Scandale aux États-Unis : le gouverneur Packer, candidat à la présidentielle, a été agressé en public par une femme : Faye Andresen- Anderson. Les médias s'emparent de son histoire et la surnomment Calamity Packer. Samuel Anderson, professeur d'anglais à l'Université de Chicago, reconnaît alors à la télévision sa mère, qui l'a abandonné à l'âge de onze ans. Et voilà que l'éditeur de Samuel, qui lui avait versé une avance rondelette pour un roman qu'il n'a jamais écrit, menace de le poursuivre en justice. En désespoir de cause, le jeune homme lui propose un livre révélation sur cette mère dont il ne sait presque rien et se lance ainsi dans la reconstitution minutieuse de sa vie, qui dévoilera bien des surprises.
Des émeutes de Chicago en 1968 au New York post-11-Septembre en passant par la Norvège des années quarante et le Midwest des années soixante, Nathan Hill s'empare de l'Amérique d'aujourd'hui et de ses démons et compose avec beaucoup d'humour une fresque aussi ambitieuse que captivante.
Un voyage dans le temps poétique qui nous plonge dans l'effervescence du New York des années 1990.
Au milieu de ses voisines manucurées de l'Upper West Side, Alice Stern détonne. Elle travaille dans l'école où elle a étudié, elle est en couple mais elle vit seule, dans le même studio qu'il y a quinze ans, et elle n'a pas prévu d'arrêter de fumer.
Sa vie est passée en un clin d'oeil, et la voilà à l'aube de ses quarante ans. Alice pensait qu'elle aurait eu plus de temps pour se prendre en main. Elle pensait aussi qu'elle aurait plus de temps auprès de Leonard, son père, malade.
Le soir de son anniversaire, elle s'endort devant leur ancien appartement de Manhattan. Le lendemain matin, elle se réveille en 1996, le jour de ses seize ans. Et, encore plus choquant : elle se retrouve face à un Leonard fringant.
Alice comprend vite comment passer d'une temporalité à l'autre et explorer les différentes versions de sa vie et de celle de son père. Maintenant qu'elle en a le pouvoir, changera-t-elle le cours de leur existence ?
« Concis, tranchant et doucement brutal. » Kirkus Review Une femme rend visite à une amie atteinte d'un cancer en phase terminale. Brillante, énergique mais terriblement seule, cette amie lui formule une demande capitale : l'accompagner en vacances, durant lesquelles, un jour, sans prévenir, elle prendra une pilule mortelle pour mettre librement fin à sa vie. La femme accepte ; s'ensuit l'histoire extraordinaire - profonde, surprenante et drôle - d'une amitié de toute une vie confrontée au défi ultime : l'accompagnement jusqu'aux portes de la mort. Quels mots utiliser, formuler pour être à la hauteur de l'événement ? Que dire de ces souvenirs qui composent une vie ?Petit à petit l'inhabituel et la gêne laissent place à l'empathie et à l'apaisement, laissant un immense champ de réflexion aux lecteurs sur ce que « faire ses adieux » signifie.
Avec sagesse, humour et perspicacité, Sigrid Nunez revient avec un roman sur les relations humaines à l'ère moderne et leur nature ambivalente. Quel est donc ton tourment ? nous offre un portrait bouleversant et provocateur de notre façon de vivre aujourd'hui. Traduit de l'anglais (États-Unis) par Mathilde Bach
À trente-neuf ans, Frances Jellico s'apprête à vivre son premier été de liberté. Enfin délivrée de sa mère tyrannique qui vient de décéder, elle a été missionnée pour faire l'état des lieux du domaine de Lyntons, au coeur de la campagne anglaise. La maison abrite déjà Peter et Cara, un couple aussi séduisant que mystérieux, avec lequel elle se lie d'amitié. Quand Frances découvre un judas dans le plancher de sa chambre, qui offre une vue plongeante sur leur salle de bains, sa fascination pour eux ne connaît plus de limites.
Alors que l'été se consume, que les bouteilles de vin se vident et que les cendres de cigarettes se répandent sur le mobilier antique, Frances commence à entrevoir le passé tourmenté de Cara. La vérité laisse place au mensonge, les langues se délient et les souvenirs ressurgissent, au risque de faire basculer cet été 1969.
Orren et Aloma sont deux âmes à vif, deux jeunes êtres à fleur de peau. Elle est orpheline, élevée dans une école missionnaire catholique et dotée d'un talent rare pour le piano. Il est fils de fermiers, fier et taciturne. Ils sont amoureux et leur vie bascule le jour où la famille d'Orren meurt dans un accident de voiture, le laissant responsable d'une vaste plantation de tabac, d'une terre aride et d'une maison silencieuse où flotte encore la présence des êtres disparus. Livrée à elle-même dans ces lieux si peu familiers au coeur des montagnes du Kentucky, Aloma devra trouver sa place dans cette nouvelle vie, déchirée entre son désir de conserver sa liberté de femme et la nécessité de se soumettre aux engagements du couple. Tous les vivants a la puissance évocatrice d'une parabole et le charme intemporel d'un conte. C. E. Morgan y dresse un remarquable portrait de femme, intime et saisissant, et dépeint avec une éclatante justesse le processus d'enracinement des êtres au sein d'une terre et d'une famille.
Riche propriétaire terrien du Kentucky, Henry Forge dédie sa vie à la recherche de la combinaison génétique idéale pour créer le cheval parfait, une machine de course imbattable et grandiose. Digne héritier d'une famille autoritaire habituée depuis des décennies à posséder, commander, dominer, il fait tout plier à sa volonté, la génétique comme sa fille unique, Henrietta, à qui il transmet son obsession. Dans une ville voisine, Allmon Shaughnessy, un jeune homme noir élevé dans les quartiers pauvres par une mère souffrante, grandit dans un monde de discriminations et d'injustices où les violences policières sont légion. Déterminé à changer le cours de son destin et à conquérir la fortune qu'il mérite, Allmon arrive chez les Forge : garçon d'écurie au talent rare et à l'ambition dévorante, il va mener à la victoire une pouliche de légende, Hellsmouth, bouleverser l'équilibre malsain de la famille et découvrir l'envers du rêve américain. oeuvre monde, Le sport des rois nous emporte dans son impétueux courant, profond et violent comme le fleuve Ohio. Cette plongée vertigineuse dans les abysses de l'esclavage et de son héritage, entremêle avec brio les époques et les lieux et livre, par la force unique de son souffle. Une exceptionnelle épopée américaine sur plus de trois générations.
Écrivaine et professeure à l'université vivant dans un minuscule appartement new-yorkais, la narratrice est contactée par la troisième épouse de son meilleur ami récemment décédé. Celle-ci lui demande la faveur de prendre son chien Apollon. Malgré sa préférence pour les chats et l'interdiction des animaux stipulée dans son bail, elle accepte. La cohabitation avec Apollon, grand danois vieillissant de la taille d'un poney, s'annonce riche en surprises.Magnifique exploration de l'amitié, du deuil, de la littérature et du lien qui nous unit aux animaux, L'Ami est un texte unique en son genre.Dans ce septième roman, touchant, malin et soyeux, l'intelligence et l'émotion y pétillent à chaque page. Eric Neuhoff, Le Figaro.Un récit subtil et émouvant. Didier Jacob, L'Obs.Merveilleux. Marine Landrot, Télérama.Un roman inclassable, avec la folle liberté d'un esprit rompu à l'art du vagabondage. Camille Laurens, Le Monde.NATIONAL BOOK AWARD 2018.Traduit de l'anglais (États-Unis) par Mathilde Bach.
Star de la scène et du grand écran dans les années 1960 et 1970, l'actrice irlandaise Katherine O'Dell a vu sa carrière s'interrompre brutalement au seuil de la quarantaine, avant qu'un acte de violence désespéré ne précipite sa chute. Que lui est-il arrivé ? Vingt-cinq ans après sa mort, sa fille Norah se met en quête de la vérité et entreprend l'impossible : dresser le portrait d'une actrice, d'une mère, d'une femme. Naviguant entre le passé et le présent, le glamour et la tragédie, Anne Enright signe un roman fascinant sur les revers de la célébrité, les secrets de famille et le lien infrangible entre une mère et une fille.
« Il n'y a rien de plus puissant qu'une femme brisée qui s'est reconstruite », déclare Hannah Gadsby dans son spectacle Nanette. Lors de sa diffusion sur Netflix, Nanette a captivé par son honnêteté et sa capacité surprenante de faire passer du rire aux larmes. Nanette en dix étapes prolonge ce concept en déconstruisant les normes, confirmant ainsi qu'Hannah Gadsby est l'une des voix les plus importantes et singulières de notre époque.
Hannah Gadsby, la cadette de cinq enfants, grandit dans une petite ville isolée en Tasmanie où l'homosexualité est illégale jusqu'en 1997. Après avoir vécu une enfance qu'elle considère comme ordinaire, elle se rend compte de la vulnérabilité de son existence quand elle prend conscience de son homosexualité. Après avoir déménagé en Australie continentale et obtenu un diplôme en histoire de l'art, Hannah se retrouve face à un mur : elle doit alterner entre plusieurs postes de travail et endurer des années d'isolement ponctuées de violences homophobes et sexuelles. À l'âge de 27 ans, sans foyer et incapable de se projeter dans son propre futur, une connaissance l'encourage à participer à un concours de stand-up qu'elle gagnera. C'est ainsi qu'elle lance sa carrière dans la comédie.
Hannah Gadsby est devenue célèbre pour son humour et son autodérision, devenant elle-même la cible de ses propres blagues. Mais en 2015, au moment où la légalisation du mariage homosexuel est débattue en Australie, elle remet en question ses méthodes en travaillant sur ce qui deviendra : « le spectacle le plus anticipé de l'année » (The New York Times) Déchirant et hilarant à la fois, Nanette en dix étapes retrace le parcours de vie d'une femme queer. Sa relation en constante évolution avec la comédie, le diagnostic tardif de son autisme et de ses troubles de l'attention la guideront vers la réalisation de Nanette : le spectacle du renoncement à l'autodérision, du rejet de la misogynie et de l'importance morale de formuler la vérité.
UN ROMAN QU'ON DÉVORE AUTANT QU'IL VOUS DÉVORE.
Olivia de Lamberterie, Télématin Ingrid a 20 ans et des projets plein la tête quand elle rencontre Gil Coleman, professeur de littérature à l'université. Faisant fi de son âge et de sa réputation de don Juan, elle l'épouse et s'installe dans sa maison en bord de mer.
Quinze ans et deux enfants plus tard, Ingrid doit faire face aux absences répétées de Gil, devenu écrivain à succès. Un soir, elle décide d'écrire ce qu'elle n'arrive plus à lui dire, puis cache sa lettre dans un livre. Ainsi commence une correspondance à sens unique où elle dévoile la vérité sur leur mariage, jusqu'à cette dernière lettre rédigée quelques heures à peine avant qu'elle ne disparaisse sans laisser de trace.
Traduit de l'anglais par Mathilde Bach.
UN ROMAN EMPREINT DE TENDRESSE. UN TRÈS BEAU COUP DE COEUR ! Monica Irimia, Librairie Mollat UN ROMAN QUE JE VAIS CONSEILLER À TOUT LE MONDE CET ÉTÉ ! Anne-Sophie Rouveloux, Librairie Chroniques
Michael Turner pénètre en leur absence dans la maison de ses amis londoniens, Josh et Samantha Nelson. Il déambule de pièce en pièce, s'attardant sur les photos de famille. Un bruit vient interrompre cette étrange inspection : il découvre le corps sans vie de la petite fille du couple. Le doute plane : est-il un simple témoin ou un redoutable manipulateur ? Car Michael est un personnage énigmatique : il a quitté New York après le décès de sa femme, Caroline, journaliste tuée au Pakistan.
Il agit toujours en ami parfait, attentionné. Presque trop. Que cache cette façade lisse ? Est-ce sa manière à lui d'oublier le chagrin ? Un autre mystère entre en scène : depuis peu, Michael reçoit des lettres signés d'un certain Daniel McCullen, qui dit être responsable de la mort de Caroline. Que veut-il et pourquoi éprouve-t-il le besoin de se confesser ? J'ai vu un homme est un roman époustouflant de maîtrise, qui tient le lecteur en haleine jusqu'à la dernière page.
Dans la lignée de Ian McEwan ou Paul Auster, Owen Sheers mêle la sphère intime et une réflexion plus vaste sur notre monde globalisé.
Il n'a pas l'air d'un menteur », pense Peggy Hillcoat en regardant la photo de son père. Elle a été prise l'été de ses huit ans. Il avait transformé la cave en abri antiatomique et discutait de fin du monde avec ses amis survivalistes. Sa mère retenue au loin, ils s'étaient amusés à camper dans le jardin, avant qu'il ne l'emmène en voyage dans une forêt lointaine. Les vacances se muent en perpétuité quand il lui annonce que le reste du monde a disparu. La vie de Peggy sera désormais réduite à un piano bricolé qui joue de la musique dans sa tête, à la forêt immense et à une hutte en bois.
En 1985, Peggy est de retour à la maison, après neuf ans d'absence. Comment a-t-elle survécu mais surtout comment est-elle revenue ?
Le premier enfant disparut alors qu'il tirait sa luge sur les hauteurs du village. Sans un bruit - nul cri, d'homme ou de loup, pour témoin. Quand Russell Core arrive dans le village de Keelut, la lettre de Medora Slone soigneusement pliée dans la poche de sa veste, il se sent épié. Dans la cabane des Slone, il écoute l'histoire de Medora : les loups descendus des collines, la disparition de son fils unique, la rage et l'impuissance.
Aux premières lueurs de l'aube, Core s'enfonce dans la toundra glacée à la poursuite de la meute. Aucun homme ni dieu nous entraîne aux confins de l'Alaska, dans cette immensité blanche où chaque corps qui tombe, chaque cri, semble absorbé par la splendeur silencieuse de la nature. Un roman envoûtant, poétique, inoubliable.
Il y a mille raisons pour qu'un mariage tourne au fiasco ... un possible désastre n'est jamais bien loin. Pour Evangeline (dite Evie), trois problèmes obscurcissent l'horizon à la veille de ses noces : la carcasse d'une baleine est venue s'échouer dans le petit port de Winter Island ; son fiancé marin-pêcheur est porté disparu en mer au coeur d'une tempête ; enfin sa mère " épisodique" débarque sans crier gare.
Mais elle en a vu d'autres. Abandonnée très jeune par sa mère, Evie a grandi trop vite auprès d'un père magnifique à la fois aimant et négligent. Ils ont vécu comme des hobos, des pirates, des explorateurs... Parfois il y avait des tempêtes, parfois des coups de soleil. Ils ont vécu d'impostures et de l'argent du commerce de la Winter Wonderland, la légendaire marijuana locale. Et c'était toujours juste assez pour ne jamais quitter cette île magnétique, "comme germée du fond des eaux, furieuse et solitaire".
Le récit se conjugue au passé, présent et futur - au rythme changeant des marées - à mesure qu'Evie évalue les dommages collatéraux de sa drôle d'enfance et les incertitudes inhérentes à la vie insulaire. Créatures sonde les interférences complexes de la culpabilité et du pardon, mais aussi la façon dont notre capacité à aimer dépend de notre courage à apprivoiser le passé. Parce que "l'espace est rempli de tout ce que nous avons perdu et trouvé".
D'un crime réel très célèbre en Amérique, Sarah Schmidt a fait un roman passionnant, best-seller en Australie et en Angleterre. A la fin du XIXe siècle, à Fall River (Massachussets), un couple sans histoires est retrouvé massacré à la hache dans sa propre maison. Rapidement, les soupçons se portent sur l'une des filles des Borden, Lizzie. Tour à tour, chaque protagoniste du drame prend la parole : la bonne, un témoin inconnu, Lizzie, sa soeur... Le roman devient alors une fascinante plongée dans les profondeurs de l'âme humaine et dans les secrets d'une famille.
Szu est une ado timide et mal dans sa peau. Elle vit recluse à Singapour avec sa mère, une ancienne star de films d'horreur devenus cultes, et sa tante. Quand elle rencontre Circé, à l'aise partout, jolie, brillante, c'est le coup de foudre et l'espoir pour elle d'échapper à l'étouffant huis clos familial. C'est aussi le début d'une amitié fusionnelle.
Une vingtaine d'année plus tard, en pleine crise existentielle et sur le point de divorcer, Circé est confrontée, au hasard d'un projet professionnel, à cette passion adolescente oubliée, et les souvenirs reviennent, bouleversants.
Alternant les points de vue et les époques, Ponti est un roman drôle, émouvant, original, qui nous plonge dans l'ambiance du Singapour contemporain.
Depuis trop longtemps, Miriam Delaney vit recluse. De sa bouche ne s'échappent que des murmures. Mais elle se sent enfin prête à faire entendre sa voix. Ralph, lui aussi, amorce sa révolution. Son mariage avec Sadie est au bord de l'implosion et c'est un autre genre de silence qu'il brise : celui des compromis, des décisions sans cesse repoussées.
Bien sûr, Miriam et Ralph vont se connaître, se reconnaître. Et tenter de prouver - pour faire mentir la chanson - que les histoires d'amour finissent bien (en général).
Pour son premier roman, la psychologue anglaise Rachel Elliott a choisi de rallier la cause des doux dingues, comme Aimee Bender (La Singulière Tristesse du gâteau au citron) ou Michel Gondry avant elle. Murmures dans un mégaphone réinvente la comédie romantique en lui insufflant une dose de fantaisie. et de névrose.