Dans l'histoire de la France, les femmes, et avant tout les reines, ont souvent régné sur le coeur et l'esprit de leur peuple, bien qu'elles n'aient pas toujours exercé le pouvoir.
Pendant quinze siècles, certaines ont joué un rôle prépondérant en se montrant plus lucides, plus préoccupées du bonheur de leurs sujets sinon plus attentives au rayonnement de la monarchi Si les rois ont fait la France, on peut dire que les rein l'ont sans doute aimée davantage. Le 5 septembre 1725, Louis XV épouse Marie Leszczynska. Pour cette princesse inconnue, fille du roi de Pologne en exil, Stanislas Ier, ce mariage inattendu est un cadeau du destin.
La gentillesse de la charmante Polonaise et l'amour du jeune roi balaient les préjugés. Mais le conte de fées ne dure qu'une dizaine d'années, le temps de donner naissance à huit filles et à deux garçons, dont l'un meurt en bas âge. Puis le " Bien-Aimé " se met à collectionner les favorites. La reine, tout en se tenant à l'écart de la politique, continue d'assumer ses tâches avec dignité et dévoile son vrai visage qu'Anne Muratori-Philip révèle ici dans tout son éclat.
La mère de Saint Louis, qui fut aussi la petite-fille d'Aliénor d'Aquitaine, demeure un personnage saisissant de l'Histoire de France. Catholiques et laïques n'ont cessé de saluer en elle l'éducatrice de Saint Louis et celle qui, veuve très jeune du roi Louis VIII, fit grandir son pays sous une poigne de fer en matant les féodaux.
Puisant dans les meilleures sources médiévales pour corriger l'image déformée qu'en a tracée le XIXe siècle, Philippe Delorme révise de fond en comble le portrait convenu d'une femme idéalisée. Il replace cette magnifique reine et régente, intelligente et cultivée, dans le cadre rayonnant du XIIIe siècle, celui des cathédrales, des premières universités et de la croisade contre les cathares.
Au XIe siècle, alors que débute le schisme entre les Eglises d'Orient et d'Occident, Henri Ier de France épouse Anne de Kiev. Cette dernière n'a laissé aucune trace dans les chroniques slaves et n'apparaît qu'en filigrane dans les archives françaises. L'ouvrage redonne toute son importance à cette reine mystérieuse.
Quatre règnes qui sonnent l'apogée de la France. Parti du petit
royaume de Navarre, lointain cousin de la branche régnante des
Valois, Henri IV conquiert pièce à pièce son royaume et relève la
France des ruines engendrées par les guerres de religion. Ses trois
successeurs poursuivent avec acharnement son oeuvre : Louis XIII
se montre un inflexible serviteur du devoir politique en se sacrifiant
au bien de l'Etat. Louis XIV, roi à chaque instant de sa vie et
travailleur infatigable, incarne le Grand Siècle même si l'éclat
engendré par ses cinquante premières années de règne est terni par
une fin tragique, suscitée par des guerres désastreuses. Louis XV,
enfin, conscient de la nécessité d'amorcer des réformes qui seront
reprises par les Révolutionnaires et Napoléon Ier, permet à
l'économie nationale de prendre son essor ; il rattache la Lorraine
et la Corse à la France. Pour les seconder, tous ces princes savent
promouvoir des ministres de grande envergure (Sully, Richelieu,
Mazarin, Colbert) qui consacrent leur intelligence et leur énergie
au rayonnement de la France dans le monde occidental.
Quelle place, dans la Gaule du Ve siècle finissant, une princesse pouvait-elle tenir ? Aucune, en principe, dans un univers entièrement dominé par la violence et la sauvagerie des hommes... Lorsque, à vingt ans, Clotilde, princesse burgonde et catholique, épargnée dans son enfance lors de l'assassinat de ses parents, accepte d'épouser le jeune roi païen des Francs, Clovis, elle est destinée à devenir le pion docile d'une vaste stratégie diplomatique où des souverains barbares ambitionnent de se tailler des royaumes. Mais elle refuse de jouer ce rôle. Restée fidèle au catholicisme, elle devient l'alliée de l'Église et conduit, malgré les épreuves, son époux à la foi de Rome, décidant ainsi du destin de la France. Veuve à trente-cinq ans, elle est confrontée aux haines, rivalités et meurtres qui minent sa famille. Elle se retire dans un monastère de Tours où elle finit sa vie, en 545, dépouillée de toute vanité terrestre.
Portrait du roi mérovingien qui écarta du pouvoir son frère cadet pour éviter le partage de son territoire, et prolongea la politique de stabilisation du royaume de son père Clotaire II, en s'entourant de ministres comme Eloi et Pépin de Landen.
En 879, les fils aînés de Louis II, dit le Bègue, Louis III et Carloman montèrent très jeunes sur le trône et régnèrent conjointement. Ils montrèrent toutes les vertus qui les rendaient dignes de la couronne, notamment dans leur lutte contre l'envahisseur viking sur lequel ils remportèrent plusieurs victoires. Mais l'un et l'autre moururent prématurément de façon accidentelle (chute de cheval, accident de chasse), et ils furent momentanément remplacés, en 884, de façon discutable, par leur cousin, l'incapable roi de Germanie, Charles le Gros.
Ce chaos monarchique appela au trône le comte Eudes de Paris, ancêtre de la dynastie capétienne.
Portrait de Louis III et Carloman, Grandes Chroniques de Saint-Denis, 512,1595 r © Bibliothèque de Toulouse. Charles le Gros recevant les messagers, détail d'une enluminure tirée des Grandes Chroniques de France, vers 1375-1380
Troisième roi de la dynastie des Capétiens, il dut se battre pour conserver la couronne que sa mère voulait lui reprendre au profit de son frère cadet Robert. Roi querelleur et batailleur, il passa une partie de son règne a tenté de reprendre les territoires qu'il avait perdu.
Philippe Ier exerça le plus long règne de la dynastie capétienne. Deux événements majeurs bouleversèrent la France et l'Europe : la conquête de l'Angleterre par Guillaume de Normandie et la première croisade à laquelle participèrent les principaux vassaux du royaume. En même temps, naquit un rayonnement culturel qui, pendant deux siècles mit la France médiévale à la tête des arts et des lettres.
La dynastie des Valois-Angoulême nous plonge au coeur d'une période éblouissante, celle de la Renaissance que symbolisent aujourd'hui les merveilleux châteaux de la Loire. De la bataille de Marignan, qui consacre le Roi-Chevalier, à l'avènement de Henri IV, c'est tout un siècle à la fois glorieux et tragique qui défile à travers cinq règnes: ceux de François Ier, Henri II et ses trois fils, François II, Charles IX et Henri III, sans oublier l'omniprésente reine Catherine de Médicis. Car les crimes politiques abondent, la lutte entre catholiques et protestants fait rage au point de mettre en péril l'unité du pays. Mais, au-delà de ces conflits dont les traces ont subsisté pendant des siècles, ces souverains, mécènes et protecteurs des arts sous toutes leurs formes, parviennent à jeter les bases d'une puissante monarchie absolue qui hissera bientôt la France à la tête de l'Europe des Lumières.
Cinq rois, cinq personnalités contrastées et investies de leur haute mission sacrée.
Dans l'histoire de la France, les femmes, et avant tout les reines, ont souvent régné sur le coeur et l'esprit de leur peuple, bien qu'elles n'aient pas toujours.
Exercé le pouvoir. Pendant quinze siècles, certaines ont joué un rôle prépondérant en se montrant plus lucides, plus préoccupées du bonheur de leurs sujets, sinon plus attentives au rayonnement de la monarchie. Si les rois ont fait la France, on peut dire que les reines l'ont sans doute aimée davantage. Héritière des Médicis, belle-fille de François II, épouse d'Henri H, mère de François II, de Charles IX et d'Henri III, elle tient pendant trente ans la barre de l'État, dont quatorze de pouvoir absolu.
Confrontée à huit guerres de religion, aux luttes des Guise et des Bourbons pour s'arroger le pouvoir, aux interventions de l'Espagne et de l'Angleterre, elle se bat avec un courage admirable contre tous les facteurs de désintégration. Mais, on ne peut laisser dans l'ombre ses fautes - dont la Saint-Barthélemy au premier rang - ni ses erreurs politiques, sa méconnaissance des thèses économiques des premiers mercantilistes, ses dépenses inconsidérées et ses guerres.
Jean-Pierre Poirier signe ici une biographie magistrale qui remet en lumière la grandeur et les lacunes d'une reine hors pair.
Portrait de Marguerite de Provence (1221-1295) qui épousa Louis IX, futur saint Louis, lui donna onze enfants. Etudie ses relations avec sa belle-mère Blanche de Castille, le soutien qu'elle apporta au roi, sa participation à la septième croisade, ses liens familiaux avec d'autres familles régnantes européennes, etc.
987 : Hugues Capet était élu roi de France à Senlis. Ainsi mettait-il un point final à une rivalité séculaire entre Carolingiens et Robertiens et devenait-il le fondateur d'une prodigieuse lignée, la plus longue d'Europe, qui assumerait le destin de la France jusqu'à la Révolution. En associant son fils à la couronne,Hugues Capet instaurait surtout, pour trente-deux rois à venir, une monarchie héréditaire à laquelle serait désormais indissolublement liée la notion de droit divin conférée par l'Église. Au terme d'une véritable tragédie shakespearienne avant la lettre, on peut dire que grâce à lui, grâce à son habileté, à sa patience, à son sens aigu de l'opportunité, à ses qualités exceptionnelles d'homme d'État, s'est trouvé définitivement scellé l'acte de naissance de notre pays.
Pendant presque mille quatre cents ans, des rois
se sont succédé de manière quasiment ininterrompue
sur le trône de France. Ils étaient issus de trois
célèbres dynasties, les Mérovingiens, les Carolingiens
et les Capétiens. À travers l'épopée tumultueuse
de leurs vies et de leurs règnes, où se révèlent
des personnalités diverses et parfois controversées,
renaissent avec un grand éclat les heures les plus
prestigieuses et les plus exaltantes de notre Histoire.
Charles III
898~929
Triste destin que celui du Carolingien Charles III
le Simple, troisième fils de Louis II le Bègue ! Il n'a
que cinq ans en 884, quand son frère Carloman
meurt sans héritier. Les Normands désolent la
France, et les Grands du royaume, refusant de
laisser régner un enfant, appellent au trône Charles
le Gros, roi de Germanie, bientôt déposé. Les vassaux
élisent alors à la royauté Eudes, comte de Paris.
Quand celui-ci meurt, Charles, âgé de dix-neuf ans,
est enfin reconnu roi. Il se manifeste comme un
souverain entreprenant, s'empare du royaume de
Lotharingie et établit la paix avec les Normands. Ses
maladresses provoquent néanmoins une nouvelle
opposition des Grands, qui élisent au trône le
duc Robert, frère d'Eudes, puis Raoul, duc de
Bourgogne. Choisissant de lutter contre ses vassaux,
Charles, capturé, meurt misérablement en prison.
Roi à douze ans, Charles VI eut un des règnes
les plus longs de notre Histoire. Marié en 1384
à Isabeau de Bavière, il se libéra bientôt de la
tutelle de ses oncles et gouverna par lui-même.
Tout annonçait une époque brillante. Mais la
démence qui le frappa, en 1392, provoqua une
impitoyable guerre entre Armagnacs et
Bourguignons. Pendant les rémissions de sa
maladie, il tenta en vain de rétablir la paix. La
victoire d'Azincourt (1415), l'assassinat de
Jean sans Peur à Montereau permirent à
Henry V d'Angleterre d'hériter du royaume de
France. Le roi fou n'était plus qu'un spectre
couronné. Cependant, ce fut lui qui sauva
l'unité de la France grâce à l'amour que lui
vouait son peuple. Ce règne apocalyptique eût
inspiré Shakespeare, s'il était né français.
Louis VIII n'a guère inspiré les historiens.
Son court règne s'est en effet déroulé entre ceux de deux géants de la dynastie capétienne, son père, Philippe II Auguste, et son fils, saint Louis. Ce fut pourtant du vivant de son père qu'il accomplit ses premières actions d'éclat : sa victoire sur le roi Jean sans Terre, par laquelle il délivra l'Anjou et le Poitou de l'occupation anglaise, sa conquête de l'Angleterre pour ceindre la couronne que lui offraient les barons de ce royaume.
Une fois devenu roi de France, il obtint en quelques mois la soumission des villes du Midi que n'avait pu réduire la longue guerre des Albigeois. À sa mort précoce, il laissa le pouvoir à son épouse, femme d'une personnalité exceptionnelle, Blanche de Castille.
louis iv (936-954), roi doué d'une belle personnalité, eût pu établir un règne heureux.
exilé en angleterre (surnommé outremer) pendant la captivité de son père, il fut rappelé sur le trône en 936, à l'âge de seize ans, et tomba sous la coupe d'hugues le grand, " duc des francs ", le père d'hugues capet. le jeune roi voulut s'en délivrer et son règne ne fut plus qu'une âpre lutte contre ce dernier qui, pour finir, s'empara du souverain et le détint jusqu'à ce qu'il eût acquis toutes ses possessions.
le roi sans terre en appela alors à l'église. un concile, puis le pape, excommunièrent hugues qui se réconcilia finalement avec son suzerain. ce règne douloureux se termina comme un beau roman.
Louis VII, père de Philippe II Auguste, déclencha une guerre de trois siècles en laissant son épouse, Aliénor d'Aquitaine, qu'il avait répudiée, épouser le futur roi d'Angleterre et apporter en dot à ce dernier la moitié du territoire français.
Doté d'une extrême piété, il eut pour adversaires des hommes dont l'intérêt l'emportait sur l'honnêteté; et la ruse sur la loyauté. Il n'en gouverna pas moins son royaume avec une application croissante. Il acquit lentement la sagesse, qui lui fit trop défaut à son avènement, grâce à sa soumission aux conseils de deux génies: le politique Suger et le théologien Bernard de Clairvaux.
Après avoir été un dauphin rebelle, hostile à la politique de charles vii, son père, louis xl monta sur le trône à trente-huit ans.
Faisant preuve des plus remarquables qualités d'homme d'état, il sut achever la guerre de cent ans, triompher de charles le téméraire sans combattre et abattre la puissante maison de bourgogne. avec lui, la monarchie prit un nouveau relief, l'hexagone ses limites quasi définitives. personnalité contrastée et subtile, machiavélique mais injustement calomniée, louis xl domina son temps. diplomate, soldat, économiste, administrateur hors pair, il fut surtout un précurseur.
N'ayant pensé, tout au long de son règne, qu'à tracer pour la france les routes de l'avenir, il occupe, dans la galerie de nos rois, une place inégalée et prestigieuse.
Pendant presque mille quatre cents ans, des rois se sont succédé de manière quasiment ininterrompue sur le trône de France. Ils étaient issus de trois célèbres dynasties, les Mérovingiens, les Carolingiens et les Capétiens. À travers l´épopée tumultueuse de leurs vies et de leurs règnes, où se révèlent des personnalités diverses et parfois controversées, renaissent avec un grand éclat les heures les plus prestigieuses et les plus exaltantes de notre Histoire.
L´avènement de Charles IV, troisième fi ls de Philippe le Bel, était imprévisible. À la mort de leur père, les deux aînés se trouvaient jeunes et pleins de promesses. Sept ans plus tard, leurs règnes étaient terminés par leur décès.
Une prétendue Loi salique, suscitée par Philippe V le Long pour s´octroyer la couronne, ayant exclu les filles des deux premiers frères, le troisième s´en trouva soudain pourvu.
Bien que tenu en lisière, dans sa jeunesse, par un Philippe le Bel jaloux de son pouvoir, le nouveau souverain dirigea le royaume avec sagesse et sut régler à l´avantage de la France les conflits engagés contre l´Angleterre et la Flandre.
De ses trois mariages, il n´obtint que des filles. C´est pourquoi la couronne passa à son cousin, Philippe VI de Valois.
Clovis avait été le premier roi de France : ayant conquis la Gaule du Rhin aux Pyrénées, il en fit un seul royaume, sous une dynastie franque. Mais ayant partagé ce vaste territoire entre ses quatre fils, il y eut après sa mort quatre royaumes francs, et non plus un grand royaume de France.
Son dernier fils, Clotaire, après les morts successives de ses frères, réunit à nouveau sous son sceptre leurs parts respectives ; il devint ainsi le deuxième roi de France. Et pour bien marquer cette succession, il choisit finalement pour capitale Paris, qui avait été celle de Clovis.
Ce résultat fut le fruit de l'ambition et des circonstances, non d'un projet politique. S'il montra des vertus guerrières, Clotaire ne manifesta aucune vertu morale ; loin d'être un preux comme son père, il laissa la réputation d'un souverain libidineux, violent, cruel, retors, sans égard à la parole donnée. Les cinquante années de son long règne furent cinquante années de crimes et de débauches. Mais, fils de sainte Clotilde, il se montra constamment dévoué au clergé et à la gent monastique, manifestant in extremis de vifs sentiments de repentir et se préparant dévotement à la mort.
Charles II, dit le Chauve, a, en 843, par le traité de Verdun, constitué un nouveau royaume de France. À sa mort, en 877, il le transmet à l'aîné de ses quatre fils, Louis, resté trente ans sous sa férule et étranger aux affaires qu'il doit soudain gérer. Ses deux années de règne se remarquent par une lutte contre la féodalité naissante, qu'il ne parvient pas à abattre. Il réussit cependant à repousser les envahisseurs normands et à établir la paix avec le roi Louis de Saxe, le plus dangereux de ses ennemis germaniques. Il meurt à 33 ans. Nés de deux épouses différentes, trois de ses fils vont lui succéder, dont deux, Louis III et Carloman, vont régner conjointement et être emportés par une mort prématurée.
Mariage de Louis II en 875 (détail), Grandes Chroniques de France, XVe siècle, Bibliothèque municipale de Castres © Leemage / Getty Images
Injustement éclipsé par la renommée de son père saint Louis et par celle de son fils, Philippe IV le Bel, Philippe III, qui régna quinze ans, est néanmoins un grand roi.
Il demeure avec Philippe Auguste le plus grand rassembleur de terres françaises, ayant annexé de vastes comtés. Il participa à la huitième Croisade. Il se soumit aux règles de la justice, liant des relations courtoises avec la noblesse, le clergé et la bourgeoisie. Son ardeur et sa bravoure lui valurent le surnom de Hardi. Ce sont quinze années d'un règne brillant que relate ce volume fondé sur des sources irréfutables.
Robert Ier, frère du roi Eudes, fut élu, en 922, au trône de France après la fuite et la déposition du Carolingien Charles III. Tué dans une bataille rangée après un an de règne, il fut aussitôt remplacé par son gendre, le duc Raoul de Bourgogne, élu par les Grands du royaume à l´unanimité.
Le choix était parfait. Raoul fut, pendant ses treize ans de règne, un souverain sage et vaillant, qui décima les derniers Normands écumant encore la France, abattit la puissance du seul grand féodal hostile à la monarchie, Herbert de Vermandois, et reçut la soumission des vassaux indépendantistes du Midi. Grâce à cette renommée qui illustra son nom et sa famille, il permit, après la mort des derniers Carolingiens, l´avènement d´Hugues Capet.