, ils avaient foncé, trop contents d'être amoureux. » Christine Angot reste fidèle aux thèmes de toute son oeuvre : l'intime, le mal de vivre, l'exigence et les désarrois de l'amour.
Christine Angot n'est pas une romancière confortable, ses personnages sont insupportables, misérables mais accrochés à la vie, et nous finissons par les aimer comme des frères de sang, malgré nous.
Christine Ferniot, Lire.
La mécanique du désamour est analysée par Christine Angot avec une minutie et une simplicité remarquables.
Edmonde Charles-Roux, La Provence.
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"Cette fois, j'espère qu'on ne va pas me faire changer les noms, je ne dis rien de mal, je ne dis que la vérité, ce que je sais, ce qui est vrai. Et tellement sur tellement de gens, qui pourraient m'accuser, me porter au tribunal, à moins d'un regroupement, improbable, à moins d'une communauté, lâchons le mot, inavouable. Pas dans le sens de référence, mais le sens : vous ne devriez pas l'avouer que vous êtes une communauté de lâches."
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La peur du lendemain ; normalement
Christine Angot
- Le Livre De Poche
- Litterature
- 1 Octobre 2003
- 9782253155584
Christine Angot La Peur du lendemain suivi de Normalement « J'ai besoin de l'amour. J'ai besoin de voir quelqu'un de près pris par l'amour, quelqu'un de près mû par l'amour, heureusement encore que j'inspire l'amour. Que ça m'est arrivé dans ma vie d'inspirer l'amour. Mais vraiment l'amour. Heureusement encore. Sinon je ne saurais toujours pas ce que c'est que l'amour. Je sais, je le vois, je le vois, c'est beau, et j'aime passionnément celui que je vois aimer parce que c'est si beau, si beau, si mystérieux. Alors ne pars pas, par pitié ne pars pas, mon objet précieux, mon amour. Tu me retires tout si tu t'en vas. Ne pars pas mon petit objet précieux, je t'en prie. C'est si beau, si beau, si beau. Moi qui ne savais pas ce que c'était tu m'apportes un si joli cadeau. Mon amour. C'est si beau, tu m'apportes un si joli cadeau. » C. A.
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Vous aviez quel âgeoe Ça a duré combien de tempsoe De quand à quand exactementoe Y a-t-il eu des reprisesoe Etiez-vous surpriseoe A-t-on des tracesoe De quel typeoe Vous faites allusion à quelle partie du corps exactementoe Vous êtes tombée amoureuseoe Quel sentimentoe Vous habitiez quelle villeoe Venait-il à Reims ou alliez-vous en train à Strasbourgoe Vous n'aviez évidemment pas de voiture. Votre mère vous laissait-elleoe Eh oui, bien sûr. Prenait-il deux chambres ou une seuleoe Comment faisait-iloe Vous aviez l'air toute jeune. A-t-on envie de tueroe Vouliez-vous mouriroe Avez-vous transposéoe Les traces ont-elles toutes disparuoe Avez-vous porté plainteoe A-t-il lu vos livresoe Pour vous, est-ce importantoe Se sent-on saleoe Et à présentoe Avec votre mère, abordez-vous encore le sujet, ou plus du toutoe Etes-vous retournée dans l'Est, sa régionoe Comment s'est passée la toute première rencontreoe Comment s'est passé le tout premier attouchementoe Comment avez-vous réagioe Lui avez-vous demandé quelquefois d'arrêteroe Depuis combien de temps ne le voyez-vous plusoe Christine Angot a publié trois romans: Vu du ciel, Not to be et Léonore toujours (L'Arpenteur).
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" Ils sont saturés de mon ironie, de mes sarcasmes. Exercez donc vos talents ailleurs que sur nous. Vous en trouverez d'autres. Ils sont partis en claquant la porte. J'ai voulu me mettre à la machine. J'ai voulu écrire. Je n'avais plus d'idée. J'ai demandé aux autres de me parler. Ils ont des vies qu'on doit pouvoir raconter. Je me disais. Les autres. " " Ils ont deux types d'excitation. Une vague, brutale qui les terrasse de désir brut. Trop forte, elle occulte l'autre vague, lente à venir. Qui apparaît parfois, au bout de deux-trois heures. Qu'ils aient joui ou pas, il se passe des choses après deux-trois heures. Des caresses ordinaires, là les bouleversent, un baiser dans le cou. Alors qu'au début ils n'ont qu'une hâte. Qu'on leur touche le sexe. Quand le temps a passé, ils découvrent et préfèrent même, les bisous dans le cou. Une fois calmés, la pornographie permet d'accéder à ce deuxième degré. Je continueoe " Les autres est le cinquième roman de Christine Angot, elle a publié chez Fayard Interview à l'automne 1995. Après la réédition de Léonore, toujours (septembre 1997), paraîtra en janvier 1998 un premier volume de théâtre, L'usage de la vie.
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