«Au fond, ce ne sont pas les problèmes de traitement qui m'intéressent, et même si ces derniers sont au centre de toute l'épidémie, j'ai compris que j'avais peu d'espoir concernant ma propre santé. Je me dis souvent que toutes les personnes qui m'entourent à Act Up sont en sursis et qu'il n'y a pas grand-chose que nous puissions faire. En revanche, je suis déterminé à faire en sorte que le pouvoir médical ne soit plus le même après le passage d'Act Up. Ce pour quoi nous combattons aujourd'hui aura surtout des répercussions dans quelques années. Je suis convaincu qu'il n'y aura pas de réelle amélioration en termes de prise en charge des malades et d'accès aux traitements tant que nous n'aurons pas édifié un réel contre-pouvoir. Cette vision des choses peut paraître primaire à certains. Pourtant, plus j'apprends sur les structures de recherche et de soins, plus je suis persuadé que les centres de pouvoir doivent être décalés, de façon à rabaisser celui des chercheurs et élever celui des malades.» Depuis 1989, les militants d'Act Up mènent un combat acharné sur tous les fronts du sida. Ce livre raconte leur histoire.
Bad Feminist. Derrière ce titre ironique, Roxane Gay développe une réflexion révolutionnaire et bienvenue sur l'état actuel du féminisme.
Lassée des prises de position parfois trop clivantes de certaines organisations féministes, et fatiguée d'entendre des femmes dire qu'elles n'étaient pas féministes, elle rappelle que la défense de l'égalité des sexes ne dispense pas d'assumer ses contradictions :
On peut aimer la télé-réalité, se peindre les ongles en rose et revendiquer le fait d'être féministe. Bad Feminist regroupe ses chroniques initialement publiées dans The Guardian et sur le site The Rumpus. Roxane Gay y parle de culture, de race, de sexe et de genres, de stéréotypes sur l'amitié féminine, en se fondant sur sa propre histoire de femme noire dans l'Amérique contemporaine. Le portrait qui émerge en filigrane est celui d'une femme au regard d'une incroyable justesse, aussi bien sur elle-même que sur notre société. Une société dans laquelle les produits culturels que nous consommons entretiennent bon nombre de stéréotypes qui finissent par nous définir. Après avoir lu Bad Feminist, vous ne verrez plus les femmes, ni le monde, de la même façon.
« Pense à l'économie, idiot ! » Cette phrase que Bill Clinton avait affichée au-dessus de son bureau pour souligner la place prépondérante de l'économie dans la politique est restée dans les mémoires. Mais qu'y a-t-il de plus ennuyeux à première vue que l'économie, avec son jargon, ses chiffres et ses problèmes abscons ?
Heureusement, Steven Levitt n'est pas un économiste comme les autres. Il nous offre ici un antidote salutaire à l'idiotie économique ambiante. Au lieu de s'interroger sur les conséquences de la croissance de la masse monétaire ou la dérive des déficits, Steven Levitt nous invite à considérer des sujets un peu moins conventionnels comme le lien entre légalisation de l'avortement et baisse de la criminalité aux États-Unis, ou les vraies motivations des agents immobiliers... Cette nouvelle approche, la « Freakonomics » ou économie saugrenue, commence à faire son chemin dans les esprits.
Avec Steven Levitt, l'économie devient enfin passionnante. En éclaircissant le désordre des événements, en démontant les a priori, il parvient à transformer notre regard sur le monde moderne. Car finalement notre époque n'est pas si impénétrable et incompréhensible. Elle est peut-être même plus fascinante que nous ne le pensons.
En 1954, le concours du Secrétariat international de la laine couronne deux jeunes inconnus : Yves Saint Laurent, dix-huit ans, et Karl Lagerfeld, vingt et un ans. Tous deux, dotés d'un talent hors du commun, vont bouleverser l'univers compassé de la mode. Ils ont été amis, ils ne le seront plus. Saint Laurent et Lagerfeld ont sculpté les années 70 et 80. Bals costumés, nightclubbing délirant, créativité explosive marqueront à jamais ces décennies prodigieuses. Plus belle sera la chute... Bientôt le sida, la drogue font des ravages, la mode devient une industrie, l'argent prime sur tout. Dans Beautiful People, Alicia Drake, à travers une enquête exceptionnelle qui lui a permis de rencontrer la plupart des acteurs et des témoins, nous livre le portrait croisé de deux personnages d'exception mais aussi d'une époque dont ils ont été les pivots. Elle nous offre ainsi la chronique inédite et incisive d'un moment singulier de notre histoire - ses obsessions, ses ambitions, sa quête insensée du beau, sa décadence, sa tragédie.
Fuyant les tracas de sa vie quotidienne en Autriche, Hermann Ritter part s'établir au pôle Nord, où il mène une vie de trappeur. Séduite par le récit de ses activités, Christiane, sa femme, parfaite ménagère des années 1930, décide de troquer son statut de femme au foyer pour celui d'aventurière du Grand Nord.
Malgré la réticence de ses proches, Christiane débarque à l'été 1933 sur les côtes du Spitzberg, une île de l'Arctique, pour rejoindre son mari dans une pauvre cabane, isolée sur une terre hostile et déserte. Après l'angoisse des premiers jours, Christiane fait l'expérience indélébile d'un quotidien intense, entre extase et survie : sur cette Terre aux paysages fantastiques, elle découvre la chasse au phoque, affronte le froid polaire et la violence des tempêtes, et se prépare pour l'hiver et son interminable nuit noire...
Progressivement, elle développe une véritable relation de tendresse avec cette Nature capricieuse qui orchestre chaque instant de la vie, et offre parfois le spectacle d'une aurore boréale ou d'une famille d'ours polaires.
Avec élégance et douceur, Christiane Ritter nous fait ressentir le « charme ensorceleur » du Grand Nord, qui a transformé à jamais sa conception de la vie.
"Ce matin, en me levant... J'ai pleuré. Je pensais qu'un autre monde était possible, sans qu'on ait à mettre le feu partout. Maintenant je n'en suis plus sûr du tout".
Comment un individu verse-t-il dans l'extrémisme ? La plupart de nos contemporains ne manquent pas d'attribuer les dérives radicales dont l'actualité regorge à la folie ou à la misère sociale, affective et intellectuelle dans laquelle survivent des milliers d'hommes. La réalité, comme nous le rappelle très justement ce riche et passionnant ouvrage, est pourtant tout autre : la pensée extrême reste bien souvent l'apanage de personnes éduquées, issues de milieux sociaux assez homogènes et peu frappés par la grande pauvreté, pour la plupart entourées, bref, des citoyens " normaux ". Pour résoudre cette énigme et venir à bout des idées reçues, le sociologue Gérald Bronner explore postures extrêmes et fanatismes en tous genres - du collectionneur compulsif aux djihadistes d'Al-Qaïda en passant par les toqués d'ovnis et certains artistes contemporains - et convoque, dans un exposé clair et accessible, les données les plus contemporaines de la recherche. De cette cartographie du territoire mental de l'extrémisme, il dégage une théorie générale de la pensée radicale audacieuse et nous aide ainsi à démêler l'un des problèmes les plus préoccupants et les plus complexes de notre contemporanéité.
Olivier Ameisen avait tout pour être heureux : rejeton surdoué d'une talentueuse famille, bachelier à seize ans, pianiste exceptionnel, brillant cardiologue, il s'iinstalle à New York au début des années 80, et sa carrière médicale et universitaire prend aussitôt son envol.
Mais derrière ce personnage charismatique se cache un grand anxieux. Depuis l'enfance, Ameisen est tenaillé par de profonds sentiments d'insécurité et d'inadéquation. À New York, cette anxiété explose et devient ingérable - et la seule chose qui lui permet de la soulager, c'est l'alcool.
La suite, on connaît : Ameisen sombre dans la boisson. À la fin des années 90, il rentre en France. Le cardiologue d'exception, le pianiste brillant n'est plus que l'ombre de lui-même, titubant d'une cuite à l'autre, alternant cures de désintoxication et réunions chez les Alcooliques Anonymes.
Pourtant, contre toute attente, cet homme est guéri depuis près de cinq ans, libéré de l'envie même de boire. Parce qu'il a pris son destin en main alors que tout semblait perdu, parce qu'il n'a jamais douté qu'on trouverait un traitement efficace, il a fini par faire lui-même une découverte révolutionnaire : le médicament qui lui a sauvé la vie et bouleverse déjà le traitement de l'alcoolisme et de l'addiction en général.
Si vous êtes une femme et que vous vivez aux États-Unis, ou dans un pays occidental, il est fort probable, et ce quelle que soit votre silhouette, que vous entretenez un rapport à la nourriture frisant le fétichisme.
Nous sommes obsédées par l'idée de manger trop ou de ne pas manger assez (c'est plus rare) ; nous utilisons des mots comme « craquer » et « péché mignon » - des mots qui nous inspirent un sentiment de honte et destinés à mettre nos corps au pas. À celles qui rentrent dans ce modèle de plus en plus étriqué, félicitations ! Les vêtements sont coupés pour vous, les producteurs de kale vous adorent et l'opinion publique avec eux. Les autres risquent de rester dans l'ombre, à l'endroit précis où Roxane Gay voulait se trouver. Dans Hunger, un essai courageux et sans concessions, Roxane Gay retrace comment une agression sexuelle subie dans son enfance l'a conduite à prendre volontairement du poids afin d'être invisible et par conséquent « en sécurité ». Dès le début de son livre, Roxane Gay recommande à ceux qui ont soif de témoignage triomphant sur la perte de poids de passer leur chemin. Pourtant Hunger n'en est pas moins un triomphe, car, à travers l'expérience de Roxane Gay, nous apprenons une leçon fondamentale : nous devrions tous faire preuve de davantage de bienveillance envers la réalité du corps des autres et nous réconcilier avec le nôtre.
Le sujet est tabou : il est «interdit» de préférer un enfant. Pourtant, se considérer comme le chouchou ou le mal-aimé de la famille est très courant.
En s'appuyant sur des situations choisies dans la pratique clinique d'Anne-Marie Sudry, ou empruntées aux faits divers, cet ouvrage dissèque les mécanismes de la préférence parentale. Les circonstances de la naissance, les caractéristiques physiques et psychiques de l'enfant, son sexe, son rang dans la fratrie... Tous ces paramètres permettent de comprendre, parfois, ce qui pousse ou a poussé un parent à élire un chouchou. Mais ce statut est loin d'être idéal, et génère parfois de grandes souffrances.
Quelles que soient les réponses personnelles que chacun trouvera au croisement de tous les cas évoqués, une chose est sûre : nul n'est jamais contraint de rester à la place qui lui a été assignée.
Barack Obama a-t-il l'étoffe d'un président de guerre ? Parmi tous les périls qui planent sur son mandat, la guerre d'Afghanistan est sans doute le défi le plus important qu'il ait à relever. Au lendemain de sa victoire, l'ancien candidat " anti-guerre " a dû endosser l'habit du commandant en chef pour sortir l'Amérique du bourbier dans lequel George W. Bush l'avait précipitée. C'est cette mue que raconte Bob Woodward, poursuivant son exploration des coulisses du pouvoir américain. Fort d'un accès privilégié aux documents les mieux gardés et des confidences des personnalités les plus haut placées à Washington, il décrit sous un jour nouveau les deux premières années de l'administration Obama et dresse un portrait inédit du 44e président des Etats-Unis. Dans Les Guerres d'Obama, on assiste ainsi à son premier briefing par les services de renseignement - où il apprend que la CIA entretient une véritable armée clandestine au Pakistan -, on suit au jour le jour la constitution de l'équipe chargée de la sécurité et de la politique extérieure des Etats-Unis - notamment comment Barack Obama a convaincu Hillary Clinton, pourtant son adversaire, de le rejoindre - et on est plongé dans la véritable guerre de tranchées qui voit s'affronter la Maison Blanche et le Pentagone sur la conduite à tenir en Afghanistan. Car c'est bien à une guerre dans la guerre que Barack Obama a été confronté, avec le risque de voir les militaires prendre le pas sur le pouvoir civil. Au-delà des événements cruciaux qu'il est le premier à évoquer, Bob Woodward nous permet ainsi de mieux comprendre comment Barack Obama pense, décide et agit.
Dans le pavillon des Troadec, du sang nettoyé à la hâte est retrouvé en grande quantité. Mais où sont les corps ? Brigitte, Pascal et leurs deux adolescents restent introuvables. La PJ soupçonne d'abord le fils, Sébastien, mais bientôt un homme va avouer le quadruple meurtre. Il s'appelle Hubert Caouissin, et c'est le beau-frère de Pascal Troadec.
Pendant plusieurs heures, il va raconter en détail et avec un grand calme comment il a massacré les quatre membres de sa belle-famille, est revenu le lendemain avec sa conjointe, Lydie, pour nettoyer les lieux, a ramené les corps chez lui dans le Finistère, les a découpés et brûlés dans sa grosse chaudière à bois.
Anaïs Denet va suivre l'affaire pour sa rédaction. Son besoin de comprendre le pourquoi de l'homicide va tourner à l'obsession. Une fois tous les journalistes repartis, elle reste sur place, s'imprègne de cette ambiance finistérienne de vent et de boue, noue des relations avec le clan Caouissin et bientôt en sait plus que les enquêteurs.
23 février 2002, sud de la Colombie : Ingrid Betancourt, candidate à la présidence de la République, est enlevée en pleine campagne électorale par un mouvement guérillero. Depuis ce jour, détenue quelque part dans la jungle, elle partage le sort de trois mille autres «kidnappés». Pions dans un vaste et tragique jeu de pouvoir, ils subissent une captivité qui peut les mener à la mort.
Rien ne destinait Juan Carlos Lecompte, l'époux d'Ingrid, à ce combat quotidien pour faire libérer sa femme, «punie» pour avoir voulu faire entendre une autre voix, une voix citoyenne, une voix d'intégrité, là où on n'entend, le plus souvent, que le bruit des armes.
C'est la chronique de ces trois années de lutte que nous livre Juan Carlos Lecompte. Son récit vibrant et passionné dessine en creux le portrait d'une femme d'exception et brosse le triste tableau d'un pays comme prédestiné à la tragédie. Mais ce cri lancé au nom d'Ingrid est aussi un cri d'espoir, pour elle comme pour tous les otages. Pour que cesse l'hypocrisie. Pour que s'ouvrent des négociations. Pour ce troisième anniversaire de son enlèvement soit aussi l'heure de sa libération.
L'Afghanistan aurait dû être un cas d'école : une guerre juste, un large consensus pour bouter Al-Qaida et te régime moyenâgeux des talibans hors de l'Afghanistan, et l'espoir immense de voir le pays, ravagé par trente années de guerre, sortir enfin de l'ornière sous ta houlette d'un président suave et consensuel soutenu par ta communauté internationale. Huit ans plus tard, ta corruption est générale, te pays est devenu te plus grand exportateur d'opium au monde, tes seigneurs de ta guerre sept toujours aussi puissants et les talibans contrôlent un tiers du territoire. Les opinions occidentales réclament de plus en plus le désengagement, mais ce sont les civils qui paient le plus tourd tribut. Quant aux dernières élections, entachées de fraude, leur résultat est déjà contesté... Comment en est-on arrivé là ? C'est ta question à laquelle tente de répondre Ariane Quentier. Sa connaissance du pays, où elle a longuement travaillé, lui a aussi bien permis de fréquenter les salons ministériels de Kaboul que de crapahuter dans le Helmand avec les troupes américaines. Le constat qu'elle dresse est accablant ta descente vers te chaos a commencé. Est-il encore temps de ta stopper ?
Atteinte d'une maladie orpheline, Lizzie Velasquez a toujours su qu'elle était différente. À dix-sept ans, elle découvre qu'une vidéo d'elle tournée à son insu est devenue virale sur Internet. Son titre est sans équivoque :
« La femme la plus laide du monde ». Loin de s'apitoyer sur son sort, elle décide de devenir la porte-parole de toutes les victimes de harcèlement et lance une chaîne YouTube, très vite suivie par des millions d'abonnés. Encouragée par ce succès et par les milliers de témoignages de souffrance qu'elle y reçoit, Lizzie décide de raconter son histoire dans cet ouvrage courageux et inspirant. Elle y révèle les forces cachées qui engendrent la perte de confiance en soi, la honte et la cruauté, et donne les clés pour transformer ces sentiments en énergie positive et ainsi réapprendre la bienveillance envers soi-même, mais aussi envers les autres. À travers le récit de son propre combat, elle démontre qu'il est toujours possible de surpasser les obstacles et d'avancer, et de tirer une vraie force de cette expérience.
J'ai choisi la bienveillance est le récit d'un cheminement vers l'acceptation, l'amour et la tolérance. Une magnifique invitation à l'ouverture aux autres et à la construction d'un monde plus solidaire.
Chaque année, des milliers de femmes fuient leur domicile en pleine nuit, courent en larmes chez une amie, sont sauvées in extremis par les voisins ou atterrissent aux urgences, victimes de coups, de brûlures, de viol conjugal...
Pour quitter un homme violent, il faut du courage. Du courage, mais aussi des volontaires prêts à tendre la main. Qui ne pensent pas que " si elle reste, c'est qu'elle aime ça ". Car, dans tous les milieux, si elle reste, c'est qu'elle ne sait ni comment partir ni où aller. Surtout si elle a des enfants. Partir c'est échapper aux coups et se libérer des reproches incessants, des mots qui blessent, d'une emprise psychologique qui enferme dans une cage parfois dorée.
Pendant plusieurs mois, Natacha Henry s'est immergée dans un foyer d'accueil pour femmes battues. Frapper n'est pas aimer fait ainsi entendre Fatou, Djamila, Christine et les autres, avec leurs soucis, leurs peurs et leurs éclats de rire. Bien loin d'une descente dans un quotidien misérabiliste, ce livre donne de l'espoir. Il nous fait rencontrer des policiers formés à l'écoute des victimes, des assistantes sociales qui conseillent les plus vulnérables, des médecins qui refusent de croire au " je me suis cognée contre la porte " et des magistrats qui ne sont pas dupes devant la comédie des agresseurs.
Partant du constat que le silence encourage les violences, Natacha Henry a choisi de donner la parole aux acteurs et aux actrices de terrain. Pour que les victimes sachent qu'elles ne sont pas seules.
Jeudi 21 mai 1999, slobodan milosevic est inculpé par le tribunal pénal international pour " crimes contre l'humanité, comprenant la déportation, la persécution et le meurtre ".
Reconnu comme l'instigateur de l'une des pires tragédies du xxe siècle, milosevic va donc enfin rendre des comptes.
Véritable plongée dans l'incroyable engrenage qui a mené à l'horreur, l'enquête de florence hartmann permet de comprendre, grâce à l'utilisation de sources encore inexploitées, en quoi les innombrables crimes commis ne sont nullement une conséquence des conflits successifs mais bien leur but réel.
Loin des thèses qui associent les hoquets de l'histoire récente à une malédiction originelle pesant sur la yougoslavie, f. hartmann démontre que le nationalisme serbe affiché n'est en fait que le prétexte avancé par d'anciennes élites communistes cherchant à se maintenir au pouvoir à tout prix. jouant de la confusion politique et des faiblesses patentes de l'occident, milosevic n'a cessé de déployer, tout au long de cette terrible décennie, un étonnant savoir-faire stratégique et médiatique.
Depuis les origines de la folie meurtrière jusqu'à la guerre du kosovo, en passant par toutes les péripéties des conflits entre nations yougoslaves, la diagonale du fou retrace l'itinéraire qui a conduit milosevic à affronter la plus grande coalition militaire du siècle.
L'Amérique est-elle en train de perdre la guerre d'Irak comme elle a perdu la guerre du Vietnamoe Une lourde défaite électorale n'aura pas suffi à ouvrir les yeux de George W. Bush. En dépit de ses assurances et de ses proclamations de victoire, l'Irak s'enfonce inexorablement dans la guerre civile. Un scénario noir qui n'était pas écrit d'avance, encore aurait-il fallu décider et préparer l'intervention armée avec moins de certitudes et plus d'application. C'est la grande leçon de ce livre dont la publication aux États-Unis a eu un tel retentissement que certains commentateurs lui ont attribué une part dans la victoire des opposants à la guerre lors des dernières élections au Congrès. Il ne s'agit pourtant pas d'un livre militant mais d'une enquête implacable. Procédant comme à son habitude à quantité d'interviews des responsables les plus hauts placés à Washington ; décortiquant les rapports officiels, les mémos de la Maison-Blanche et les documents top secret ; recoupant chaque information, Bob Woodward démontre l'arrogance et l'aveuglement de Donald Rumsfeld, les doutes de Condoleezza Rice, l'omniprésence de Dick Cheney, la marginalisation de Colin Powell et surtout le déni de George W. Bush qui, bien avant de mentir à l'Amérique et au monde, s'est d'abord menti à lui-même.
Fatiguée que votre supérieur s'approprie vos idées? Terrorisée à l'idée de devoir parler devant une assemblée? Usée de devoir briller sur tous les fronts chaque jour?
Pas de panique : Cléopâtre, Agatha Christie, Coco Chanel, Frida Kahlo et beaucoup d'autres sont vos meilleurs coachs. On a beaucoup à apprendre des histoires libératrices de ces héroïnes qui, à des époques bien plus rudes que la nôtre, ont pris le contrôle de leur destin et fait avancer leur vie comme elles l'entendaient.
Provocateur, drôle et spirituel, Joue-la comme Cléopâtre nous transmet, à travers des portraits illustrés, la sagesse et les conseils de cinquante et une grandes figures du passé pour surmonter, avec le sourire, les problèmes du quotidien.
Il y a vingt ans, le numéro un de la CGT était obligatoirement membre de la direction du Parti communiste français. Cest fini. Il y a vingt ans, négocier et encore plus signer un compromis avec les patrons voulait dire se compromettre dans la novlangue cégétiste. Désormais, le stylo nest plus tabou. Il y a vingt ans, elle snobait ses homologues, les autres organisations syndicales françaises, à commencer par la CFDT. La page est tournée. Il y a vingt ans, enfin, lhémorragie des adhérents dune CGT que daucuns estimaient en danger de mort paraissait sans fin. Ses effectifs remontent désormais.
Les exemples sont légion de la profondeur de la mue qui a démarré en 1992 lorsque Louis Viannet a succédé à Henri Krasucki. Et sest poursuivie et amplifiée depuis lors avec Bernard Thibault. Non sans péripéties, comme le raconte ce livre, jusquà linvraisemblable psychodrame de la succession de ce dernier avant le choix de Thierry Lepaon pour le remplacer.
Lauteur propose par là même, nombreux témoignages inédits à lappui, un portrait du premier syndicat français. Faisant apparaître les défis auxquels il est aujourdhui confronté dans un monde du travail lui aussi en profonde évolution.
Mort dans un attentat à la voiture piégée le 18 mars 1978, François Duprat est devenu "le martyr de l'extrême droite", un personnage rêvé pour les affabulations complotistes.
Mais il est aussi un mythe politique qui déborde le Front national, une figure emblématique des années 60 et 70 capable de déchaîner les passions et les fantasmes les plus irrationnels. Vingt ans durant, il s'est voué à réinventer l'extrême droite, d'Occident au Front national, d'Ordre nouveau aux milieux néonazis.
Stratège du FN, dont il était le numéro 2, il imposa à Jean- Marie Le Pen le slogan "un million de chômeurs c'est un million d'immigrés en trop".
Pionnier dans la diffusion du négationnisme, professeur débonnaire, théoricien fanatique, politicien pragmatique et homme de I'ombre lié à plusieurs services de renseignement: François Duprat était mystérieux et complexe. Il s'est propulsé au travers de son époque en y laissant une odeur de soufre. Remonter le fil de sa vie, c'est parcourir l'Afrique et le Moyen-Orient, s'immerger dans la décolonisation et la guerre froide, traverser Mai 68 et les bagarres du Quartier latin, décrypter les rivalités au sein de l'extrême droite et la machinerie politique de la Ve République.
Dans leur ouvrage, Nicolas Lebourg et Joseph Beauregard le suivent ainsi pas à pas dans sa tortueuse trajectoire et tentent d'éclaircir les circonstances de son spectaculaire assassinat, jamais élucidé. Fruit de quatre années d'enquête, cette biographie s'appuie sur de nombreux entretiens (famille, hommes politiques, militants, adversaires, hommes de l'ombre) ainsi que sur des archives policières et judiciaires inédites.
François Duprat y apparaît comme le révélateur ales tourments inavouables de la vie politique française.
La Chine se développe à une vitesse vertigineuse. Elle intéresse, suscite l'admiration ou fait peur, mais toujours intrigue. Que signifie l'incroyable transformation de l'ex-empire du Milieu pour ses 1 300 millions d'habitants ? À Pékin ou à Shanghai comme dans les campagnes, quelles sont leurs joies, leurs frustrations ou leurs espérances ? Pour une fois ce n'est pas un Occidental qui nous dit ce que pensent, redoutent, désirent, consomment... en bref comment vivent, travaillent et se distraient les Chinois. Sans langue de bois et non sans humour, loin des clichés, Zheng Ruolin aborde tous les aspects de la vie quotidienne et des préoccupations des Chinois. Ainsi saura-t-on ce que racontent et se racontent les 500 millions d'internautes du pays, à quoi rêve la nouvelle «classe moyenne», comment se comportent les amoureux de Canton ou d'ailleurs, ce que signifie la possession d'un logement ou d'une automobile... Un portrait peu banal des habitants de la future première puissance économique mondiale, que prolonge un récit de la Révolution culturelle, telle qu'elle a été vue, avec ses yeux d'enfant, par l'auteur.
Elle échappe à une inévitable mort grâce au nouveau livre du Gorafi Blois - Une jeune fille a échappé miraculeusement et par chance à une mort terrible et effroyable, ne devant la vie sauve qu'à sa possession du nouveau livre du Gorafi. Les secours ont affirmé que la jeune fille avait eu la présence d'esprit d'utiliser le livre pour éviter une mort certaine et grave. Santé : Lire le Gorafi tous les jours aiderait à lutter contre la stérilité New York - Lors d'un récent congrès, l'OMS a rappelé les effets bénéfiques de la lecture du recueil de L'année du Gorafi pour lutter contre la stérilité mais aussi la stupidité masculine. Ivre, il passe totalement à côté de ce livre et décède oublié de ses proches Le jeune homme aurait reçu en outre le même jour son dernier tiers des impôts, plusieurs rappels d'amende pour stationnement illicite, ainsi que sa facture EDF. «Il l'a quand même bien mérité», a affirmé le capitaine des pompiers. 82 % des personnes qui tiennent ce livre sont plus intelligentes que 60 % des Français Une étude prouve que près de 74 % des personnes qui ont lu la phrase précédente espèrent faire partie des 82 % des personnes citées, mais moins de 40 % d'entre elles ont vraiment compris au moins 25 % de cette phrase. Marc Levy : «Les articles du Gorafi m'ont donné envie d'écrire des livres» Le célèbre écrivain a rappelé dans une émouvante interview à quel point les articles pointus et argumentés du Gorafi avaient façonné son désir d'écrivain. «Cette façon d'aligner les lettres à la suite des autres m'a marqué à jamais.» Des traces de talent retrouvées dans un ouvrage satirique Après les pages de livre contaminées à la cocaïne, c'est au tour du livre du Gorafi d'être dans la tourmente, avec des traces de talent découvertes dans plusieurs pages. Les enquêteurs estiment que ces traces ont pu être déposées par un autre lecteur.