Une pandémie d'origine inconnue a décimé la population nord-américaine (et sans doute celle de toute la planète).
Ish, qui a survécu au mal mystérieux, entame une traversée de l'Amérique qui va ancrer en lui la conscience que rien ne pourra plus être comme avant. Il parviendra à fonder une famille, quelques survivants s'agrégeront et formeront une petite communauté autour de lui, une « Tribu » qui, confrontée à l'après, sera partagée entre la détresse, l'apathie et l'espoir, entre l'exploitation de l'héritage laissé par la civilisation effondrée (ses ressources, règles, croyances etc.) et la nécessité de tout réinventer pour redonner goût et sens à la vie.
Si La Terre demeure (traduction du titre original Earth Abides qui cite l'Ecclésiaste) relève a priori de la fiction post-apocalyptique et dystopique, il excède les limites du genre par la profondeur et l'actualité du regard qu'il porte sur le sort des êtres et des choses qui composent un monde, sur ce qu'est une société humaine en crise :
Comment elle dure, se disloque, peut renaître ou non...
Aux États-Unis, où il a été publié en 1949, la même année que 1984 d'Orwell, le roman de l'anthropologue George Stewart est considéré comme un classique de la science- fiction (28 rééditions). Bien que traduit en français dès 1951 et réédité en 1980, La Terre demeure est restée en France une oeuvre méconnue.
"- Qui êtes-vous ? Et que faites-vous chez moi ? Le ton claque, cinglant.
- Votre frère est mort, Votre Grâce. Vous êtes désormais le seul parent de ces orphelins dont je suis la gouvernante, répond Tamara. - Eh bien, installez-vous dans un coin du château et que je n'entende plus parler de vous ! Tamara méprisait cet homme à la réputation exécrable, maintenant elle le hait ! La croit-il donc si impressionnable ? Non ! Pour ses petits protégés, elle va se battre. Quant au duc, il pressent qu'il ne pourra ignorer cette jolie gouvernante dont l'entêtement l'exaspère, mais dont le courage l'attendrit déjà..."
Dans un pensionnat de jeunes filles de la campagne anglaise, dans les années 1920 ...Qu'il s'agisse de ses élèves, de ses collègues ou de sa directrice, Clare Hartwill règne en maître sur la pension de Bournemouth. Institutrice au charisme indéniable, amoureuse des lettres et des arts, elle a dédié sa vie à l'enseignement et se déplace constamment entourée d'une cour d'adolescentes prêtes à tout pour recueillir un de ses rares compliments. Tout le contraire d'Alwynn. Cette jeune enseignante, tout fraîche débarquée de sa campagne, entoure ses élèves d'affection, les amuse, les valorise, quitte à en oublier parfois, par spontanéité plutôt que par malice, les usages de la vénérable institution. Clare devrait haïr Alwynn mais contre toute attente, la naïveté de la jeune femme l'intrigue et l'attendrit et entre les deux jeunes femmes naît une amitié aussi profonde qu'inespérée. Mais Clare ne saurait s'en contenter. Véritable vampire des sentiments, elle veut Alwynn tout entière, à elle seule. Telle la gorgone prête à dévorer sa proie, Clare va tenter le tout pour le tout pour s'inféoder à jamais l'amour et l'admiration de la jeune femme. A ce jeu de pouvoir, qui de la sombre chercheuse d'âme ou de la frêle innocente aura le dernier mot ?