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ANNE PLANTAGENET
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Prix Femina - Roman Etranger 2024
Sélection Prix Femina étranger *** Sélection Prix Médicis étranger *** Sélection Grand Prix des Lectrices ELLE
Le monologue d'une domestique qui retrace, dans un récit lucide, impitoyable et brutal, les étapes menant au drame qui fera s'effondrer le décor d'une vie " propre ".
" Je m'appelle Estela, vous m'entendez ? Es-te-la Gar-cí-a. "
La fillette meurt. Voici le fait par lequel Estela commence son récit. Estela, qui a quitté sa famille dans le sud du Chili pour la capitale où elle travaille comme employée de maison. Estela, qui s'est occupée pendant sept ans de la jeune victime, l'a bercée, nourrie, rassurée, grondée aussi. Qui connaît chaque étape ayant mené au drame : la chienne, les rats, les aveux, le poison, le pistolet. Chaque étape jusqu'à l'inéluctable.
Un roman psychologique haletant, angoissant et addictif, à travers lequel notre époque se dessine - une société fracturée par les rapports de domination et d'argent, où les uns vivent dans l'ombre des autres. -
Peuplées d'adolescents rebelles, d'étranges sorcières, de fantômes à la dérive et de femmes affamées, les douze histoires qui composent ce recueil manient avec brio les codes de l'horreur, tout en apportant au genre une voix radicalement moderne et poétique.
Une exploration magistrale des abîmes de l'âme humaine et des voies les plus souterraines de la sexualité, du fanatisme, des obsessions. -
Ce que nous avons perdu dans le feu
Mariana Enriquez, Lucas Nine
- Éditions du sous-sol
- 16 Janvier 2025
- 9782364689503
C'est la nuit, une voiture est à l'arrêt, un bidon d'essence gît non loin. Soudain, le véhicule prend feu, mais la femme au volant reste imperturbable. Sur le siège passager, un livre : Ce que nous avons perdu dans le feu.
Ainsi commence la superbe adaptation graphique de quatre nouvelles de Mariana Enriquez par le très talentueux Lucas Nine. Le réalisme envoûtant du dessinateur nous plonge dans une Buenos Aires inquiétante et mystérieuse, hantée de silhouettes fantasmagoriques, où les légendes urbaines se mêlent aux croyances populaires. Les junkies errent dans les quartiers malfamés, des corps d'enfants mutilés surgissent dans les patios, il est question d'un serial killer, d'une femme qui souffre et qu'on prend pour folle, des eaux noires d'un fleuve où la mort semble tapie...
D'une histoire à l'autre, comme un fil rouge sang, ces flammes qui dévorent une voiture et sa conductrice. Ou serait-ce le Mal qui ronge la ville condamnée à l'horreur et la violence ? -
Un père et son fils traversent l'Argentine par la route, comme en fuite. Où vont-ils ? À qui cherchent-ils à échapper ?
Le petit garçon s'appelle Gaspar. Sa mère a disparu dans des circonstances étranges. Comme son père, Gaspar a hérité d'un terrible don : il est destiné à devenir médium pour le compte d'une mystérieuse société secrète qui entre en contact avec les Ténèbres pour percer les mystères de la vie éternelle.
Un grand livre, où l'Histoire et le fantastique se conjuguent dans une même poésie de l'horreur et du gothique.
Grand Prix de l'Imaginaire 2022.
Prix Imaginales.
Prix Planète SF des blogueurs 2022.
Parmi les meilleurs livres de l'année pour les magazines Point et Lire. -
Amaia Salazar, détachée de la Police forale de Navarre, suit une formation de profileuse au siège du FBI dans le cadre d'un échange avec Europol. L'intuition singulière et la perspicacité dont elle fait preuve conduisent l'agent Dupree à l'intégrer à son équipe, lancée sur les traces d'un tueur en série recherché pour plusieurs meurtres de familles entières. Alors que l'ouragan Katrina dévaste le sud des États-Unis, l'étau se resserre autour de celui qu'ils ont surnommé le Compositeur. La Nouvelle-Orléans, dévastée et engloutie par les eaux, est un cadre idéal pour ce tueur insaisissable qui frappe toujours à la faveur de grandes catastrophes naturelles.L'association du réalisme cru de scènes apocalyptiques en Louisiane, de rituels vaudous des bayous et de souvenirs terrifiants de l'enfance basque d'Amaia constitue un mélange ensorcelant et d'une rare puissance romanesque.
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Le Dernier Rêve
Pedro Almodovar
- Flammarion
- Litterature Etrangere Flammarion
- 28 Août 2024
- 9782080436788
«Je suis né au début des années 1950, une sale époque pour les Espagnols, mais formidable pour le cinéma et la mode.» Dans ce recueil qui associe récits de fiction et d'autofiction, réflexions et souvenirs, Pedro Almodóvar livre son «autobiographie morcelée, incomplète et quelque peu cryptique». Le Dernier Rêve offre une plongée drôle et poétique dans l'univers du cinéaste de la movida, pour qui tout est matière à récit : les amours, les amants, les muses, les stars de roman-photo et les figures maternelles s'y côtoient dans un flamboyant déchaînement vital. On y retrouve les motifs qui lui sont chers - le rapport au temps, à la religion et au sentiment national, les violences sexuelles, les questionnements sur le genre... - tout en décelant, entre les lignes, son intimité profonde. Écrits entre la fin des années 1960 et aujourd'hui, les douze textes qui composent Le Dernier Rêve proposent une incursion fascinante dans l'imaginaire baroque de l'un des plus grands réalisateurs européens, qui s'invite avec maestria en littérature.
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La petite soeur : Un portrait de Silvina Ocampo
Mariana Enriquez
- Éditions du sous-sol
- Feuilleton Non Fiction
- 22 Août 2024
- 9782364687073
"Dans ce portrait, on trouve une Silvina morcelée, une femme à recomposer."
Affublée de ses lunettes noires à montures blanches, ses éternelles baskets rouges aux pieds, l'insaisissable Silvina Ocampo, à l'instar d'une Clarice Lispector ou d'une Amparo Dávila, est l'une des figures les plus talentueuses et étranges de la littérature sud-américaine.
Fille d'une famille aristocratique argentine, nouvelliste saluée par ses pairs mais méconnue du grand public de son vivant, elle est l'objet de nombreux mythes entourant son oeuvre aussi bien que sa vie privée. Il y a cette langue singulière, qui lui vient peut-être de son éducation francophone.
Il y a la relation particulière qu'elle entretenait avec son mari, Adolfo Bioy Casares. Son amitié changeante et bavarde avec Borges, qui chaque soir dînait chez eux. Ses rapports ambigus avec sa soeur aînée, l'olympienne Victoria Ocampo. Les liaisons qu'on lui prête, entre autres avec la poétesse Alejandra Pizarnik. Et ses prémonitions inquiétantes...
À travers de nombreuses sources et les témoignages de son entourage, Mariana Enriquez questionne les mythes, lève parfois le voile sur les secrets et observe avec une intensité unique la vie de la petite soeur discrète qui aimait à se cacher. Le résultat est le portrait sensible et émouvant d'une femme attachante et sombre, intelligente et doucement perverse, possédant une imagination débordante (et des jambes spectaculaires). L'occasion pour l'autrice de Notre part de nuit de revendiquer avec force l'héritage d'Ocampo, sa grande soeur en littérature. -
À travers le Pays basque, dans la vallée du Baztan, des églises sont profanées. Alors qu'elle vient de donner naissance à son enfant, l'inspectrice Amaia Salazar est chargée d'enquêter discrètement sur cette affaire. Avec son équipe, elle doit aussi s'occuper d'une série de crimes conjugaux qui ont tous en commun d'horribles mutilations. Á chaque fois, le meurtrier s'est suicidé en laissant derrière lui une étrange inscription : TARTTALO. Pourquoi tous ces hommes laissent-ils ce même mot ? Que signifie-t-il ? Et pourquoi semble-t-il destiné à la jeune inspectrice ? La vallée du Baztan recèle encore de bien terribles secrets qu'Amaia devra affronter pour espérer enfin y vivre en paix...
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L'infini dans un roseau : l'invention des livres dans l'Antiquité
Irene Vallejo
- Le Livre De Poche
- Documents
- 1 Février 2023
- 9782253107484
Des champs de bataille d'Alexandre le Grand à la Villa des Papyrus après l'éruption du Vésuve, des palais de la sulfureuse Cléopâtre au supplice de la philosophe Hypatie, des camps de concentration à la bibliothèque de Sarajevo en pleine guerre des Balkans, mais aussi dans les somptueuses collections de manuscrits enluminés d'Oxford et dans le trésor des mots où les poètes de toutes les nations se trouvent réunis, Irene Vallejo nous fait découvrir la route parsemée d'inventions révolutionnaires et de tragédies dont les livres sont toujours ressortis plus forts et plus pérennes. L'Infini dans un roseau est une ode à leur immense pouvoir et à tous ceux qui, depuis des générations, en sont conscients et permettent la transmission du savoir et des récits.Un périple picaresque, aussi haut en couleur que sûr en références. Érudit et lyrique, passionné et précis. Roger-Pol Droit, Le Monde des livres.Avec un talent fou, la philologue conte les tribulations des livres au fil des siècles. Palpitant. Juliette Cerf, Télérama.Prix national de l'essai 2020 (Espagne).Traduit de l'espagnol par Anne Plantagenet.
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Le 19 octobre 1973, cinq semaines après le putsch mené par le général Augusto Pinochet, la Caravane de la mort, l'escadron de l'armée chilienne qui semait la terreur en opérant des raids dans tout le pays, a conduit vingt-six prisonniers politiques dans le désert d'Atacama où ils ont été sauvagement assassinés. Les corps n'ont jamais été retrouvés. Confrontée à la mémoire défaillante de sa mère âgée, Nona Fernández se donne pour mission de sonder cette violence omniprésente qui peine toujours à être reconnue en exhumant les traces de ces vingt-six hommes.
Entrelaçant son récit de réflexions sur l'astronomie, l'astrologie, les neurosciences, la mémoire et l'oubli, Nona Fernández rappelle, dans un geste autobiographique destiné aux nouvelles générations, combien les idéologies racistes, sexistes et autoritaires menacent toujours autant la liberté et la démocratie.Telle une sonde spatiale qui enregistre les instants cosmiques, Mémoire céleste a pour vocation de conserver les images, les voix, les respirations, les pensées qui constituent les fragments de notre mémoire collective. -
Il faut que tout change pour que rien ne change.
C'est ce qu'Irene Vallejo, dans ces brèves chroniques, pointe avec son savoir de philologue, sa plume sans pareille et son ironie aimable.
Convoquant voix et mythes du passé, elle décrypte en virtuose notre époque : clientélisme, exhibitionnisme des réseaux sociaux, oisiveté, indignés, impunité, fragile démocratie, expérience du chagrin ou autres idées contagieuses, sans oublier les ingrédients du bonheur.
Elle questionne les tristesses et les espoirs qui peuplent notre quotidien, avec sa générosité et son désir de comprendre, et nous fait entrevoir cette permanence des choses comme des êtres qui engage notre avenir : les idées changent de peau pour continuer de palpiter : c'est l'art d'unir des univers, une tâche accomplie en coulisses, dans la pénombre.
La proximité des êtres humains, au-delà du temps qui passe, voilà ce à quoi ces instantanés situés mais intemporels nous invitent à réfléchir. La Bruyère appelait cela des Caractères. Irene Vallejo leur donne le nom d'Étincelles : il est, encore et toujours, nécessaire de souffler sur la flamme pour bien distinguer la misère et la grandeur du genre humain. -
En douze nouvelles, Mariana Enriquez dessine d'une main de maître un univers romanesque qui flirte avec l'horreur mais n'y sombre pas. Mêlant petites histoires et grande Histoire, elle évoque par petites touches le passé de l'Argentine - ses morts, ses fantômes -, et déploie une construction narrative où le suspense et l'humour s'entremêlent pour mieux nous faire rire et frissonner du même coup.
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L'Espagne dans un futur proche. Un nouveau parti politique, le Movimiento Ciudadano ¡Soluciones Ya! (MCSY), a remporté haut la main les élections. Celui qui le dirige dans l'ombre est un homme d'affaires prospère qui estime que le Conseil des ministres doit fonctionner à la manière d'un conseil d'administration.
Il a d'ambitieux projets pour redresser le pays.
Après une série d'agressions, un nouveau corps de Vigiles sera créé, et une Grande Panne entraînera un accès limité à Internet. Face aux difficultés, on encouragera la liberté illimitée de consommation. Il s'agira de mesures exceptionnelles, car le pays sera confronté
à de nouvelles formes de pandémie qui exigent de veiller à la sécurité avant toute chose : « La sécurité, c'est la santé. La santé, c'est la vie. La vie est sécurité. »
Seul un groupe de femmes et d'hommes ordinaires osera dénoncer les mensonges du nouveau régime qui prétend que « Tout ira mieux », alors qu'en réalité il impose une dictature ultracapitaliste au pays.
Traduit de l'espagnol par Anne Plantagenet -
Barcelone, XIVe siècle. La cité catalane s'enorgueillit d'un nouveau fleuron gothique : Santa Maria del Mar, la cathédrale de la mer, qui s'élève, pierre à pierre, vers un ciel sans nuages.
Du haut de ses huit ans, le jeune Arnau Estanyol contemple le chantier. À l'image de ce chef-d'oeuvre en devenir, l'ascension de ce fils de paysan exilé, parti de rien, sera fulgurante. Devenu consul et proche du roi, humaniste et philanthrope, il n'oubliera jamais que son destin est placé, depuis sa naissance, sous le signe des tragédies : l'ombre de la Sainte Inquisition plane sur ses ambitions, et la Grande Peste s'apprête à fondre sur le Nord de l'Espagne...
" Fureur et lumière, violences et amours, trahisons et rédemptions : le roman du Moyen Âge catalan mélange avec talent tous les ingrédients des grands récits picaresques. " La Vie -
Les patients du docteur Garcia
Almudena Grandes
- Le Livre de Poche
- Litterature
- 16 Novembre 2022
- 9782253242116
Après la victoire de Franco, le docteur Guillermo Garcia Medina continue de vivre à Madrid sous une fausse identité, fournie par son meilleur ami, Manuel Arroyo Benitez, un diplomate républicain qu'il a sauvé en 1937.
En septembre 1946, Manuel revient d'exil avec la mission d'infiltrer une organisation clandestine destinée à l'évasion de criminels nazis, dirigée depuis le quartier d'Argüelles par Clara Stauffer, allemande et espagnole, nazie et phalangiste. Alors que le docteur Garcia est recruté par Manuel, un autre Espagnol croise le destin des deux amis. Il ne sait pas encore que quelqu'un souhaite prendre son identité pour fuir dans l'Argentine de Perón.Une saga palpitante, nourrie d'espions, d'imposteurs et de rebondissements. Le Monde des livres.Dans la plus pure tradition du roman historique, personnages réels et fictifs, faits avérés ou imaginaires s'entremêlent sous une plume nerveuse et torrentielle. La Croix.Rien ne manque avec ce livre, pour nous emporter. Historia.Traduit de l'espagnol (Espagne) par Anne Plantagenet. -
Comment j'ai tué mon père
Sara Jaramillo Klinkert
- Roman Contemporain
- 1 Février 2024
- 9782266339056
Lorsque le chagrin devient une force et la reconstruction un cri universel.
À onze ans, Sara Jaramillo Klinkert perd son père, avocat colombien, assassiné par un tueur à gages. Rien ne sera plus comme avant. La petite fille privilégiée, élevée par des parents aimants, est soudain obligée de quitter l'enfance. L'autrice remonte le fleuve de ses souvenirs pour affronter ses traumatismes et ceux de ses frères. Lui reviennent l'odeur capiteuse du manguier qui trônait dans le jardin, le crépitement des galettes de maïs de sa mère, la cabane aux longues branches construite par son père, transformant le chagrin en force, la reconstruction et la résilience en un cri universel. -
1568. Si l'Espagne vit son âge d'or, ce n'est guère le cas de ses Maures - les musulmans sont expropriés, battus, humiliés par l'impitoyable Inquisition. La révolte gronde.
À Juviles, royaume de Grenade, un jeune muletier est entraîné dans la tourmente des affrontements à venir. Fils d'une musulmane violée et d'un prêtre aux yeux bleus, rejeté par les deux camps, Hernando le Nazaréen vivra la misère et la gloire, la guerre et les fastes de Cordoue, sans jamais perdre l'espoir de réconcilier les fois et les peuples...
" Une fresque historique fascinante, que l'on compare déjà au Nom de la rose d'Umberto Eco. " Pierre Vavasseur - Le Parisien -
«Le chef-d'oeuvre, c'est la disparition de la sculpture de Richard Serra, pas sa création.» En 2005, les responsables du musée Reina Sofia de Madrid apprennent qu'une sculpture réalisée par l'artiste américain Richard Serra et conservée dans leurs réserves reste introuvable. Un problème somme toute banal, si ce n'est que l'oeuvre en question est une installation monumentale pesant 38 tonnes... C'est par la fiction que Juan Tallón tente d'élucider le mystère. En donnant voix à soixante-douze protagonistes liés de près ou de loin à cette disparition, célèbres, anonymes ou inventés, il expose et assemble les éléments, laissant le lecteur avancer librement dans la résolution de cette affaire.
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« À mon âge, mes parents avaient une fille de sept ans et un pavillon mitoyen à Ontígola, province de Tolède. Ana Mari avait arrêté de fumer et, avec l'argent économisé, s'était acheté un Thermomix, ce dont je suis jalouse. Quand je dis ça, mes interlocuteurs pensent souvent que je suis débile et moi, en retour, je songe «tu as trente-deux ans, tu gagnes mille euros par mois, tu vis en coloc...» [...] Les dix dernières années nous le montrent et on refuse de le voir. Nous sommes la première génération qui vit moins bien que ses parents. ».
Considérée comme l'une des voix les plus prometteuses de son pays, Ana Iris Simón appartient à une nouvelle génération d'écrivains qui s'est politisée lors de la crise financière de 2008. Feria, son premier roman, est une brillante réflexion sur le sens de la vie doublée d'une magnifique déclaration d'amour à la famille et à la terre. -
Une autrice à la fois unique et incontournable. Mariana Enriquez Chela Stradolini passe en revue une malle remplie de papiers, de photos et de souvenirs, dans le grenier de la maison de son enfance. La redécouverte de ces trésors perdus la ramène dans l'Argentine des années 1920, à La Plata, où cette enfant surdouée, aussi monstrueuse qu'attachante, a le malheur d'être née laide alors que sa soeur, Lula, petite fille parfaite dans cette riche famille aristocratique, accapare toute l'affection de ses parents. Trouvant refuge dans les combles de la maison des gens , comme elle l'appelle, Chela grandit aux côtés d'animaux qu'elle recueille, puis de son frère, Juan Sebastian, un enfant nain, incapable de parler, lui aussi rejeté par leurs parents et qu'elle accueille dans son monde.
Dans ce roman publié en Argentine en 1992 et enfin traduit en français, Aurora Venturini, figure littéraire aujourd'hui redécouverte à l'international, interpelle et émerveille par sa prose d'une puissante singularité, crue et subversive. -
Les secrets de Ciempozuelos
Almudena Grandes
- JC Lattès
- Litterature Etrangere
- 20 Avril 2022
- 9782709668552
1954. Le jeune psychiatre Germán Velázquez revient en Espagne pour travailler à l'asile pour femmes de Ciempozuelos, à la périphérie de Madrid. Après avoir fui la victoire des nationalistes en 1939, Germán a vécu quinze ans en Suisse, chez un psychiatre juif lui-même en exil.
À Ciempozuelos, Germán retrouve une patiente qui l'avait fasciné, enfant, quand son père la soignait : Aurora Rodríguez Carballeira, paranoïaque qui a assassiné sa propre fille. Il y fait également la connaissance d'une aide-soignante, María Castejón, à qui doña Aurora a appris à lire et à écrire. Attiré par María qui le repousse, Germán la soupçonne de cacher de nombreux secrets.
Âmes-soeurs désireuses de fuir leurs passés respectifs, Germán et María aspirent à se donner une nouvelle chance, mais ils vivent dans un pays humilié, où les péchés deviennent des délits, et où la religion et la morale officielle camouflent abus et exactions.
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En 1944 et 1945, Witold Gombrowicz, alors exilé en Argentine, écrit en espagnol pour une revue d'inspiration médicale Viva cien anos, une suite de huit articles consacrée à la femme sud-américaine. Il espérait alors trouver un éditeur argentin qui les publierait et « gagner ainsi beaucoup d'agent ». Un espoir malheureusement resté vain à l'époque.
Sept de ces textes furent ensuite publiés en français en 1988 dans la revue littéraire Le Promeneur puis dans le recueil Varia II en 1989.
Aujourd'hui, les huit articles, dont un inédit en France, sont réunis pour la première fois dans un seul et unique volume. 75 ans plus tard, le souhait de Witold Gombrowicz est enfin exaucé ! -
Dans le quartier du Once, à Buenos Aires, trois enfants des rues, Ismael, la Enana et le petit Ajo, cambriolent de riches villas pour le compte de Guida, un ancien policier devenu agent de sécurité. Quand Guida leur propose un travail de trois mois très bien rémunéré en Uruguay, ils acceptent. Arrivés sur place, après avoir traversé clandestinement la frontière, ils découvrent qu'ils sont tombés dans un piège : enfermés dans une propriété de soixante hectares, avec des vivres pour quelques jours, ils ont pour mission de cambrioler les neuf maisons de l'endroit, alors que leurs occupants sont présents, protégés par des chiens et des gardiens armés. Les enfants comprennent vite qu'ils n'ont pas le choix et doivent réussir s'ils veulent sortir vivants de cette immense prison dorée. Mais rien ne se passe comme prévu...
Dans ce roman tragique et plein d'humanité, Lucía Puenzo montre la part d'ombre de l'Argentine à travers le destin bouleversant de ces enfants, abandonnés de tous et devenus invisibles aux yeux de la société.
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Bientôt viendront les jours sans toi
David Trueba
- J'Ai Lu
- Litterature Etrangere
- 11 Septembre 2019
- 9782290207147
Le musicien Dani Mosca a 40 ans à la mort de son père, avec qui il a toujours entretenu une relation houleuse. Un an plus tard, il décide de ramener son cercueil dans son village natal, au nord de l'Espagne. Ce voyage, autant physique qu'intérieur, sera l'occasion de dresser un état des lieux de sa vie. Que reste-t-il des moments de grâce et des rencontres décisives ? Des femmes aimées au-delà de l'entendement, des amis d'un jour ou pour l'éternité, d'un père au courage intimidant ?Dans ce roman nourri des éblouissements et des déchirements qui forgent une existence, David Trueba semble poser une unique question : si nous n'avons pas été à la hauteur de nos idéaux, faut-il pour autant y renoncer ?