« Machiavel a largement défini la politique comme un art souverain du mensonge. Elle doit pourtant être autre chose : la capacité d'une société à s'emparer de son destin, à inventer un ordre juste et se placer sous l'impératif du bien commun. »
Supportant mal que les lois israéliennes m'imposent l'appartenance à une ethnie fictive, supportant encore plus mal d'apparaître auprès du reste du monde comme membre d'un club d'élus, je souhaite démissionner et cesser de me considérer comme juif.
Couverture : création Studio Flammarion
Comment s'adresser aux gens de façon à ce qu'ils pensent leur vie autrement qu'ils ne le font d'habitude ?
C'est à cette question que le théâtre, qui est le plus complet des arts, répond avec une incomparable force.
Loin d'être l'exercice ingrat ou vain que l'on imagine, les mathématiques pourraient bien être le chemin le plus court pour la vraie vie, laquelle, quand elle existe, se signale par un incomparable bonheur.
Pour Todorov, la littérature est le meilleur moyen de connaître le monde humain et elle peut apprendre à mieux vivre. Selon lui, en France, une conception étriquée de la littérature s'est imposée ces dernières années. Evoquant quelques auteurs-clés, Todorov révèle les sources anciennes de l'image de la littérature, du temps des Lumières, chez les romantiques ou dans les avant-gardes du XXe siècle.
Je n'écrirais pas ce livre si je ne croyais pas profondément à la vitalité de la France, à son avenir, à la capacité des Français de dire «assez !»
Voici neuf thèses sur la religion politique. Pour vous, cher Européen perplexe et angoissé, pour vous armer contre un adversaire très différent de tous ceux que les siècles passés ont dressés contre vous. Il y va de vos valeurs, de vos libertés, de l'avenir de vos enfants. Un spectre hante le monde : le terrorisme à fondement religieux, surtout islamique. Cet essai tente d'expliquer aux lecteurs les ressorts de ce phénomène politique, sans doute le plus angoissant de notre temps : l'émergence de ce qu'Élie Barnavi appelle le «fondamentalisme révolutionnaire». Le choix de la présentation - une série de «thèses» brèves et fortement argumentées - permet de situer ce phénomène dans le contexte historique et culturel de la religion politique en général. On comprendra mieux pourquoi la tentation fondamentaliste révolutionnaire est, aujourd'hui, plus forte dans l'islam que dans d'autres systèmes religieux tout aussi politiques que lui ; et on essaiera de définir les moyens de la combattre. Rédigé dans une langue simple et illustré par des exemples concrets, ce livre n'est pas un ouvrage d'érudition, mais de combat. Il se veut le vade mecum du citoyen déboussolé de nos molles démocraties face au pire ennemi auquel il doit désormais se mesurer.
L'auteur développe dix thèses sur la guerre, et définit les enjeux politiques, sociaux et philosophiques qui en découlent.
L'auteure s'interroge sur le concept d'identité nationale, sur la place qu'elle occupe dans le débat politique, sur les excès de ses défenseurs, mais aussi sur l'instrumentalisation de la laïcité. Elle met en avant l'éducation, pilier cruciale pour la construction d'une nouvelle identité nationale.
Ancien directeur du Musée Picasso de Paris, commissaire d'expositions, l'auteur s'insurge contre la faiblesse des politiques culturelles françaises et une certaine dérive muséologique avec le monnayage des collections nationales. A titre d'exemple, il cite la politique du Louvre à Abu Dhabi.
Selon l'auteure, l'homme moderne assiste à l'éclatement de sa vie et à la fragmentation de sa personne : production d'enfants en laboratoire, marchandisation des cellules, des tissus et des organes du corps humain... Une réflexion sur la dignité de la personne, le respect du corps féminin et sur l'usage des mères porteuses.
Le temps n'est pas à l'ordinaire. Les propos d'exclusion et de racisme envahissent l'espace public. Nous n'avons ni le droit de laisser faire ni celui de ne pas comprendre.
Chaque sexe se prend pour l'autre de peur de se prendre l'un l'autre. Voulons-nous vraiment que le socialisme moral et politique nous délivre de la sexualité ?
Militante, philosophe, mystique, insoumise absolue, guerrière sans concession de la liberté d'esprit. Un modèle ? Non, mais pour chacun de nous un défi.
On n'est pas encore dans l'indifférence des sexes mais on est en train de chausser des bottes de sept lieues pour y parvenir.
«Je regarde mon pays:est-il plus difficile de le quitter ou d'y revenir? Adaptons-nous à la nouvelle donne mondiale et enterrons le mythe de la France disparue!»
" L'enseignement, ce sont des vigilances, un sens du rythme, des pauses, des paris, des obsessions. C'est une forme de ténacité et d'acharnement. C'est un bricolage savant. C'est exactement le contraire des dix compétences de l'enseignant édictées par le Ministère."
" Les événements de Belgique sont bien compliqués." Talleyrand (en 1831).
L'Europe se meurt ? À qui la faute ? Au fil des ans, les dirigeants nationaux détruisent ce qu'ils prétendent construire, ils séparent ce qu'ils prétendent unir. Autant vanter l'amour en faisant chambre à part...
10 % des films sortis chaque année réalisent 90 % des entrées. Les mauvais films font de plus en plus d'entrées, les bons de moins en moins. Comme si les spectateurs se satisfaisaient désormais du simulacre de cinéma qui leur est proposé, sous la forme de produits audiovisuels fabriqués avec l'argent de la télévision et pour la télévision. Grâce à l'obstination de quelques-uns, le cinéma est encore un art. Mais pour combien de temps encore ? Et comment en est-on arrivé là ? Si par nature le cinéma est d'un même élan art et industrie, il est aujourd'hui de moins en moins une industrie et de plus en plus un commerce, en ce sens que les opérateurs portent leurs efforts non plus sur le produit, mais sur le marketing. Entre le cinéma majoritaire et le cinéma d'ambition, le courant ne passe plus, la circulation a cessé. Situation aggravée par le renoncement d'une partie des médias, qui paraissent n'avoir d'autre fonction que de relayer et d'amplifier les opérations promotionnelles.
Pour Régis Debray, la scène politique française ressemble fort au théâtre contemporain, qui veut tout montrer, exhibe le sensationnel et oublie le rôle du rideau sur scène pour démarquer les gestes de la représentation et le pouvoir du texte. Le théâtre devient ennuyeux et la politique un show qui n'a pas besoin de mettre en scène son ambition collective. La démocratie bascule dans l'obscénité.
Je ne veux pas qu'on liquide la science au motif d'un mauvais usage du monde.
Oui, l'cole, telle que nous l'avons aime et servie, cette cole est finie. Mais son esprit demeure. Son besoin demeure. Son esprance demeure. Il ne tient qu' nous de la recommencer
Malheur provisoire ou mutation durable ? La dégradation de l'État à laquelle nous assistons est-elle définitive ou réversible ? Les confidences de hauts fonctionnaires ont nourri ce livre à la fois angoissé et combatif.
Jean-Noël Jeanneney par Carole Bellaïche © Flammarion