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Philippe Rey
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Un premier roman à l'écriture ciselée et aux multiples rebondissements, l'histoire d'une vie bouleversée par l'amour et un vent de liberté.
Le Caire, années 1980. La vie bien rangée de Tarek est devenue un carcan. Jeune médecin ayant repris le cabinet médical de son père, il partage son existence entre un métier prenant et le quotidien familial où se côtoient une discrète femme aimante, une matriarche autoritaire follement éprise de la France, une soeur confidente et la domestique, gardienne des secrets familiaux. L'ouverture par Tarek d'un dispensaire dans le quartier défavorisé du Moqattam est une bouffée d'oxygène, une reconnexion nécessaire au sens de son travail. Jusqu'au jour où une surprenante amitié naît entre lui et un habitant du lieu, Ali, qu'il va prendre sous son aile. Comment celui qui n'a rien peut-il apporter autant à celui qui semble déjà tout avoir ? Un vent de liberté ne tarde pas à ébranler les certitudes de Tarek et bouleverse sa vie.
Premier roman servi par une écriture ciselée, empreint d'humour, de sensualité et de délicatesse, Ce que je sais de toi entraîne le lecteur dans la communauté levantine d'un Caire bouillonnant, depuis le règne de Nasser jusqu'aux années 2000. Au fil de dévoilements successifs distillés avec brio par une audacieuse narration, il décrit un clan déchiré, une société en pleine transformation, et le destin émouvant d'un homme en quête de sa vérité. -
Un premier roman captivant qui imagine la périlleuse et controversée restauration de La Joconde, le plus célèbre tableau du monde
Aurélien est directeur du département des Peintures du Louvre. Cet intellectuel nostalgique voit dans le musée un refuge où se protéger du bruit du monde. Mais la nouvelle présidente, Daphné - une femme énergique d'un pragmatisme désinhibé -, et d'implacables arguments marketing lui imposent une mission aussi périlleuse que redoutée : la restauration de
La Joconde.
À contrecoeur, Aurélien part à la recherche d'un restaurateur assez audacieux pour supporter la pression et s'attaquer à l'ultime chef-d'oeuvre. Sa quête le mène en Toscane, où il trouve Gaetano, personnalité intense et libre. Face à
Monna Lisa, l'Italien va confronter son propre génie à celui de Vinci, tandis que l'humanité retient son souffle...
Ce roman au style vif porte un regard acéré sur la boulimie visuelle qui caractérise notre époque, sur notre rapport à l'art et notre relation au changement. Paul Saint Bris met en scène une galerie de personnages passionnants en action dans le plus beau musée du monde. Jusqu'au dénouement inattendu, il démontre, avec humour et brio, que l'allègement des vernis peut tout autant bénéficier aux oeuvres qu'aux êtres qui leur sont proches. -
Un premier roman qui rend hommage aux rêves déraisonnables, au courage d'une héroïne quittant le Cameroun pour s'accomplir en France.
Née dans le village camerounais de Nyokon, Andoun est entourée du bruit des houes retournant la terre des cultures d'arachides. Mais ses rêves sont plus grands que cette vie dans les champs. À chaque instant, elle souhaite casser la routine dans laquelle son village entend l'installer. Entre une volonté d'étudier contrariée, une grossesse imprévue et une indépendance arrachée, chaque pas vers son destin produira une onde de choc, transformant définitivement la jeune femme, ses proches et tous ceux qui croiseront son chemin.
De Nyokon à Paris, en passant par Douala, Andoun devra affronter la résistance de sa famille très conservatrice. Tiraillée entre son envie d'appartenance et ses désirs de flamboyance, elle tentera de dépasser les préjugés des mondes traversés.
Avec ce premier roman inspiré de l'histoire de sa grand-mère, la poétesse Kiyémis rend hommage aux rêves déraisonnables, à la témérité, à la capacité de renaître de celles qui choisissent de suivre leur destinée hors des sentiers tracés. -
Un roman vif sur les colères individuelles et collectives dans un monde paysan en proie au bouleversement des temps modernes.
Lorsque Solange Delvaux, la cinquantaine, s'installe dans un petit village, les habitants la mettent en garde contre l'occupant de la maison d'en face : Gilbert Louvet, agriculteur célibataire et bourru, animé par un rejet viscéral des mutations qu'occasionne le monde contemporain. La place des femmes, la considération des enjeux écologiques, la responsabilité face au vivant sous toutes ses formes le hérissent et renforcent ses convictions conservatrices en même temps que sa réputation de terreur locale. Or, contre toute attente, un lien se crée entre la " brute épaisse " et l'intellectuelle parisienne nouvellement arrivée.
Solange apprend ainsi que Gilbert a une fille, Jennyfer, avec laquelle il est brouillé depuis plus de dix ans, et qui s'est engagée comme parachutiste au 17e RGP de Montauban. Solange se met en tête de réconcilier le père et la fille. Elle entreprend de convaincre Jennyfer de revenir au village en lui adressant une multitude de lettres, dans lesquelles affleurent des secrets... Au fil des événements, les personnages s'affrontent, en quête de vérité quant aux sujets brûlants qui surgissent entre eux.
À la croisée des problèmes de société actuels et des préoccupations de l'auteure sur les questions de l'absence et de la consolation, ce livre explore les cahots des conflits générationnels. Un roman remarquablement construit, à l'écriture incisive et charnelle, au coeur du monde rural et de ses colères. -
Le roman bouleversant de l'amour d'une femme pour son fils autiste. Une écriture à l'os, d'une sincérité qui ne peut qu'émouvoir. L'élu, c'est Éli. Il est autiste, ne parle pas. À travers des mots qu'il ne pourra jamais comprendre, sa mère Isabelle déploie leur quotidien étroit. Elle raconte les moments de joie et de poésie, de désespoir et de tendresse, la solidarité des proches, mais aussi leur incompréhension, l'inhumanité du système de santé malgré la bienveillance du personnel soignant.
Être la mère d'Éli n'offre aucun répit à Isabelle. Il lui faut éviter toute surcharge sensorielle, planifier un départ en vacances lorsque des travaux de construction ont lieu dans leur rue, vérifier chaque mois les piles du détecteur de fumée, car Éli se mutile en cas de bruits soudains. Elle veille à ne manquer de rien, surtout pas de choses indispensables au bonheur de son fils, dans la crainte qu'il hurle et se blesse des heures durant. Alors Isabelle est mère, à s'en oublier en tant que femme, à en négliger sa relation amoureuse avec Audrey, qui lui permettait pourtant de s'extraire du tourbillon de cette vie qu'elle aurait voulue autre. Jusqu'au jour où l'inenvisageable devient nécessité : pour leur sécurité à lui, à elle, Éli est hospitalisé et placé. Le désarroi est grand pour Isabelle, persuadée d'avoir abandonné son fils. À elle de réapprendre à vivre, soutenue et poussée en avant par ses parents, ses amies et ses tout jeunes élèves.
Avec humilité et sincérité, Catherine Perreault ouvre une fenêtre sur la difficile condition des enfants autistes et de leur entourage. Un premier roman à l'écriture maîtrisée, le récit rare d'un amour incommensurable, qui émeut et bouleverse à chaque page. -
Lorsque la chanteuse Joséphine Coll est engagée pour une série de concerts sur le Spirit of Ulysse, bateau de croisière en Méditerranée, elle embarque ses parents et son frère. Car il leur est inconcevable de ne pas passer le 8 juillet ensemble, date anniversaire de la mort de Baptiste, fils aîné de la famille, qui a chuté lors d'une session d'escalade dans l'Ardèche, vingt-six ans plus tôt.
En vacances sur le même bateau, se trouve un couple adultérin : durant des années Laure a imploré son amant Cédric de quitter son épouse. Elle lui lance un dernier ultimatum, mais, le matin du quatrième jour, elle se jette subitement à la mer.
Constatant l'impasse de l'enquête menée par l'inspecteur de police dépêché à bord, Joséphine, bouleversée par la mort de Laure, remonte le passé. Provocatrice au verbe cru, rock et corrosif, souvent drôle, parfois désespérée, mais si attachante, elle dynamite les hypocrisies de notre temps, tandis qu'elle se rapproche de la vérité. Et si ces deux drames, l'accident de Baptiste et le suicide de Laure, n'étaient pas étrangers l'un à l'autre ? Et si le coeur de l'énigme se nichait dans les gorges de l'Ardèche, à la sidérante beauté ?
Dans La spirale du milan royal, Vincent Maillard s'attaque à la lâcheté, dévoile les dérives de la société actuelle et rend hommage au courage d'une famille en deuil. Un roman d'une construction parfaite, au style savoureux. -
La vie sans fondement
Nicolas Krastev-Mckinnon
- Philippe Rey
- Roman Français
- 6 Mars 2025
- 9782384822201
Un récit autobiographique sur la maladie, empreint d'humour et de gravité, porté par un irrépressible amour de la vie.
Véritable odyssée médicale,
La vie sans fondement est un récit de guérison. Avec l'énergie d'un homme jeune et dévorant la vie, le narrateur y décrit ses effondrements successifs comme ses remontées lumineuses - passant d'un cancer précoce à une errance hospitalière, dix ans plus tard, liée à un mystérieux problème au coccyx. Porté par une écriture galvanisante jamais dénuée d'humour, cet ouvrage interroge les périls de la maladie, de la souffrance, et pose une question brûlante : face à un corps qui nous trahit, comment trouver en soi la force de vivre ? -
Kigali, 2018. Depuis sa rupture avec Vincent, Erika vit sur un fil, et écrit à sa soeur pour « exorciser de son corps » un amour-dévastation qui l'habite toujours. Elle raconte son histoire, mais également celle des êtres fragiles auxquels elle est attachée, qui eux aussi tentent de vivre. Avec James, son frère second hand, Manzi, le séduisant karatéka, Maman Colonel, Tonton Damas, les coeurs débordants comme la mousse des bières décapsulées au bar L'Église, ils reconstruisent une nouvelle famille qui illumine ce roman.
Du Rwanda, pays aux mille collines florissantes, où après le génocide des Tutsis chacun a été forcé de tourner la page, Dominique Celis montre que derrière la rhétorique officielle d'unité nationale chacun a « incarcéré ses peines à perpète ». Des blessures sans cesse ravivées lorsqu'on peut croiser les bourreaux d'hier au détour d'une station-service ou sur la rive calme du lac Kivu...
Dans ce saisissant premier roman, Erika fait le récit d'un amour qui tente de résister à la fatalité tragique héritée du passé. Même lorsque Vincent se sépare d'elle, leur passion charnelle ne faiblit pas, et c'est une femme vibrante de regrets, encore taraudée par le désir, qui rédige ces lettres splendides, puisque sur sa peau « rien ne veut s'effacer ». -
Un récit de deuil, juste et pudique, en forme d'hommage à ces animaux qui jouent un rôle plus important qu'on ne veut parfois l'admettre dans nos vies. Une célébration des vies minuscules en littérature.
Comment faire face à l'absence d'un animal disparu ? Combien de temps la douleur est-elle tolérée par les familles, les amis, les collègues ? Et de quoi cette douleur est-elle le nom ?
Quand son chat de onze ans succombe au mal qui le ronge, Pauline Le Gall est effondrée. Elle décide alors de prendre à bras-le-corps cette peine trop souvent méprisée, pour en rendre compte au plus près. Du cabinet du vétérinaire qui piquera le petit chat au massif de fleurs dans lequel il sera enterré, de la table de travail où il lui tenait compagnie à la flaque de soleil où il aimait se prélasser, c'est toute une cartographie intime qui s'écrit. Cherchant secours dans la littérature, la musique ou le cinéma, de Joan Didion à Joni Mitchell, Pauline Le Gall pose des mots délicats sur un amour que l'on dit peu. En filigrane se déploie la texture du quotidien : l'écriture, le couple, le déracinement, le rapport à la mort, mais aussi à la joie. -
Un roman captivant, une enquête drôle et ironique dans les milieux des parcs aquatiques et de la mafia de la Côte Sébastien, documentariste en mal de projets, réussit à convaincre son producteur de l'envoyer à Nice en repérage pour un film sur les orques, ces prodigieux cétacés. Mais le spectacle auquel il assiste au parc aquatique Océland tourne au désastre lorsqu'une vieille orque entraîne son dresseur Ludo au fond de la piscine. La mort suspecte de ce dernier quelques jours plus tard à l'hôpital, alors qu'il est quasiment rétabli, ainsi que celle de son ami journaliste à La Provence persuadent Sébastien qu'Océland baigne dans un milieu aussi saumâtre que l'eau de ses bassins. Depuis le couple qui dirige l'établissement jusqu'aux mafias de l'Est et du Proche-Orient, en passant par des rumeurs de sextapes dans le club de foot local : ça craint, c'est dangereux. Sébastien escomptait réaliser un film sur l'harmonie du vivant, le voilà emporté dans le tourbillon de la grande chasse d'eau des basses-fosses humaines.
Avec verve et humour, Vincent Maillard nous embarque dans l'univers de la télévision, des parcs aquatiques qui révulsent par la maltraitance animale qu'on y pratique, des orques éblouissantes de Norvège, et de la mafia de la Côte, plus près de la beaufitude bling-bling que des gentlemen cambrioleurs. Le smoking, ce sont les orques qui le portent.
Un roman riche et sonore qui ne laissera personne indemne, pas même le sommet de la République... -
En accompagnant son ami Hocine dans ses longues marches à travers le 93, lieu de naissance et de vie de ce documentariste franco-algérien, la narratrice s'aperçoit qu'elle ne connaît de ce département que les clichés rabâchés par les médias, qui se résument aux cités déglinguées et aux points de deal. D'origine allemande, elle habite pourtant depuis des décennies à deux pas de là, dans le XIXe arrondissement de Paris.
Ensemble, ils vont sillonner la Seine-Saint-Denis, visiter le cimetière musulman de Bobigny situé entre une décharge et une casse de voitures, où est enterré le champion olympique Boughera El Ouafi, et découvrir la maison dans laquelle " est né " Astérix, tout près du lieu de mise au jour d'une immense nécropole gauloise. Ils finiront par tomber sur un café, tenu d'une main douce par Rachid, d'origine kabyle, réunissant des hommes et des femmes, des Français " d'ici ou d'ailleurs ", jeunes, vieux, immigrés, anciens combattants. Un lieu de rencontre qui deviendra le coeur battant du récit.
Pendant qu'ils explorent ce territoire profondément marqué par l'Histoire, à commencer par l'époque coloniale et l'Occupation, les deux amis confrontent avec verve et ironie leurs points de vue, chacun enfermé dans le rôle qui lui a été assigné par son milieu de naissance. Mais est-ce une fatalité ? Est-il possible de s'en extraire ?
Neuf-trois est un roman d'apprentissage, une tentative de s'ouvrir à ce qu'on ne connaît pas, de prendre conscience de ses propres oeillères et de s'en défaire. -
Un roman original et éclairant, dont les personnages sont confrontés, comme nous, à un choix, face à la révolution technologique de notre temps.
Quand on possède tout, l'argent, l'amour, la santé et un métier passionnant, on ne veut pas que la vie s'arrête. Adrien et Céline forment un couple de quadragénaires à qui tout réussit. Lui, créateur visionnaire de startups numériques, travaille à un programme qui offrirait aux humains un avenir illimité et sans souffrance. Elle, réalisatrice de documentaires, a abandonné ses idéaux révolutionnaires de jeunesse pour se conformer au mode de pensée libéral ambiant. Leur fille, Zoé, dix ans, ne tolère aucun contact humain et vide autant de flacons de gel hydroalcoolique qu'elle a d'amis sur une application de rencontres numérique pour enfants, autant dire beaucoup...
Un jour, Céline croise Pierre, son meilleur ami des années lycée. Il est libre, proche de la nature, convaincu que la beauté de notre destin tient justement à l'évanescence des choses.
En se rapprochant de Pierre, Céline se découvre. Il l'encourage à accepter le monde tel qu'il nous apparaît. Tandis qu'Adrien, voulant séduire de nouveau sa femme, lui propose une vie dématérialisée et éternelle. Entre le chantre de la liberté et le précurseur des temps modernes, entre se fondre dans le courant de la vie et participer à la liquidation générale, Céline devra choisir.
Ce roman brillant de Jennifer Richard, par son écriture incisive, sa narration sensible, son humour et sa lucidité, nous interroge, face à la révolution technologique qui bouleverse notre quotidien. Et nous place, comme Céline, devant deux options : embrasser l'existence telle qu'elle nous est donnée, ou tenter l'aventure d'une vie augmentée et infinie... -
Les trois femmes de ma vie
Dominique Fernandez
- Philippe Rey
- Roman Francais
- 3 Octobre 2024
- 9782384821143
Dans un texte intime, Dominique Fernandez rend hommage aux trois femmes exceptionnelles qui l'ont aidé à se construire : sa grand-mère paternelle, sa mère et son épouse.
" Trois femmes, de trois générations, trois femmes très éloignées l'une de l'autre par l'âge, le milieu social, le tempérament, le parcours dissemblable, mais ayant eu le courage de triompher des obstacles qui en auraient abattu de moins énergiques. Trois figures au-dessus du commun, Jeanne, Liliane, Diane, la grand-mère, la mère, l'épouse. "
Dominique Fernandez
Pour la première fois, Dominique Fernandez se confie sur les trois femmes qui l'ont façonné. Sa grand-mère paternelle, Jeanne, veuve à trente-sept ans, décida de prendre son essor professionnel (elle fut rédactrice de
Vogue) et de mener dès 1905 la vie d'une des premières femmes émancipées. Sa mère, Liliane, fille d'instituteurs auvergnats, devenue normalienne et agrégée, capable d'affronter les circonstances les plus difficiles après avoir divorcé avant-guerre de l'écrivain, critique et éditeur Ramon Fernandez, ne concevant d'autres moyens de survie que le travail, la discipline et la dévotion à ses enfants. Enfin son épouse, Diane, amoureuse de la vie, de la beauté, de la littérature (romancière, critique, membre du jury du prix Femina), Diane que Dominique Fernandez connut en Italie dans les années cinquante et qui l'initia au bonheur, lui le jeune adulte tourmenté et homosexuel, en devenant sa femme pendant dix ans.
Dans cette passionnante traversée d'un siècle où le tragique de l'histoire n'atténue en rien la passion de la littérature et des arts, Dominique Fernandez fait le portrait de ces trois femmes exceptionnelles, explorant leurs lumières comme leurs ombres, et exprime en des mots précis et émouvants l'étendue de sa gratitude à leur égard. -
Un tombeau pour Kinne Gaajo
Boubacar Boris Diop
- Philippe Rey
- Roman Francais
- 7 Mars 2024
- 9782384820696
Le retour d'un grand romancier africain. Un roman magistral sur la quête de la vérité d'une femme fascinante
Dans la nuit du 25 septembre 2002,
Le Joola, qui assurait la liaison entre le sud du Sénégal et Dakar, sombre dans les eaux de l'Atlantique. Conçu pour cinq cent cinquante passagers, il en transportait quatre fois plus dans d'épouvantables conditions, faisant de cette tragédie le naufrage le plus meurtrier de l'histoire.
Le lendemain matin, Njéeme Pay, célèbre journaliste politique d'une radio privée sénégalaise, reçoit une terrible nouvelle : parmi les victimes, on a recensé son amie d'enfance, Kinne Gaajo.
Njéeme Pay s'improvise alors biographe pour tenter de comprendre celle qui fut sa " plus-que-soeur ". Écrivaine de génie, Kinne était aussi prostituée professionnelle, autant pour fuir la misère que par goût du scandale. Du taudis de Thiaroye où elle recevait ses clients, aux routes du monde, entre Mexico et Johannesburg où elle participait à des débats quelque peu délirants sur la création poétique, Kinne Gaajo prend vie sous la plume émerveillée et tendrement ironique de Njéeme Pay.
Le grand écrivain sénégalais Boubacar Boris Diop nous emporte dans les méandres de son pays qu'il connaît si bien, à travers les villages qui tentent de survivre à la modernité, mais aussi au coeur des villes où le monde des médias et celui de la politique rivalisent de cynisme pour asseoir leur pouvoir... Il nous offre surtout la figure inoubliable de Kinne Gaajo, si sauvagement libre qu'après sa disparition tout irradie
encore de sa présence. -
Un livre-somme, porté par une érudition et une passion sans pareilles, qui enchantera tous les amoureux de l'Italie.
Depuis plus de soixante-dix ans, Dominique Fernandez a tissé un lien intime avec l'Italie, une complicité qu'il souhaite partager ici. Dans ce texte alerte et foisonnant, en amoureux de la péninsule, il nous raconte Rome, Florence, Venise, Naples et la Sicile. Il évoque les hauts lieux du monde antique, comme le Forum romain ou Agrigente ; redonne vie aux figures d'un raffinement extrême que furent Néron, Hadrien, Machiavel, Dante ou Casanova ; ouvre les palais de la Renaissance au bord de l'Arno ou de la Lagune ; dégage l'essence de l'art baroque en contemplant l'architecture imaginative des églises ; partage les beautés surprenantes du Vatican, de Palerme, des ruelles napolitaines ; croise les figures de Pier Paolo Pasolini, Alberto Moravia ou Elsa Morante ; débusque les chefs-d'oeuvre du Caravage, du Bernin, de Masaccio ou du Titien ; flâne le long du Tibre ou de la mer à Naples, dans la Cité des Doges, à Syracuse...
C'est avec bonheur que le lecteur suit les pas de ce piéton d'Italie, sur les traces d'une riche histoire et des splendeurs de la péninsule, offrant ainsi une quête de beauté, une promenade d'une érudition sans pareille, aussi vivante que brillante. -
Le récit de deux hommes, un oncle et son neveu, dont les existences se superposent dans une magnifique quête de soi. Une plongée dans les heures sombres de la communauté homosexuelle montréalaise entre résilience et soif d'absolu.
Quand Philippe rend visite à son père atteint d'Alzheimer, celui-ci le nomme par erreur Maurice. Maurice, l'oncle oublié, effacé par la famille parce que homosexuel. Philippe décide alors de remonter la piste de cette existence méconnue.
L'histoire de Maurice est celle d'une émancipation. À dix-sept ans, en 1975, il quitte ses parents et son village natal pour découvrir Montréal. Les premiers pas sont balbutiants, mais très vite il trouve refuge dans les bars gais de la ville et l'inébranlable solidarité d'hommes qui ne rêvent que d'aimer librement. Malgré la répression que connaît la communauté homosexuelle de l'époque, les descentes de police, les nuits au poste, la violence, la peur, Maurice va se constituer une seconde famille, avec Pierre le bienveillant et Diane l'excentrique, et se nourrir de la frénésie de la ville jusqu'à saturation. Il la quittera alors pour l'Alaska et ses grandeurs.
Page après page, Philippe découvre le destin de son oncle, qu'il raconte à son père tandis qu'il se raconte lui-même. Philippe dit deux vies qui se superposent, deux êtres en quête d'eux-mêmes, dans un bouleversant dialogue par-delà les années.
Portrait croisé sensible, Les racines secondaires donne à lire l'histoire sombre d'une communauté opprimée et un lumineux récit sur la mémoire et la transmission. -
Les pages blanches de la détresse
Gary Victor
- Philippe Rey
- Roman Francais
- 18 Avril 2024
- 9782384820795
Le romancier haïtien le plus lu dans son pays choisit l'arme de la fiction pour combattre la violence qui gangrène la société
Quitté par sa femme, l'écrivain Carl Vausier n'arrive plus à écrire. L'absence de leur fille, partie elle aussi, le hante. Des pages désespérément blanches s'accumulent, en contraste avec sa vie qui, elle, prend un tour aventureux. Puisqu'il n'est plus capable de créer, ce sont ses personnages du passé, transposés en fiction, qui se rappellent à lui dans le monde réel. À commencer par Milcent, le borgne du quartier - en vérité aux ordres du plus puissant chef de gang de Port-au-Prince -, qui fait irruption pour lui réclamer son oeil, l'accusant de l'avoir dérobé. Carl se voit entraîné dans la première d'une série de situations plus dangereuses les unes que les autres.
Dès lors, l'écrivain en panne d'inspiration croise une foule d'individus interlopes - un espion de la CIA sous couverture, un inspecteur de police alcoolique, un pasteur qui recueille précieusement la détresse de ses fidèles...
Roman trépidant,
Les pages blanches de la détresse racontent la société haïtienne, mise à mal par l'avidité d'une minorité qui profite de l'écroulement de l'État pour asseoir sa violence. Un texte dont la verve et l'humour servent de brume d'oubli aux malheurs sans cesse renouvelés. -
Un premier roman délicat et poignant sur les traces d'un père qui n'a pas su l'être
De leur père indonésien, Gurvan et Joseph ignorent presque tout. Parti quinze ans plus tôt, il n'a jamais tenu sa promesse de rentrer à Brest pour fêter Noël avec eux. Évaporé, il a laissé pour seul héritage deux vieilles photos de lui. Des portraits qui ont fini par blanchir, à force d'être frottés comme la lampe du génie qui exauce les voeux. Mais qui est cet homme aux allures de
bad boy du cinéma hong-kongais que ses enfants n'ont pas cessé d'admirer et d'imaginer malgré la douleur de l'abandon ? Agent secret, explorateur dans la jungle tropicale ou prince des îles ? Surtout, pourquoi cette fuite ?
Élevé par sa mère et sa grand-mère bretonnes, Gurvan, à présent jeune adulte, a traversé l'enfance dans la quête incessante de ses origines. Sans colère ni rancoeur, mais bien plutôt tendresse et curiosité pour ce pays et sa famille paternelle, il va découvrir les fêlures, les mensonges et les autres vies de ce père qui n'a pas su l'être.
Un premier roman délicat et poignant sur le métissage, la complexité des sentiments, dans l'ombre de l'amok - autre nom de la folie. -
Un livre tendre où Jean-Louis Fournier se souvient avec humour et nostalgie de son petit frère, de leur complicité, de leur enfance.
Les deux frères étaient bien différents.
L'aîné, Jean-Louis : vif, farceur, cancre, séducteur.
Le cadet, Yves-Marie : discret, timide, premier de classe, peu entreprenant auprès des filles...
Ils s'aimaient, si proches, seulement treize mois les séparaient, liés par leurs jeunes années d'un autre siècle à Arras, fils d'un père médecin alcoolique et d'une mère courageuse s'efforçant de tenir le rang de la famille malgré le manque cruel d'argent.
Par ce livre, Jean-Louis Fournier signe une remontée vers l'enfance, dans son style unique, fait de drôlerie, de sensibilité et de nostalgie.
Un hommage émouvant à un petit frère disparu. -
Gisèle Pineau interroge la possibilité de vivre avec les ombres des ancêtres. Le roman vibrant de générations marquées par l'histoire commune de l'esclavage.
Margy et Yaëlle vivent en Guadeloupe. Pour ces amies-soeurs, tout se partage depuis l'école maternelle : les premières fois avec des garçons, les épreuves du bac ratées, les danses et sorties la nuit, les rêves d'une vie d'artiste, la violence des hommes et la foi en leur rédemption. Quand, à la demande de son petit ami Benja, Margy avale une trentaine de boulettes de cocaïne et réussit sans accident à débarquer en France, elle en déduit que c'est là de l'argent facile, l'espoir d'un avenir meilleur. Alors pourquoi ne pas enrôler son amie dans le business ? Yaëlle à son tour y voit une échappatoire. Mais en plein vol vers Paris, elle est prise de convulsions : les capsules se rompent, l'une après l'autre, répandant la cargaison dans son corps.
D'autres femmes avant elle avaient rejoint Paris : Annette, sa tante, qui a fui très tôt dans l'espoir d'enterrer un secret honteux. Joycy, une jeune Nigériane, échappée des réseaux de prostitution, qui aspire à une seconde chance. Et Maya, étudiante métisse qui cherche à connaître les origines de son père, inconnu au bataillon. Y aurait-il un lien entre tous ces destins ?
Roman magistral où se tissent les vies de femmes et d'hommes reliés par un héritage invisible de douleur, La vie privée d'oubli analyse les conséquences des traumatismes des générations précédentes sur les suivantes. En explorant la place de la mémoire intime et celle de la mémoire collective dans le déroulé de nos existences, Gisèle Pineau interroge : comment panser les plaies d'un autre âge ? -
Un récit intime et percutant qui décortique les mécanismes de l'amnésie traumatique à la suite de violences sexuelles Marie a été violée à l'âge de six ans par un cousin. Instantanément, un système de défense s'est mis en place - l'oubli total. Mais ce bouclier psychique qui la protège désormais a un prix : elle ne peut plus toucher personne, ni être touchée. Ni faire de sport de contact. Ni supporter trop de bruit, trop de monde. Ni s'approcher des garçons. Elle serre les dents, au sens propre. Jusqu'au jour où le bouclier craque. Soudain, elle se souvient de tout. Elle a vingt-sept ans.
Le bouclier de Marie est une autobiographie singulière, qui relate moins le crime lui-même que ses effets, l'après. En racontant le phénomène de l'amnésie traumatique, Marie Rebour apporte une contribution essentielle au débat sur l'inceste et le viol. Mais le plus bouleversant est ce style pur et direct, sans aucune volonté de scandale, qui fait de ce témoignage un moment extraordinaire de littérature, de dignité et de beauté. -
Un premier roman en forme de road trip, dans les pas d'une grand-mère et de sa petite-fille. Un grand bol de vie, tendre et juste.
La santé fragile de Léopoldine conduit ses enfants démunis à envisager son placement en Ehpad. Mais sa petite-fille Chloé n'est pas du même avis. N'écoutant que l'amour qu'elle porte à sa grand-mère, et avec pour bagage l'innocence aveugle de son jeune âge, elle entraîne sa " Léo " dans un road trip hasardeux. Peut-être cherche-t-elle aussi à fuir son propre chagrin ? Camille, le garçon qu'elle aime depuis l'adolescence, vient tout juste de la quitter.
S'engage alors une course contre la fatalité, durant laquelle les deux femmes, depuis deux âges opposés de la vie, se redécouvrent mutuellement et doivent faire face à leurs peurs. Quels souvenirs résisteront à la maladie ? Après une vie consacrée à trois enfants et un mari qu'on n'aimait peut-être pas autant qu'on a voulu le prétendre, quels secrets risquent de se réveiller ? Comment Chloé peut-elle retrouver goût à la vie ? Et pour Léopoldine, est-il encore temps d'écrire un nouveau chapitre de son histoire ?
Dans ce premier roman d'une profonde sensibilité, Léa Frédeval raconte une dernière échappée à la fois mélancolique et teintée de joie, mais surtout animée d'un incurable espoir en la vie. -
éditions Philippe Rey
Littérature française
Parution le 4 janvier 2007
Nathalie BAUER Format : 14,5 x 19 cm
Le feu, la vie 288 pages
Roman Prix de vente public TTC : 19 ?
ISBN : 2-84876-075-3
Le livre :
Du vieux palais voisin, Rocco a longtemps admiré le golfe en contrebas, les plages de sable pâle, la mer recommencée. Mais depuis qu'une insolite et séduisante famille mi-russe mi-française l'habite, c'est un autre spectacle qui l'attire : Ludmilla à son violon, Irina dansant parmi les herbes folles, Varvara l'imprévisible avec ses allures de bohème et ses rêves d'écrivain. Rocco sait que désormais son existence va changer ; déjà, son père, le tyrannique capitaine au long cours, ne réclame plus " Paix et silence ", n'accuse plus ses fils d'être incapables de trouver le courage de vivre : à présent, il organise des repas sous la tonnelle, prend le voisin, Vadim, en aparté, lui explique le sud de l'Italie.
Il semble que tout soit touché par une sorte de grâce. Une grâce née du choc explosif de deux familles. Séduction et répulsion : les scènes se succèdent, cocasses ou douloureuses. Parents inquiets, filles excessives, adolescents fiévreux autour desquels gravitent des personnages insolites : une grand-mère russe dite " le vieux dragon ", les " tantines " italiennes, jumelles infantiles, le " professeur " aux idées noires, et tout un village.
Un univers tchékhovien dans l'âpre Sud italien, mais surtout une merveilleuse exhortation à la vie, au feu de la vie.
L'auteur :
Nathalie Bauer est traductrice de l'italien. Elle a publié Zena (J.C. Lattès, 2000). Le feu, la vie est son deuxième roman.
Contact presse :
Jean-Claude Berline, 15 rue de la Banque 75002 Paris ; 01 40 20 03 19 et 06 07 50 51 77
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Comment devenir un génie ?
Malcolm de Chazal
- Philippe Rey
- Roman Francais
- 12 Octobre 2006
- 9782848760506
éditions Philippe Rey
Littérature française
Parution le 12 octobre 2006
Malcolm de Chazal Format : 15,3 x 24 cm
Comment devenir un génie ? 480 pages
Chroniques Prix de vente public TTC : 24 ?
Édition établie et annotée par Jean-Louis Joubert ISBN : 2-84876-050-8
Le livre :
De 1948 à sa mort, en 1981, Malcom de Chazal a donné à la presse de l'île Maurice d'innombrables chroniques dont voici, pour la première fois, une large sélection. Le plus souvent écrites dans la fièvre de l'improvisation, elles portent sur tous les sujets possibles, au gré de l'actualité ou de la réception des journaux d'Europe, qui pendant longtemps arrivaient par bateau.
Chazal est souvent sévère avec son île et ses compatriotes. Il fustige leur manque de culture, et surtout le racisme - le " préjugé de couleur " - qui imprègn la société. Il choisit délibérément de militer pour l'indépendance. Candidat aux élections de 1959, il ne sera pas élu, mais garde un souvenir très fort des réunions électorales, de ses prestations d'orateur, de son contact avec le " vrai peuple ". Les connaissances de Chazal sont celles d'un lecteur insatiable : il propose des prospectives originales et souvent pertinentes sur l'évolution de son île et du monde en général. Toutefois le principal à ses yeux, c'est son ouvre, qu'il commente alors qu'elle est en train de s'écrire, qu'il explicite, qu'il vante auprès des écrivains français de passage dans l'océan Indien. Bon prince, il donne aux lecteurs les préceptes à suivre pour devenir un génie.
Chazal se laisse emporter parfois mais on le suit volontiers car il trouve souvent des images fulgurantes, des formules irrésistibles de drôlerie. Dans leur spontanéité tout orale, les articles de Chazal apportent un complément essentiel à son ouvre, cette extraordinaire construction poétique qui fait d'une île du bout du monde le centre de l'univers et le lieu d'origine de la civilisation.
L'auteur :
Malcolm de Chazal, 1902-1981, écrivain et peintre de l'île Maurice, publie dans son pays à partir de 1940 des recueils de " pensées " et aphorismes. En 1947, il fait parvenir l'un de ces volumes, Sens-Plastique, aux intellectuels français qu'il juge dignes de le recevoir : André Breton, Jean Paulhan, Francis Ponge. Le texte est accueilli dans l'enthousiasme et impose Malcolm de Chazal comme un astre poétique nouveau. Parmi ses autres ouvres : Petrusmok, La Vie filtrée et Sens magique.
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