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isabelle lortholary
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Jumelles, jumeaux ; une histoire de miroirs
Isabelle Lortholary
- Albin Michel
- 28 Février 2018
- 9782226397997
Jumelles et jumeaux fascinent et excitent toujours l'imagination, comme ils ont fasciné et excité celle des anciens, nourrissant mythes, légendes et plus tard contes, BD ou films. La figure du double, qui occupe une place centrale dans l'imaginaire collectif, invite au fantasme, et aux clichés, à tel point que tout le monde a un avis ou une anecdote à raconter : les jumelles sont comme ci, les jumeaux font comme ça...
Mais les jumeaux eux-mêmes, que disent-ils d'eux et de leur histoire ?
Pour la première fois depuis longtemps - le dernier ouvrage de référence remonte à 1963... - la parole est enfin donnée aux jumeaux : Isabelle Lortholary, journaliste, elle-même jumelle, a recueilli des témoignages inédits avant d'interroger des spécialistes réputés, notamment des psychologues et des psychanalystes de la petite enfance et de l'adolescence, mais aussi l'anthropologue Françoise Héritier ou l'échographiste Roger Bessis. Dans ce livre passionnant, qui aborde la gémellité sur le plan aussi bien scientifique que psychologique, se déconstruisent une à une les certitudes et les vérités trop rapidement acquises pour laisser place à des paroles et histoires de fidélité, de rivalité, de complémentarité, mais aussi d'amour et d'envie. Des paroles et des histoires que nous avons souvent du mal à entendre pour ce qu'elles sont d'abord : des paroles singulières d'êtres uniques.
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«C'est dans les pensionnats pour filles qu'on découvre les femmes, la nature des femmes, avec en partage un mépris qui colle, poisseux ; et je m'y connaîtrais sur le sujet, j'allais passer les meilleures années de ma vie ici et quand je sortirais, une moitié de l'humanité m'attendrait que je devrais affronter, ignorante. Qui sait si le monde des hommes aurait la même intensité? Qui sait si à la peau des hommes et à leurs corps j'aurais envie de m'y coller et d'y goûter? Que seraient-ils, en comparaison?».
Une femme évoque son adolescence dans un pensionnat au pied des Pyrénées. Alors qu'elle a quatorze ans, une jeune étrangère intègre l'Institut : Attali, mystérieuse, taciturne, que son indifférence au monde rend fascinante. L'écriture délicate d'Isabelle Lortholary restitue avec force la mélancolie des années de pensionnat et le déchirement d'un amour sans retour. Elle nous fait partager les émois des jeunes pensionnaires livrées à elles-mêmes, leur rage et leur solitude, leur infini désir de tendresse.
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Facile de quitter Paris, ses amis, sa maîtresse, pour aller habiter dans un petit village, seule avec maman. Heureusement, Violette se trouve un confident parfait : un cahier rouge, dans lequel elle livre ses pensées.
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«Et c'est ainsi que nous trinquons, vingt ans après les événements : quatre filles au pied d'une falaise et nos mères à présent enterrées dans le cimetière à côté. - L'été 1975, c'était celui du géologue et des deux Anglaises disparues, c'est ça ? - C'est l'été où j'ai perdu ma virginité, dit Diane d'un air narquois. Avec un motard d'un genre... très motard. - Ah bon ! s'écrient en choeur Anna et Sacha. - Le motard, reprend Sacha, ne me dis pas que c'était le fils de la boulangère ? Comment il s'appelait déjà ? - RODOLPHE ! hurle Anna en tapant dans ses mains. Ainsi parlons-nous pendant une heure ou deux, sans prendre garde au soleil qui disparaît, sans souci du bruit que nous faisons en nous esclaffant. C'est-à-dire sans peur des qu'en-dira-t-on au village : ne sont-elles pas trop gaies, ces filles qui enterrent leur mère ?» Chanson pour septembre est la chronique pleine de charme d'un jour d'été, dans le cadre nostalgique d'un village du Sud que la fin des vacances est en train de vider. En décrivant cette journée et ses conséquences dans les vies de divers personnages, Isabelle Lortholary brosse une série de portraits d'une grande délicatesse, à la fois sensibles et ironiques.
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Autobiographie à la jumelle ; soeurs entre elles
Isabelle Lortholary
- J'Ai Lu
- 5 Mars 2011
- 9782290032756
" "Tu es jumelle ! Qu'est-ce que cela fait d'être une jumelle ?".
Quand j'étais plus jeune, la question revenait souvent, j'adorais y répondre. J'avais pour cela une formule toute faite, "Cela change tout. Je ne suis pas une mais deux. Je ne serai jamais seule.", le ton était désinvolte. "Qu'est-ce que cela fait d'être une jumelle?", on me l'a trop demandé pour que je ne m'y essaie pas encore. Dire l'indicible, raconter le lien, elle et moi, l'une et l'autre, non pas une mais deux.
Ma soeur est ma première inspiration et mon personnage préféré, ma plus longue histoire d'amour."
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«Je vis au milieu d'un gynécée, seins et vagins qui crient à la faim, ventres et cuisses qui s'écartent, cheveux et ongles qui se peignent et se coupent et des bouches et des bouches qui s'ouvrent et appellent et gémissent, rien ne m'échappe, rien ne s'efface, je suis écrivain et me remplis de ces riens. J'hésite à déménager, je dormirais en paix, mais sans ces filles autour de moi, que pourrais-je inventer ? Je ne sors jamais.» Ce sont des nouvelles pour la plupart très brèves (hormis le récit central, «Journal d'Ornolac»), plutôt des instantanés mettant en lumière des moments particuliers dans la vie de quelques femmes. Celle qui dit je est en effet toujours une femme en proie à la solitude, aux souvenirs qui apparaissent comme des fantômes, à des arrière-pensées, à des désastres amoureux ou à des amours qui auraient pu seulement exister, à des malentendus. Avec une sensibilité très fine, et un humour mélancolique (ou parfois cruel, comme dans l'histoire de Mme Coquette, très belle femme que la laideur de sa fille enchante), l'auteur développe des ambiances délicates, pleines de charme, traversées de traits d'ironie.
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Des femmes, des mères, des filles et des soeurs racontent leur histoire.
A travers ce recueil éminemment féminin, Isabelle Lortholary décrit de brèves scènes de leur vie quotidienne : celle qui voudrait que sa mère meure, celle qui arrête de manger, celle qui veut échanger sa fille contre une autre... Face aux moments fragiles de leur existence, les muses d'Isabelle Lortholary nous en disent long sur le désenchantement.