PAULE GUIVARCH
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« Un GRAND LIVRE pour conclure une oeUVRE MAGISTRALE. » LE POINT
1972, Wisconsin. Alicia Western, vingt ans, est admise dans une institution psychiatrique. Au cours de séances avec son thérapeute, elle nous livre les clés de son monde tourmenté, peuplé de figures puissantes. La grand-mère qui l'a élevée ; le mathématicien Alexandre Grothendieck, son mentor ; son frère Bobby, qu'elle aime depuis toujours d'un amour impossible. Folle, Alicia ? Pas plus que l'époque qui l'a vue naître et dont la cruauté semble sans limites.
Situé dix ans avant Le Passager, Stella Maris est un voyage sans retour de l'autre côté du miroir. -
Ils vivent en Suisse, au Japon, à New York, Los Angeles ou Tel-Aviv. Ce sont des hommes et des femmes de tous âges qu'a priori rien ne rapproche. Et pourtant... Saisis à un moment décisif de leur parcours, les personnages d'Être un homme sont poussés à questionner le sens profond de leur existence. Pour certains, il s'agit de leur judéité. Pour d'autres, des liens familiaux, amoureux ou amicaux qui les unissent. Dans ce recueil de nouvelles conçu avec l'ampleur d'un roman, Nicole Krauss impressionne par la justesse et la poésie de son écriture.
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En toile de fond : la guerre froide que se livrent les Américains et les Russes. L'enjeu : rien moins que les étoiles. Le projet : Mercury. Les héros : sept astronautes à la conquête du ciel, courageux, pleins d'expérience, prêts à payer de leur peau pour goûter à la gloire. Héroïque, Chuck Yeager qui a franchi le premier le mur du son. Héroïque, John Glenn qui effectue le premier vol orbital jamais réalisé par un Américain. Héroïque, Gus Grissom qui réussit sa difficile mission... mais voilà qu'il saute à la mer, pris de panique !Ils ont peur, ces héros ? Et leurs femmes pleurent ?... Ça, des as ? Ou «des fils de p..., des salopards», comme le prétend Pancho Barnes, la patronne du bar, théâtre de scènes d'un grand comique. Ou des singes, puisqu'ils subissent les mêmes tests que les animaux de laboratoire et qu'on leur dit sans cesse que le premier à effectuer le projet Mercury sera... un chimpanzé. Ou des pantins entre les mains des médias américains.Un peu de tout cela, donc des hommes, écrit en substance Tom Wolfe. Et leur «Étoffe» est humaine, tout simplement.
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Au Hilton de Tel-Aviv, Nicole, romancière renommée, est d'humeur morose : tout ce qui avait constitué jusqu'à présent ses certitudes lui paraît s'effriter. Non loin de là, Jules Epstein, riche new-yorkais, espère reprendre goût à la vie sur la terre de ses ancêtres. Tous deux ne connaissent pas, ne se croiseront sans doute jamais mais, animés par une soif de vérité, ils décident de se réinventer.
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Un poète, Daniel Varsky, confie à Nadia un bureau très particulier : ce meuble imposant, qui aurait appartenu à Federico Garcia Lorca, semble posséder une âme et lie quatre destins qui semblent d'abord séparés. À Londres, Arthur Bender découvre que sa femme lui a caché toute une partie de sa vie. À Oxford, Isabelle, une Américaine venue étudier en Angleterre, tombe amoureuse du fils d'un étrange antiquaire qui oeuvre pour la restitution des biens juifs confisqués par les nazis. À Jérusalem, un père adresse une lettre à son fils, Dov, avec qui il n'a jamais su être proche. Quatre histoires qui gravitent mystérieusement autour de ce bureau très particulier.
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Deux soeurs
Elizabeth Harrower
- Rivages
- Rivages Poche ; Petite Bibliotheque
- 24 Octobre 2018
- 9782743645403
Après «Un certain monde», très remarqué par la presse et les libraires, Rivages poursuit la découverte de ce génie méconnu des lettres australiennes, «Deux soeurs», roman psychologique qui plaira aux fans de Daphné du Maurier. Clare et Laura décident de fuir leur terrible famille grâce à Felix, un homme charmant qui se présente en bienfaiteur. Mais l'homme se révèle d'une grande cruauté au fil du temps, manipulateur et tyran. Best-seller en Australie, ce livre s'impose comme un classique instantané.
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Quoi de plus surprenant que de trouver Lawrence Durrell, dans un «petit autocar rouge», en compagnie d'une vingtaine de touristes, parcourant la Sicile au cours d'un voyage organisé ? Ce voyage, Durrell l'entreprend en juillet 1976 sur les instances d'un éditeur new-yorkais en quête d'articles sur la Sicile, et pour tenir une promesse faite à Martine, une amie. Il a d'ailleurs emporté avec lui ses «longues lettres amusantes et tendres» qu'il relit aux villes-étapes et qui remuent en lui des souvenirs nostalgiques de leur passé à Chypre, de leurs longues discussions à l'ombre de l'abbaye de Bellapaix.Le Carrousel sicilien est un livre à la fois divertissant et profond qui enchantera ceux qui connaissent déjà la Sicile. Aux autres, il donnera envie de faire leurs bagages pour aller voir l'aube se lever sur «le plus beau théâtre du monde» : l'Etna.
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Ceci est l'histoire d'un monde qui pourrait être le nôtre.
Depuis l'instant où apparaît la vie sur cette planète bleue, dans la moiteur des mares et des étangs, jusqu'au moment où le feu nucléaire menace d'emporter la civilisation qui a fini par se développer à sa surface, voici contée l'histoire de Shikasta, jadis riche et florissante, désormais stérile, inhospitalière, « blessée à mort » - mais qui ne demande qu'à renaître.
Shikasta ? Un monde sur le berceau duquel se sont penchés deux empires galactiques antagonistes, Canopus et Sirius, qui au terme d'une guerre sans merci s'en sont partagé les terres pour chacun de son côté y conduire des expériences évolutionnaires. Et c'est du point de vue des émissaires de Canopus, venus rendre compte des résultats de ces manipulations à l'échelle d'une planète, que va nous être narré le destin tragique de l'humanité - celle de notre Terre.
Au fil d'une édifiante succession de textes de formes diverses - rapports, lettres, documents d'archive, le poignant témoignage d'une jeune Shikastienne..., se réécrit sous nos yeux le (véritable ?) récit de l'aventure humaine, les tâtonnements, accomplissements et erreurs d'une espèce faillible guidée sans le savoir par des puissances qui la dépassent ; des puissances dont la rivalité risque de mettre un terme prématuré à l'expérience Shikasta, déjà mise à mal au fil des siècles par les errements de primates peut-être devenus trop intelligents pour leur propre bien...
Si Lessing avait initialement prévu d'offrir avec Shikasta un récit auto-suffisant, un genre d'histoire secrète de l'humanité, le concept de civilisations extraterrestres suffisamment avancées pour influer sur le destin d'une planète entière l'a fascinée au point qu'elle est ensuite revenue à quatre reprises dans l'univers de Canopus dans Argos, avec Mariages entre les zones trois, quatre et cinq, Les Expériences Siriennes (qui a inspiré un opéra au compositeur contemporain Philip Glass), L'OEuvre du Représentant de la Planète 8, et Les Agents Sentimentaux de l'Empire Volyien. Si le cycle revient à l'occasion sur le sort de notre planète (en l'abordant d'autres points de vue), leur auteur se penchera surtout sur de nouveaux mondes à divers stades de développement social et technologique - chaque roman se répondant l'un l'autre, tout en explorant de nouveaux territoires interstellaires ; au point que la série forme un genre de tapisserie s'étalant sur des millénaires.
Brassant avec talents le mythe, la fable et l'allégorie, fortement inspirée par le soufisme, Doris Lessing signe avec Canopus dans Argos : Archives - qu'elle considérait comme un des sommets de son oeuvre littéraire - un véritable opéra spatial questionnant la nature même de ses congénères, leur rapport à des notions aussi fondamentales que la sexualité, la politique, la mortalité ou la transcendance.
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Dans la vie d'Emily, il y a eu les repas animés, la ronde des jours et des choses à faire. Aujourd'hui, Emily est veuve. Ses enfants sont loin. Sa belle-soeur, Arlene, lui tient compagnie. Elle aime la musique classique, les musées, les petits déjeuners copieux du Eat'n Park. Elle ne manque de rien. Elle se porte bien. À 80 ans, le temps rétrécit mais il semble infini.Dans ce roman, le huitième traduit en français, Stewart O'Nan retrouve le chef de famille de Nos plus beaux souvenirs (Éditions de l'Olivier, 2005), Emily Maxwell, et nous livre un récit initiatique d'un nouveau genre. Car c'est bien d'un apprentissage qu'il s'agit, celui de la solitude, de la vieillesse, d'une liberté inédite. Stewart O'Nan le caméléon, aussi à l'aise dans le roman noir, la fiction pop que dans les textes plus intimistes, suit Emily dans ce dernier âge de l'existence où il faut tout réinventer.
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Un certain monde
Elizabeth Harrower
- Rivages
- Litterature Etrangere Rivages
- 3 Février 2016
- 9782743634995
Zoe, Russell, Stephen, Anna. Quatre jeunes gens à l'aube de leur entrée dans la vie, dans le Sidney d'aprèsguerre en pleine ébullition. Zoe et Russell Howard sont frère et soeur, nés dans une famille riche, prestigieuse. Stephen et Anna, frère et soeur eux aussi, ont de moins bonnes cartes en main, une foi peut-être moins insolente en l'avenir. Recueillis par le clan Howard, ils pensent malgré tout surmonter le passé. Dans ce monde-là, pourtant, rien ne se passe comme prévu, le destin joue sa partition implacable, brouillant les trajectoires les plus évidentes. En trois cents et quelques pages, vingt ans défilent sous nos yeux : des joies intenses, des rendez-vous ratés, tout ce qui constitue par petites touches nos existences.
Publiée pour la première fois en français, Elizabeth Harrower est une légende de la littérature australienne. Ce roman, écrit en 1971, a été retrouvé en 2014 par Michael Heyward, fabuleux éditeur aux commandes de Text Publishing. Trésor caché enfin mis au jour, Un certain monde est un bijou de finesse et d'émotion, comme si Jane Austen ou la Virginia Woolf des Années étaient toujours parmi nous.
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Ajay n'a pas dix ans lorsque sa famille quitte l'Inde pour s'installer aux États-Unis. Lui et son grand frère Birju découvrent émerveillés ce pays plein de promesses. Mais un drame va bouleverser toute la famille. Alors que Birju ne sera plus jamais le même, le père s'enfonce dans l'alcool, la mère dans le bigotisme et Ajay se réfugie dans la littérature. Dans l'ombre de son frère aîné, ce dernier reste seul à porter les espoirs de ses parents. Adolescent rêveur, tiraillé entre deux cultures, il va devoir lutter pour trouver sa voie - sans jamais oublier les siens.
«On est touché en plein coeur devant tant de beauté.»The New York Times
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En équilibre instable sur le rebord de sa fenêtre, A. L. Kennedy est sur le point de sauter lorsque les accents d'une chanson en gaëlique viennent l'arracher à son projet suicidaire. Jouer avec la mort. N'est-ce pas dans ce flirt avec le néant que réside l'essence même du sacré ? Tel est le point de départ de ce livre magique, dans lequel A. L. Kennedy explore son rapport avec un sujet éminemment controversé : la tauromachie. Portée par l'énergie propre aux néophytes, elle analyse minutieusement les différentes phases de la corrida, ses acteurs, ses enjeux, qu'elle illustre à travers une multitude d'anecdotes surprenantes. Mais Tauromachie est aussi un autoportrait de l'écrivain en matador. Revêtu de son habit de lumière (l'écriture), l'auteur affronte ses démons, au risque de se perdre.
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"Tapis", "lion", "jaune", "garçon"...sont quelques titres de chapitre parmi les cent que compte le roman. Diane Schoemperlen les a emprunté au Kent Rozanoff Association Test, publié en 1910 dans le American Journal of Insanity et s'en sert pour évoquer la vie de Joanna, fille unique d'un couple d'ouvriers canadiens qui échappe à son milieu étouffant et à l'empire d 'une mère hystérique et cruelle pour faire des études et devenir artiste peintre. Après des aventures tumultueuses avec Henry, le chauffeur de camion aux pieds un peu trop odorants et Lewis le peintre poseur et égoïste, elle épouse le sage Gordon dont elle aura un fils, Samuel.
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Un besoin absolu
A. l. Kennedy
- Éditions de l'Olivier
- Litterature Etrangere
- 15 Avril 2003
- 9782879292311
Nathan Staples est romancier.
Il vit dans une lie au large des côtes du pays de Galles, où s'est établie une petite communauté littéraire. Sa femme, Maura, l'a quitté, et il n'a pas vu sa fille, Mary, depuis sa naissance.
Un besoin absolu raconte, avec la violence d'un cyclone au ralenti, comment ces trois personnages finissent par se retrouver, en explorant leurs mondes secrets : celui de Nathan, torturé par d'insupportables douleurs psychiques.
Celui de Mary, élevée par un couple d'homosexuels, et bien décidée elle aussi à devenir écrivain. Maura, sa quête d'amour inassouvie. Et la comédie littéraire, avec ses rituels, ses faux-semblants, ses figurants dérisoires.
Un besoin absolu est un livre sur la brutalité physique de la vie, sa cruauté, son indifférence. Mais son véritable sujet est peut-être tout simplement l' " excès du roman ", tant il est clair que son esthétique - " un empilement d'inventivité macabre " (The Guardian), où le grotesque règne en maître - correspond à la nature tourmentée des personnages, à la forme de leurs obsessions.
" Excès de mémoire, d'émotion, de créativité, d'amour, d'alcool, de souffrance" : c'est en suivant cette ligne de force qu'A.L.
Kennedy a construit ce roman à l'étrange beauté.
Besoin absolu, ou besoin d'absolu ?
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Contentement de jennifer wilson (le)
A. l. Kennedy
- Éditions de l'Olivier
- Litterature Etrangere
- 5 Novembre 2004
- 9782879294070
Jennifer M. Wilson a choisi de n'être qu'une voix. Une voix publicitaire, une voix de doublage. Elle vit retirée dans un monde de mots. Derrière les lourdes portes des studios, elle est en sécurité, protégée des désagréments de l'amour ou de la haine. Jusqu'à ce que la réalité fasse irruption dans son univers.
Les mots n'offrent alors plus d'échappatoire, ils revêtent au contraire un poids émotionnel terrible. Jennifer retrouve ceux que son enfance avait enfouis, réveillant ainsi des événements tragiques, elle apprend le vocabulaire de la dépendance, de l'excès, du sexe. Pour la première fois, elle laisse libre cours à son mépris de la société anglaise. Et surtout, elle se met à parler ce langage jusqu'alors inconnu, celui de l'amour.
Sur fond de satire à la Swift des moeurs de notre époque, cette idylle fantasmagorique raconte l'impossible accession au divin. Tour à tour déviant, féroce, horrifiant et hilarant, Tout est bien (titre provisoire) est une plongée dans les enfers de la perversion et de la folie.
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En 1983, en pleine nuit, Karla Faye Tucker, défoncée jusqu'aux yeux, tue sauvagement à coups de hache un couple d'amis avec l'aide de son petit copain. Comment cette jeune fille de vingt-trois ans, à la beauté envoûtante, a-t-elle pu devenir «la tueuse à la hache» ? Comment cette jeune femme, condamnée à la peine capitale et qui a croupi pendant quinze ans dans les couloirs de la mort, a-t-elle réussi à trouver Dieu dans un pénitencier texan ? C'est à toutes ces questions, et à beaucoup d'autres, que Beverly Lowry a voulu répondre. Karla lui rappelle son fils, mort quelques années plus tôt au cours d'un délit de fuite alors qu'il venait de fêter ses dix-huit ans. En explorant le passé de la prisonnière, l'écrivain tente de comprendre comment nous pouvons passer de l'autre côté et commettre l'irréparable.
La traversée est donc l'histoire de deux rédemptions : celle de Karla qui se tourne vers Dieu et celle de Lowry qui parvient à sortir de l'état d'hébétude dans lequel la mort de son fils l'avait plongée et à se remettre à écrire. C'est aussi une critique impitoyable du système carcéral américain et de la peine de mort.
À sa sortie, la critique américaine unanime a comparé ce livre à De sang-froid, de Truman Capote.
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Elegie pour iris
John Bayley
- Éditions de l'Olivier
- Litterature Etrangere
- 5 Janvier 2001
- 9782879292168
« Sous la sombre escorte d'Alzheimer, Iris est arrivée quelque part. Moi aussi. » Ainsi parle John Bayley dans Élégie pour Iris, étonnante évocation de quatre années (1994-1997) dans la vie d'une des plus grandes romancières anglaises du XXe siècle, Iris Murdoch.
Avec un dévouement peu commun, John Bayley accompagne Iris dans sa descente vers les ténèbres, prévenant à chaque instant les désirs et les demandes d'un être angoissé en quête de caresses et de réconfort. Le dernier chapitre est une ultime promenade en compagnie des deux époux, en ce matin de Noël 1997, dans un Londres ensoleillé, désert et paisible, à travers les jardins de Kensington où Peter Pan, symbole de l'éternelle jeunesse, semble délivrer un surprenant message d'optimisme et d'espoir.
Avec humour et lyrisme, cette chronique d'une mort annoncée est une réflexion profonde sur la maladie d'Alzheimer, et sur l'amour exceptionnel d'un couple d'exception.
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Ce livre récuse les lieux communs sur le génocide des juifs : tragédie interne à l'histoire juive, point culminant d'un antisémitisme allemand, accident de parcours inexplicable de la civilisation occidentale. Au contraire, cet essai étudie tout spécialement la manière dont le génocide a calqué ses procédures et ses dispositifs sur la modernité industrielle, reprenant dans une logique de « production de cadavres » les schèmes de l'action bureaucratique et de l'usine rationalisée des pays développés. Cette analyse pointe ainsi la rencontre unique entre des facteurs « normaux » du processus civilisateur et une forme particulière de criminalité de masse.
Démontrant qu'Auschwitz est une extension du système industriel moderne, et les criminels nazis des personnalités ordinaires saisis par la dynamique du processus exterminateur, Zygmunt Bauman resitue le judéocide au coeur de la société moderne. Il va à l'encontre de la tendance à l'exaltation narcissique et morale de la souffrance juive.
Ce livre, lors de sa traduction en France (La Fabrique éditions, 2002), et dans tous les pays où il a été publié, a suscité une ample discussion. Il est considéré désormais comme l'un des ouvrages essentiels sur les significations d'un génocide qui ne cessent de hanter la mémoire et l'actualité du monde contemporain.
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C'est sur un paquebot de croisière, en compagnie de son petit ami Derek, qu'Elizabeth feint de rencontrer Arthur pour la première fois. Car leurs chemins se sont déjà croisés : tous deux formaient autrefois un couple de médiums qui prétendait parler aux morts. Alors qu'une tempête sévit sur le bateau, Elizabeth est prise entre les feux de sa passion ravivée pour Arthur et la vie rangée que lui propose Derek. Entre alors en scène le Livre Bleu, qui nous éclaire sur le passé mystérieux et douloureux des deux amants.
Romantique, poignant et ironique, ce roman se joue des codes du triangle amoureux et convie le lecteur au coeur même de son intrigue pour une saisissante expérience de lecture.
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Alfred day a quinze ans lorsque la guerre éclate en 1939.
Pour fuir un père alcoolique, il s'engage dans la royal air force. la guerre sera son terrain d'apprentissage : il y découvre l'amitié auprès de ses compagnons d'armes, les romans d'arthur conan doyle, et l'amour, dans les bras de joyce. mais la violence le rattrape. au cours d'une mission de bombardement, son appareil est abattu. seul survivant de l'équipage, il est capturé par l'ennemi. quelques années plus tard, même s'il a recouvré la liberté, day est prisonnier de ses souvenirs.
En 1949, il décide de solder son passé en acceptant de faire de la figuration dans un film sur la seconde guerre mondiale. au milieu d'acteurs en costume et de décors en carton-pâte, il retrouve la douleur du deuil et la peur perpétuelle. dans ce livre baroque, aux accents dostoïevskiens, a. l. kennedy plonge un homme ordinaire dans des situations qui le dépassent et révèlent sa complexité. styliste virtuose, elle signe avec day son oeuvre la plus aboutie.
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Hannah Luckcratf boit. De tout - whisky, vodka, bière, et même du sirop pour la toux - et sans cesse. Ce qu'elle aime, c'est la débauche, l'excès, l'éclipse salvatrice qui la fauche de la réalité. La culpabilité l'empêche de s'en remettre à sa famille : de sa mère gracieuse, son père fragile et son frère qu'elle aime trop, il ne lui reste que les souvenirs d'une enfance idyllique qui jaillissent parfois de sa mémoire morcelée. Elle n'a plus rien à perdre ; depuis longtemps déjà, elle s'est rangée du côté des freaks et des désaxés. L'un d'eux, Robert Gardener - dentiste le jour, buveur la nuit -, fait irruption dans sa vie et ils tombent violemment amoureux. Cette passion fera-t-elle leur perte ?
Ou leur apportera-t-elle, au contraire, la rédemption ?
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