Entreprise, économie & droit
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Le travail : une valeur en voie de disparition ?
Dominique Méda
- Flammarion
- Champs Essais
- 29 Septembre 2021
- 9782080262516
Quel est notre rapport au travail ? Quelle valeur lui accordons-nous ? Dominique Méda démontre, en mobilisant les principaux textes philosophiques et l'histoire des idées politiques, comment le travail est devenu une valeur centrale de notre société. Cet ouvrage nous invite à remettre sur le métier la question lancinante du rôle que tiennent l'échange économique et le travail dans la fabrique du lien social, tout en proposant une voie pour permettre à tous les membres de la société, hommes et femmes, d'accéder non seulement au travail - un travail décent ou soutenable -, mais aussi à l'ensemble de la gamme des activités, qu'elles soient amicales, politiques, parentales ou de développement personnel, qui constituent le bien-être individuel et social.
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Imaginons trois enfants et une flûte. Anne affirme que la flûte lui revient parce qu'elle est la seule qui sache en jouer; Bob parce qu'il est pauvre au point de n'avoir aucun jouet; Carla parce qu'elle a passé des mois à la fabriquer. Comment trancher entre ces trois revendications, toutes aussi légitimes? Aucune institution, aucune procédure ne nous aidera à résoudre ce différend d'une manière qui serait universellement acceptée comme juste.Face à ce constat, Amartya Sen s'écarte d'une conception idéaliste de la justice - dans la lignée de Hobbes, Rousseau ou encore de John Rawls - et s'inscrit dans une autre tradition des Lumières, portée par Smith, Condorcet, Bentham, Wollstonecraft, Marx et Mill:celle qui compare les différentes situations sociales pour combattre les injustices réelles.La démocratie, en tant que «gouvernement par la discussion», joue dans cette lutte un rôle clé. Car c'est à partir de l'exercice de la raison publique qu'on peut choisir entre les diverses conceptions du juste, selon les priorités du moment et les facultés de chacun. Pour combattre les inégalités de pouvoir comme de revenu, Sen propose d'augmenter les salaires, mais aussi de renforcer le pouvoir des individus de choisir, afin de mener la vie à laquelle ils aspirent.L'Idée de justice représente l'aboutissement de cinq décennies de travail et de réflexion, mais aussi d'engagement dans les affaires du monde.
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Le Prix Nobel d'économie 1976, fondateur de l'Ecole de Chicago, démontrait dans cette monographie parue la même année, que la liberté politique ne peut aller sans la liberté économique et présentait sa vision du libéralisme.
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Notre ennemi, le capital
Jean-claude Michéa
- Flammarion
- Champs Essais
- 19 Septembre 2018
- 9782081422339
«Il est aujourd'hui plus facile d'imaginer la fin du monde - écrivait le philosophe américain Fredric Jameson - que celle du capitalisme. On ne saurait mieux résumer le paradoxe de notre temps.»Dans ce livre à l'ironie mordante, Jean-Claude Michéa décortique les implications morales et matérielles du capitalisme, et montre les dangers de ce système doublement destructeur pour l'environnement et le lien social. Il devient donc urgent de renoncer au mythe du progrès et de prendre en compte les aspirations des classes populaires pour en finir avec ce système dépassé.Une réflexion stimulante, qui synthétise de nombreuses idées de la pensée anticapitaliste actuelle et évoque des pistes pour reconstruire une société viable. L'espoir d'un monde décent est encore possible.
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Leo Strauss illustre et défend l'idée de droit naturel contre tout relativisme historique. Pour lui, le besoin du droit naturel est manifeste. En effet, rejeter le droit naturel revient à dire que tout droit est positif ; autrement dit, que le droit est déterminé exclusivement par les législateurs et les tribunaux des différents pays. Or, on ne contestera pas qu'il existe des lois ou des décisions que l'on déclarera injustes. Au nom de quoi faire cette déclaration ? La réponse est donnée majoritairement de nos jours par les sciences sociales qui rejettent le droit naturel au nom de l'histoire et au nom de la différence entre Faits et Valeurs. Leo Strauss s'inscrit en faux contre cette réduction et plaide pour le maintien de la notion de droit naturel, seule source, selon lui, d'une pensée du Juste et de l'Injuste.Écrit dans une langue très claire et précise, proposant des analyses remarquables de Machiavel, Hobbes, Locke, Rousseau et Burke, Droit naturel et histoire est un livre d'une exceptionnelle valeur.
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Richesse du monde, pauvretes des nations
Daniel Cohen
- Flammarion
- Champs Essais
- 10 Avril 2010
- 9782081237858
«Tout est faux ou presque des peurs qui attribuent à la «mondialisation» les crises que connaissent les pays riches. Les transformations en cours s'observent en effet dans n'importe lequel des métiers, des secteurs, qu'ils soient en contact ou pas avec l'économie mondiale.» Par ce diagnostic, l'auteur invite à réinterpréter les transformations du monde contemporain à l'aune d'une nouvelle révolution industrielle. C'est à celle-ci et aux mutations internes du capitalisme qu'il faut imputer la responsabilité du chômage et des inégalités contemporaines, et non au commerce avec les pays pauvres, aux délocalisations et à la «concurrence déloyale». Ce n'est pas la mondialisation qui est cause de la précarisation du monde du travail mais bien le contraire : notre propension à transformer la nature du travail offre à la mondialisation l'espace où se loger et les moyens de développer ses effets pervers. Un renversement de perspective qui oblige à repenser les moyens de combattre les crises.
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Impasse Adam Smith ; brèves remarques sur l'impossibilité de dépasser le capitalisme sur sa gauche
Jean-claude Michéa
- Flammarion
- Champs Essais
- 28 Août 2010
- 9782081240797
Combattre l'utopie libérale et la société de classes renfoncée qu'elle engendre inévitablement passe aujourd'hui par une rupture radicale avec l'imaginaire intellectuel de la gauche.
Certes. l'idée d'une telle rupture pose à beaucoup de graves problèmes psychologiques. car la gauche, depuis le XIXe siècle, a surtout fonctionné comme une religion de remplacement (la religion du "Progrès") ; et toutes les religions out pour fonction première de conférer à leurs fidèles une identité, et de leur garantir la paix avec eux-mêmes. J'imagine même sans difficulté que de nombreux lecteurs tiendront cette manière d'opposer radicalement le projet philosophique du socialisme originel et les différents programmes de la gauche et de l'extrême-gauche existantes pour un paradoxe inutile, voire une provocation aberrante et dangereuse de nature à faire le jeu de tous les ennemis du genre humain.
J'estime, au contraire, que cette manière de voir est la seule qui donne un sens logique au cycle d'échecs historiques à répétition, qui a marqué le siècle écoulé et dont la compréhension demeure obscure pour beaucoup, dans l'étrange situation qui est aujourd'hui la nôtre. De toute façon, c'est à peu près la seule possibilité non explorée qui nous reste, si nous voulons réellement aider l'humanité à sortir, pendant qu'il en est encore temps, de l'impasse Adam Smith.
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Droit et passion du droit sous la Ve République
Jean Carbonnier
- Flammarion
- Champs Essais
- 9 Mars 2022
- 9782080275677
La Ve République a attaché au droit - sous ses multiples aspects, lois, justice, droits individuels - une importance extrême qui n'a pas eu d'équivalent sous les régimes antérieurs. Une véritable passion du droit a traversé, secoué la société française.Les témoignages ne manquent pas, que ce soit dans les faits (le nombre des textes et des procès), ou dans l'ordre intellectuel, avec l'apogée de l'État de droit. Sur quelques domaines significatifs, le droit pénal, par exemple, ou le droit de la famille, ce livre donne un aperçu des changements qui se sont produits, ainsi que des résistances qu'ils ont rencontrées.Cependant, au-delà des analyses historiques, c'est une question philosophique qui est posée. Sous les apparences d'un progrès culturel, la passion du droit n'a-t-elle pas caché un mal de la société? Trop de droit n'endort-il pas l'action? Le droit n'est-il pas étouffé par trop de droit?
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Tous winners ; comprendre les logiques du succès
Gladwell Malcolm
- Flammarion
- Champs Essais
- 17 Septembre 2014
- 9782081342569
Quels points communs entre Mozart, les Beatles et Bill Gates ? En quoi les vedettes de hockey doivent-elles leur succès à leur date de naissance ? Pourquoi les Asiatiques sont-ils doués pour les mathématiques ? Pourquoi les avocats les plus riches et les plus puissants de New York ont-ils tous le même CV ? Comment expliquer qu'en quelques années seulement, aux États-Unis, soient nées 20 % des plus grandes fortunes mondiales de tous les temps ? Présentant une foule de personnages hors norme, Gladwell brise ici le mythe selon lequel le succès proviendrait seulement d'un talent naturel. Dans le style palpitant qu'on lui connaît, il montre au contraire que les prodiges doivent leur succès à nombre de facteurs extérieurs : circonstances, timing, culture, famille, classe sociale, lieu ou date de naissance. et travail ! Car - et c'est l'une des lois immuables du succès - il faut s'être consacré dix mille heures au moins à sa discipline pour y exceller ! Avec Le Point de bascule (Flammarion, 2012), Gladwell nous avait fait voir comment générer une mode ou un best-seller ; avec La Force de l'intuition (R. Laffont, 2006), il a modifié notre conception de la pensée ; avec Tous winners !, il nous aide à comprendre les mécanismes inattendus du succès. On veut miser sur la jeunesse ? En mettant en place des « conditions favorables », nous pouvons faire de nos écoles et de nos institutions des pépinières de talents durables. Vo : Outliers : the story of success En couverture : Photomontage original d'après des photos : © Bridgeman Images ; © Lynn Goldsmith / Corbis ; © Bettmann / Corbis © Malcolm Gladwell, 2008 Tous droits réservés L'ouvrage original est paru aux éditions Little, Brown and Company, États-Unis, 2008, sous le titre : Outliers : the story of success Traduction française © Les éditions Transcontinental, Québec, 2009, sous le titre : Les Prodiges : pourquoi les qualités personnelles et le talent ne suffisent pas à expliquer le succès © Flammarion, 2014, pour la présente édition en coll. « Champs »
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Le point de bascule ; comment faire une grande différence avec de très petites choses
Malcolm Gladwell
- Flammarion
- Champs Essais
- 24 Février 2016
- 9782081380295
L'historien démontre que les brusques changements sociaux et culturels peuvent se comprendre comme des épidémies en analysant des exemples de changements et succès importants. Il étudie les éléments déclencheurs de ces phénomènes et explique comment les anticiper
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Etudie l'économie et la crise de la société contemporaine à travers le prisme de la littérature de l'auteur contemporain.
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Traite de figures insolites dans le domaine juridique telles que le mariage des impuissants, la prohibition des rapports sexuels entre personnes handicapées mentales et valides, le fait de porter plainte pour ne pas avoir avorté, l'homoparentalité, etc...
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Free ! comment marche l'économie du gratuit
Anderson Chris
- Flammarion
- Champs Essais
- 5 Février 2014
- 9782081289420
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Surpris par la manière dont les prix se déterminent dans la pêche artisanale en Bretagne et en Afrique, Paul Jorion voulut en avoir le coeur net : le prix se fixe-t-il bien, comme on le prétend, par la rencontre de l'offre et de la demande ? Ce qu'il découvrit est surprenant : le prix se détermine selon le rapport de force existant entre le groupe des vendeurs et celui des acheteurs, qui se définit à son tour en fonction de la rareté de chacun de ceux-ci à l'intérieur du groupe auquel il appartient.
Ainsi, la froide logique de l'offre et de la demande s'efface derrière les rapports humains. Et la validité de cette théorie ne se restreint pas aux marchés traditionnels : sa logique se retrouve intacte sur les marchés financiers contemporains. Dans cet ouvrage éclairant, Paul Jorion expose comment s'est constituée au fil des années la boîte à outils qui lui a permis d'être, en 2007, l'un des tout premiers à annoncer la crise des subprimes et à l'analyser.
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Près de trente ans après la traduction de La Grande Transformation, Karl Polanyi (1886-1964) reste trop méconnu en France. Avez-vous lu Polanyi ? présente le parcours intellectuel de ce penseur des marchés (de l'Antiquité jusqu'au "grand marché" de la société contemporaine), un parcours à la croisée de l'économie, de l'histoire et de la sociologie. Il éclaire l'ensemble de sou oeuvre dans une perspective institutionnaliste. Son interprétation des origines de la civilisation occidentale, du fascisme ou du New Deal, son anthropologie intriquant économie et société, sa critique du libéralisme, ses proximités et ses distances avec le marxisme et avec la religion font de cet Austro-Hongrois, né dans une famille juive convertie au protestantisme, émigré en Angleterre, puis aux Etats-Unis, et enfin au Canada pour échapper au maccarthysme, le penseur d'un "nouveau socialisme". Pour Polanyi, la "société de marché" a pris un caractère naturel et nous empêche de dépasser les conceptions dominantes. Cette paralysie de la pensée collective a fait le lit des fascismes. Aujourd'hui, les crises économique et écologique imposent à nouveau de transcender les cadres institutionnels existants. Polanyi, qui a pensé les impasses de la première mondialisation, offre des outils toujours actuels pour imaginer un postcapitalisme, après la mondialisation libérale des dernières décennies.
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Ce livre prend acte de l'échec de la pensée économique, incapable de tenir le rôle du politique qu'elle a détrôné : les gouvernements se font les laquais des marchés financiers, et nos sociétés découvrent qu'elles n'ont plus d'avenir. C'est au sein de cette « économystification » qu'il faut être capable d'opérer un sursaut moral et politique.
Parti d'Adam Smith, et de l'économie comme « mensonge collectif à soi-même », cet essai renoue avec la thèse de Max Weber sur le rôle de l'éthique protestante dans l'advenue du monde moderne. Il fait entendre ce qu'implique le « choix calviniste », irrationnel aux yeux des experts. Mais la rationalité de ces derniers ne mène qu'à la défiance généralisée et au repli sur soi, propices à tous les mouvements paniques.
Dénonçant les techniciens de l'économie, qui cherchent à remplacer le gouvernement des hommes par la gouvernance des choses, Jean-Pierre Dupuy réhabilite la dimension prophétique du politique. Ce n'est pas en déclarant la guerre aux marchés qu'on inventera l'avenir.
Création Studio Flammarion © Flammarion, 2012, pour l'édition originale © Flammarion, 2014, pour la présente édition en coll. « Champs »
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A quoi sert la télévision ? A rapprocher des publics par ailleurs séparés les uns des autres dans une société où chacun est enfermé chez soi. Là réside le génie de la télévision: faire participer chacun individuellement, librement, gratuitement à cette activité collective, partagée simultanément par le plus grand nombre. Elle est le lien social par excellence de la démocratie de masse. Car du haut en bas de l'échelle sociale, chez les riches comme chez les pauvres, les urbains et les ruraux, les jeunes et les vieux, tout le monde regarde la télévision. Et en parle. Telle est la thèse centrale du livre, qui vise à montrer l'importance de la télévision du point de vue démocratique. Pour cela, il faut critiquer les idéologies, techniques, politiques et économiques, qui l'enserrent et l'étouffent, privilégier la télévision généraliste qui s'adresse au grand public et se méfier des télévisions thématiques qui, sous couvert de satisfaire les publics, ne font que reproduire les inégalités sociales et culturelles. La télévision est un formidable outil d'émancipation politique et culturelle, aussi important pour l'avenir de l'Europe que l'éducation, la culture et la recherche. A condition de susciter des politiques plus ambitieuses que les modes dont elle est l'objet.
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Liberte & cie - quand la liberte des salaries fait le bonheur des entreprises
Carney/Getz
- Flammarion
- Champs Essais
- 7 Janvier 2013
- 9782081290983
Notre société a érigé la liberté comme l'une de ses valeurs cardinales, censée gouverner notre système politique comme nos vies privées. Les patrons sont souvent les premiers à vanter ses vertus, en faisant un pilier du capitalisme. Mais ces belles paroles s'arrêtent net à la porte des entreprises : dans le monde du travail, la hiérarchie, le contrôle, la surveillance continue semblent bien demeurer la règle.
Pourtant, l'enquête de Brian Carney et d'Isaac Getz montre qu'il existe une autre manière d'agir et nous invite dans des entreprises où la liberté est devenue le principe de management. On y laisse les salariés prendre des initiatives au lieu de leur dire comment faire. On les traite en adultes responsables au lieu de limiter les informations dont ils disposent et de faire contrôler chacun de leurs faits et gestes par une hiérarchie pléthorique.
On encourage la prise de risque. Situées en France, aux États-Unis, au Japon ou en Finlande, ces entreprises ont été « libérées » par des dirigeants visionnaires qui ont totalement révolutionné la culture de leurs firmes. Et en même temps, leur rentabilité a explosé. Nous sommes à l'aube d'une nouvelle ère du management.
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La longue traine - quand vendre moins, c'est vendre plus
Anderson Chris
- Flammarion
- Champs Essais
- 21 Septembre 2012
- 9782081285736
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Depuis la nuit des temps, les hommes et les femmes divergent dans leur quête. Les chansons d´amour, les films et les livres pour « réussir sa vie » l´attestent. Résultat ? Le conflit semble inévitable.
Pourtant, mieux qu´aucune autre espèce, depuis la préhistoire nous savons faire équipe. Pourquoi ne pas utiliser cette capacité d´alliance pour favoriser l´égalité et les relations pacifiques entre les sexes ?
Contre ceux qui considèrent que les inégalités entre hommes et femmes n´ont aucun fondement biologique et ceux qui affirment que les différences entre sexes sont intangibles, Paul Seabright lance une offensive de charme. Analysant l´accouplement des mantes religieuses aussi bien que les comportements dans la salle du conseil d´une grande entreprise, cet éminent professeur de sciences économiques nous entraîne dans un fantastique voyage à rebours des idées en vogue. Traversant avec brio et insolence le temps et les disciplines (biologie, sociologie, anthropologie), il analyse comment et à quelles fins les hommes et les femmes ont appris à faire équipe selon un modèle économique et les raisons pour lesquelles les inégalités demeurent.
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Droit et passion du droit sous la V République
Jean Carbonnier
- Flammarion
- Champs Essais
- 3 Octobre 2008
- 9782081218864
La ve république a attaché au droit - sous ses multiples aspects, lois, justice, droits individuels - une importance extrême qui n'a pas eu d'équivalent sous les régimes antérieurs.
Une véritable passion du droit a traversé, secoué la société française. les témoignages ne manquent pas, que ce soit dans les faits (le nombre des textes et des procès), ou dans l'ordre intellectuel, avec l'apogée de l'état de droit. sur quelques domaines significatifs, le droit pénal, par exemple, ou le droit de la famille, ce livre donne un aperçu des changements qui se sont produits, ainsi que des résistances qu'ils ont rencontrées.
Cependant, au-delà des analyses historiques, c'est une question philosophique qui est posée. sous les apparences d'un progrès culturel, la passion du droit n'a-t-elle pas caché un mal de la société? trop de droit n'endort-il pas l'action? le droit n'est-il pas étouffé par trop de droit?.
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L'Amérique que nous voulons ; new deal
Paul Krugman
- Flammarion
- Champs Essais
- 7 Septembre 2009
- 9782081228979
"L'Amérique est prête pour une politique nouvelle, progressiste - un nouveau New Deal." Cette thèse de Paul Krugman n'est plus jugée donquichottesque: la victoire écrasante des Démocrates en témoigne.
Une grande partie de l'opinion américaine pense même que la politique économique des conservateurs a contribué à créer la crise. L'érosion progressive, depuis un quart de siècle, des garde-fous financiers établis par le New Deal, l'ascension d'un "système bancaire fantôme", non assujetti aux réglementations, ont rendu le désastre possible. Paul Krugman éclaire magistralement les raisons du naufrage américain - fin des valeurs démocratiques, explosion des inégalités, chute dramatique du niveau de vie des classes moyennes - en examinant de manière décapante un siècle d'histoire politico-économique.
Il soutient que la réforme de santé doit être au coeur de l'action de l'administration Obama, que l'assurance maladie universelle doit être au nouveau New Deal ce que la Social Security, la caisse de retraite publique, a été au précédent. Mais il y a une autre tâche, urgente: le sauvetage de l'économie. Selon Krugman, il ne reste qu'une option : la stimulation budgétaire de grande envergure. C'est par des dépenses (lue l'administration Obama tirera l'Amérique de la récession.
Et il nous explique comment l'Amérique peut à la Ibis s'offrir des dépenses massives et une réforme majeure de son système de santé. Le nouveau New Deal commence.
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Un peu de désordre = beaucoup de profit(s)
Freedman/Abrahamson
- Flammarion
- Champs Essais
- 7 Janvier 2013
- 9782081285019
L'ordre et l'organisation se paient parfois au prix fort. Ou, dit autrement : on peut augmenter les gains et réaliser des économies significatives en tolérant un certain niveau de désordre et de désorganisation. Ou encore : à l'heure de l'interconnexion généralisée, le désordre crée justement des connexions : organisation # efficacité. Le livre abonde d'exemples, dessinant au fil des pages une typologie complète du désordre, exact contrepoint des formes d'organisation.
Un voyage dans le monde des entreprises, grandes et petites, et de la gestion érigée en idéal. avec quelques escales sur des terres moins attendues : une maison où règne le plus invraisemblable capharnaüm, une maternelle où le bris de jouets est inclus dans le programme, la vie parfaitement désorganisée d'Arnold Schwarzenegger, un hôpital où les malades se livrent à des pizzasparties, une symphonie jouée avec des instruments désaccordés, une paillasse de laboratoire mal tenue et un bureau en désordre qui conduisent l'un et l'autre au prix Nobel. Cet ouvrage apprendra beaucoup aux dirigeants d'entreprise comme à leurs subordonnés, il fera réfléchir les parents qu'angoisse le rangement des chambres d'enfants, il réveillera ceux qui attribuent trop souvent à leur désorganisation les échecs de leur vie personnelle.
Car il est possible que les systèmes, les institutions et les gens modérément désorganisés se révèlent finalement plus adaptés, plus résistants, plus créatifs, et en général plus efficaces que s'ils étaient soumis à une organisation stricte.
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Les esprits animaux - comment les forces psychologiques menent la finance et l'economie
Akerlof/Shiller
- Flammarion
- Champs Essais
- 7 Janvier 2013
- 9782081289437
Cet ouvrage doit faire partie d'une petite bibliothèque d'économie comportementale. Il traite non pas de l'économie telle qu'elle devrait être, mais de son fonctionnement réel. La vision (libérale) de marchés capables de s'autoréguler, avec des acteurs sérieux opérant des choix rationnels, a été mise à mal par la crise économique et financière. L'économie réelle est bizarre, incertaine, irrégulière, et ne doit pas faire abstraction de nos « esprits animaux ».
Les esprits animaux, ce sont les facteurs psychologiques qui influencent notre économie, sa part d'incohérence et d'instabilité naturelles - et souhaitables ! Car si l'incertitude qu'elle génère, à certaines périodes, nous paralyse, elle se révèle, à d'autres, stimulante et féconde. On doit la théorie des esprits animaux à Keynes. Akerlof et Schiller, deux des économistes les plus respectés aujourd'hui, présentent et expliquent comment ces forces irrationnelles et inconscientes font et défont nos économies.
Comment adviennent les crises ? Quel est le pouvoir réel des banques centrales ? Qu'est-ce qui explique l'instabilité récurrente des marchés financiers ? D'où vient le caractère cyclique du marché immobilier ? Le chômage est-il inéluctable ?. Revisitant les grands épisodes de l'histoire économique, cet ouvrage examine les réponses possibles à la crise et offre une autre vision de l'économie - plus réelle, et plus humaine.