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Survivre : Une histoire des guerres de religion
Jérémie Foa
- Le Seuil
- L'univers Historique
- 13 Septembre 2024
- 9782021181272
Dans le monde incertain des guerres de Religion (1562-1598), survivre est tout un art. Comment mentir, se déguiser, s'échapper, simuler ou dissimuler sa confession religieuse ? Comment se faufiler, tromper ou surprendre son adversaire ? Quelles sont, en somme, les tactiques pour tenir dans un monde soudain hostile, dans lequel le voisin peut dénoncer, le boucher empoisonner, votre accent vous trahir, le fils égorger, le mari mentir et la rue naguère familière devenir guet-apens ? « Car en matière de guerres intestines, écrit Montaigne, votre valet peut être du parti que vous craignez. Et lorsque la religion sert de prétexte, les parentés mêmes deviennent peu fiables ».
En s'appuyant sur des chroniques contemporaines et sur un matériau archivistique exceptionnel, cette enquête entend rendre sensible ce que fut l'expérience concrète des « tristes hommes d'après 1560 ». Parce que la guerre civile rend incertain ce qui semblait le mieux établi - l'identité des êtres et des choses, le statut des lieux, le langage lui-même -, Survivre entreprend de mettre en lumière les savoir-faire et les savoir-vivreavec le trouble. Mais ce livre n'entend pas seulement restituer au plus près des documents ce que fut l'épreuve de la guerre intestine. Il propose une relecture ambitieuse de l'ensemble des guerres de Religion, laboratoire de notre modernité, désormais envisagées au prisme de la condition d'incertitude
Jérémie Foa est maître de conférences habilité à diriger des recherches à Aix-Marseille Université, membre du laboratoire TELEMMe et spécialiste de l'histoire des guerres de Religion en Europe. Il est notamment l'auteur de Tous ceux qui tombent. Visages du massacre de la Saint-Barthélemy (La Découverte, 2021 ; Prix lycéen du livre d'histoire de Blois, 2022). -
Tous ceux qui tombent : Visages du massacre de la Saint-Barthélemy
Jérémie Foa
- La découverte
- Poches Sciences
- 29 Août 2024
- 9782348084713
Fin août 1572. À Paris, des notaires dressent des inventaires après décès, enregistrent des actes, règlent des héritages. Avec minutie, ils transcrivent l'ordinaire des vies au milieu d'une colossale hécatombe. Mais ils livrent aussi des noms, des adresses, des liens.
Puisant dans ces archives, Jérémie Foa tisse une microhistoire de la Saint-Barthélemy soucieuse de nommer les anonymes, les obscurs jetés au fleuve ou mêlés à la fosse, à jamais engloutis. Pour élucider des crimes dont on ignorait jusqu'à l'existence, il abandonne les palais pour les pavés, exhumant les indices d'un massacre de proximité, commis par des voisins sur leurs voisins.
Car, à descendre dans la rue, on croise ceux qui ont du sang sur les mains, on observe le savoir-faire de la poignée d'hommes responsables de la plupart des meurtres. Sans avoir été prémédité, le massacre était préparé de longue date - les assassins n'ont pas surgi tout armés dans la folie d'un soir d'été.
Au fil de vingt-six enquêtes haletantes, l'historien retrouve les victimes et les tueurs, simples passants ou ardents massacreurs, dans leur humaine trivialité : épingliers, menuisiers, rôtisseurs de la Vallée de Misère, tanneurs d'Aubusson et taverniers de Maubert, vies minuscules emportées par l'événement.
Prix de la Contre-Allée 2022
Prix Lycéen du livre d'Histoire de Blois 2022
Prix Histoire du Festival Protestant du Livre 2022
Prix de l'Académie des Sciences, Lettres et Arts de Marseille 2022 -
Une synthèse exceptionnelle qui s'impose comme un classique.
Les conquistadors, premiers explorateurs et colonisateurs de l'Amérique latine, sont devenus un sujet de légendes et de cauchemars. À leur époque, ils ont été glorifiés en aventuriers héroïques, propageant la culture chrétienne et contribuant à bâtir un empire comme le monde n'en avait encore jamais vu, pour le compte de l'empereur Charles Quint et de ses successeurs.
Aujourd'hui, à l'inverse, ils sont devenus l'emblème de la cruauté et de l'exploitation. Ces hommes, parmi les premiers génocidaires, ont décimé les civilisations pluriséculaires des Aztèques et des Incas et commis des atrocités sans nom dans leur quête d'or et de gloire.
Avec Les Conquistadors, " Cervantes reconstitue avec talent une histoire complexe, pleine de nuances dérangeantes, qui réduit à néant le récit simpliste de conquistadors brutaux soumettant d'innocents indigènes. L'ampleur des recherches de ce livre est stupéfiante, mais les facultés d'analyse que Cervantes applique à ses propres découvertes sont encore plus impressionnantes. [...] l'auteur réussit à formuler des argumentations ardues dans une langue d'une merveilleuse simplicité. En plus, et ce qui ne gâte rien, il sait raconter une histoire " (The Times). -
1520 : Au seuil d'un monde nouveau
Guillaume Frantzwa
- Tempus / Perrin
- Tempus
- 6 Février 2025
- 9782262109936
Il y a cinq siècles, le Moyen Âge entrait dans la modernité.
La plupart des dates clés sont le témoin d'événements fondateurs : 476 marque la fin de l'Empire romain d'Occident, 1453 la chute de Constantinople. Dans ce paysage, 1520 est l'exception qui confirme la règle. Année en suspens, elle se caractérise non par un événement majeur, mais par une multiplication de faits qui font basculer le Moyen Âge dans la modernité.
En 1520, les rivalités européennes s'exacerbent. Deux jeunes souverains, Charles Quint et François Ier, rêvent d'empire universel. L'Europe se fragmente, dans la magnificence du camp du Drap d'Or, alors qu'un ennemi pressant se réveille à l'Est, avec l'avènement de Soliman le Magnifique. À ces tensions s'ajoute une dynamique d'expansion : suivant l'Espagne, la France et l'Angleterre se lancent dans la conquête de nouveaux territoires tandis que le Portugal étend sa domination du Brésil à la Chine.
1520 est aussi l'année des grandes découvertes, avec Magellan, et d'une profonde mutation de la connaissance du monde. Celle-ci encourage la critique d'une société en proie au doute et aux rêves d'âge d'or, au milieu de laquelle Luther apparaît comme une force de dissolution du monde chrétien.
Guillaume Frantzwa brosse avec talent les soubresauts de cette époque qui préfigure l'émergence d'un nouvel ordre mondial : celui de l'Europe moderne. -
" De toutes choses ne m'est demeuré que l'honneur et la vie sauve " : ses troupes lourdement défaites, François Ier est fait prisonnier à Pavie. Récit de la défaite qui manqua d'emporter le royaume de France.
Pavie est un événement aux résonances européennes. Les quatre mois de siège de la cité lombarde et la bataille elle-même mettent en effet aux prises des milliers de combattants aux origines multiples réunis ici au service du roi de France, de l'empereur et du duc de Milan. Mais c'est bien entendu en France que ce tragique épisode des guerres d'Italie a le plus fort retentissement : l'armée est détruite, la péninsule perdue, le roi François Ier capturé par son ennemi mortel, l'empereur Charles Quint. C'est la pire défaite française depuis Azincourt, durant la guerre de Cent Ans ! Après un an d'une humiliante captivité à Madrid, le roi passera sa vie à tenter de conjurer cet échec cuisant.
Julien Guinand, brillant universitaire spécialiste du XVIe siècle, plonge au plus près des combats qu'il fait revivre de façon magnifique. Le livre remet à plat les idées reçues sur l'événement, notamment sur le rôle surévalué de l'artillerie et l'art de la guerre des protagonistes. Comme pour tous les ouvrages de la collection " Champs de bataille ", le lecteur peut s'appuyer sur un cahier de cartes en couleurs et un ordre de bataille précis. -
1648, la paix de Westphalie : Le nouvel ordre européen
Arnaud Blin
- Tallandier
- Texto
- 17 Avril 2025
- 9791021060821
La paix de Westphalie met fi n à l'une des guerres les plus sanglantes de l'histoire - une guerre totale -, la guerre de Trente Ans (1618-1648), et permet l'émergence de l'Europe des États-nations. Ainsi s'installe le « système westphalien » des relations internationales reposant sur la souveraineté nationale et le devoir de non-ingérence, qui a perduré jusqu'au XXe siècle.
Alors que les dirigeants européens caressent le rêve d'une Europe unie face aux volontés hégémoniques et aux conflits qui traversent le monde contemporain, l'idée de voir renaître un tel système est toujours d'actualité. L'ordre westphalien, mis à mal par deux guerres mondiales, semblait moribond à l'issue de la guerre froide. Pourtant, un système de sécurité collective fondé sur le respect du droit international incarne pour beaucoup l'avenir des relations interétatiques.
Arnaud Blin nous permet de comprendre la nature du système westphalien en revenant à ses origines : la paix qui fut signée en 1648. -
Le fromage et les vers
Carlo Ginzburg, Monique Aymard
- Flammarion
- Champs Histoire
- 2 Janvier 2019
- 9782081451780
L'univers est gouverné par une loi générale de la putréfaction. Dieu, les anges et toutes les créatures naissent du chaos, comme les vers apparaissent à la surface du fromage. Nous sommes des dieux, et tout est Dieu : le ciel, la terre, l'air, la mer, les abîmes et l'enfer... Tel est le credo qu'un certain Menocchio, meunier du Frioul dans l'Italie du XVIe siècle, eut à défendre devant le Saint-Office avant de périr sur le bûcher. Lecteur infatigable, exégète à ses heures, hérétique malgré lui, il s'était constitué une bibliothèque au hasard des rencontres, hors de toute discipline culturelle, prélevant librement dans les textes, élaborant sa propre vision du monde.Avec cette étude magistrale, devenue un classique de l'historiographie, Carlo Ginzburg inventait la micro-histoire et renouvelait la connaissance d'un monde resté longtemps mystérieux, celui de la culture populaire.
-
Au cours de sa vie, qui débuta en 1452, Léonard de Vinci se construisit de multiples
identités : celle d'artiste complet formé par le peintre-sculpteur Verrocchio, celle de
mécanicien, celle d'homme de cour, celle d'ingénieur militaire engagé par César Borgia,
celle de savant et d'anatomiste, celle d'organisateur de spectacles à machines et celle,
enfin, d'ami du roi de France.
Fils illégitime privé de formation universitaire, cet autodidacte fut bien plus que l'auteur
de la Joconde ou l'inventeur de machines volantes. Cette biographie permet de le
suivre dans tous les lieux qu'il fréquenta, de Vinci à Florence, de Milan à Venise et
dans le Frioul, des routes poudreuses de la guerre dans les Marches jusqu'à Florence,
de Milan à Rome et de Rome à Amboise, au Clos Lucé, où il mourut en 1519. Aucune
période ne correspond à une activité unique : Léonard est toujours tout à la fois peintre,
technicien, anatomiste, philosophe, et savant, capable de remettre en question les
certitudes de son siècle, n'acceptant qu'une autorité, celle de l'expérience. -
« Tout est perdu, for l'honneur et la vie » : voilà ce qu'écrivait François Ier après sa capture inattendue à Pavie en février 1525. Patient, le roi s'attendait à ce que Pavie lui revienne pour devenir duc de Milan et aller se faire couronner empereur à Rome. Mais la fortune en a décidé autrement, et les Français doivent mobiliser toutes les ressources de l'idéologie chevaleresque pour magnifier la grandeur du vaincu. C'est autour de Pavie qu'est valorisée l'image d'une roi chevalier plus soucieux d'honneur que de victoire.
Alors, qu'est ce qui a conduit François Ier, retenu prisonnier de Charles Quint en Espagne du 24 février 1525 au 17 mars 1526, à abandonner la Bourgogne et ses fils (livrés en otages) pour recouvrer la liberté sans finalement tenir parole et perdre son honneur : la détérioration de la situation politique en France, l'isolement impérial du Saint Empire ou la mobilisation italienne ?
Pavie fut cette bataille où se joua pour deux siècles, dans une Europe secouée par de violentes révoltes (guerre des paysans en Allemagne, esquisse d'un mouvement d'unité italienne, révolte fiscale en Angleterre), l'hégémonie de deux grandes puissances. C'est en saisissant au jour le jour les espérances, les incertitudes, les inquiétudes d'acteurs qui ne savent pas de quoi demain sera fait, que l'ouvrage prend l'allure d'un magistral essai d'imaginaire politique, proposé ici dans sa deuxième édition.
-
Lorsque, le 24 août 1572, Charlotte Arbaleste se réveille vers 5 h 00 du matin et regarde à sa fenêtre, que voit-elle ? Les rues avoisinantes sont remplies de gens qui vont et viennent. Le massacre de la Saint-Barthélemy a en effet commencé depuis deux ou trois heures avec l'assassinat de l'Amiral de Coligny et la tuerie des capitaines huguenots présents dans la capitale. Sans doute s'étend-il déjà à la population protestante de la ville. Les Parisiens sont sortis de chez eux pour se faire les spectateurs-acteurs d'une immense tragédie, dont Denis Crouzet réévalue le nombre des victimes : au moins 4 000, peut-être plus. Il démontre que cette tragédie n'a été possible que parce que le « peuple » a pris part, tant activement que passivement, à une grande euphorie collective aspirant à réitérer le massacre biblique des adorateurs du Veau d'or. C'est toute une ville qui a tué ou laissé tuer les « hérétiques » dans le cours d'un atroce crime de masse que l'on peut rapprocher des grands pogroms de l'histoire passée.
Comprendre comment le pouvoir royal, à contre-sens du rêve de paix civile qui l'animait, a pu être pris au piège d'un imaginaire eschatologique commandant à chaque « bon catholique » de prendre part à un grand massacre qui exprimait une intense foi en Dieu, tel est le projet de ce livre qui s'apparente à une enquête policière oeuvrant dans l'obscurité des jours et des nuits d'épouvante. -
Européens et Japonais : Traité sur les contradictions et différences de moeurs (1585)
Luis Fróis
- Chandeigne
- Magellane Poche
- 31 Mai 2024
- 9782367322049
En 1543, les Portugais sont les premiers Européens à découvrir le Japon, où ils nouent aussitôt des liens commerciaux. François Xavier y implante dès 1549 une mission jésuite. En 1597, commencent les premières persécutions. Le " siècle chrétien " s'achève dans les année 1640-1650 : le pays se referme alors sur lui-même, et interdit son territoire à toute présence étrangère jusqu'en 1868.
Le père Luís Fróis, s. j. (1532-1597), qui résida plus de trente ans dans l'archipel nippon, fait en 1585 une description comparative des mours japonaises et européennes. Série d'instantanés ethnologiques qui décrivent avec brio et humour les principaux aspects de la vie quotidienne, c'est aussi un exercice littéraire d'une grande modernité où se développe un discours imprévu sur nous et les autres, tout au long de notations assemblées en chapitres sur les hommes, les femmes, les chevaux, les enfants, la religion, les armes, les maladies, la musique, les navires, etc.
Le manuscrit de ce texte singulier, un petit volume composé de 40 feuilles de papier japonais au format 16 x 22 cm, n'avait été retrouvé qu'en 1946 par Josef Franz Schütte aux archives de Madrid.
La collection Magellane, en 1993, en a fait paraître la traduction française accompagnée d'un appareil critique très fourni. Nous reprenons cette traduction - dépouillée de son appareil critique - en un format de poche accessible à un large public et avec une préface de Claude Lévi-Strauss, pour qui le Japon était un de ses jardins secrets.
NOUVELLE?ÉDITION RÉVISÉE
-
La Babylone de l'Europe : Anvers, les années de gloire
Michael Pye
- Nevicata
- 15 Octobre 2024
- 9782875232274
Au 16e siècle, le coeur battant du monde connu était un port de la mer du Nord : Anvers. Un siècle avant l'essor d'Amsterdam, la ville d'Anvers était éblouissante, comme l'ont été Paris au 19e siècle ou New York au 20e siècle. Sa richesse et son opulence semblaient sans précédent. Tout pouvait y arriver ou être imaginé. La ville de Plantin et Brueghel bouillonnait d'activité. S'y croisaient marchands venus de tous les horizons, négociants richissimes, banquiers avides, artistes géniaux, inventeurs et criminels de toute espèce. Un monde de secrets, de tolérance religieuse et le berceau d'une multitude d'hérésies. Véritable Babylone de l'Europe, Anvers était le centre de toutes les transgressions - religieuses, sexuelles, intellectuelles. Le monde s'y réinventait. Mais la cité portuaire avait en même temps un côté sombre : les émeutes, les mutineries et l'Inquisition planaient comme un nuage noir sur ses habitants juifs et protestants. Quand la ville se rebella, les Espagnols mirent brutalement fin à cette période de prospérité exceptionnelle. L'historien Michael Pye entreprend de redécouvrir l'apogée disparue d'Anvers et de faire revivre ses jours les plus sauvages et les plus brillants. Il brosse le portrait d'une ville hantée par le feu, la peste et la violence, qui était alors l'incontournable puissance d'un monde nouveau. Né en 1946, Michael Pye est un romancier, journaliste et historien anglais. Il a vécu en Italie, en Ecosse et aux États-Unis et habite à présent au Portugal. Il est l'auteur d'une dizaine de livres, dont L'Antiquaire de Zurich (Gallimard, 2007). Éblouissant !
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La Saint-Barthélémy (les mystères d'un crime d'état
Arlette Jouanna
- Folio
- Folio Histoire
- 19 Octobre 2017
- 9782072748868
Le 18 août 1572, Paris célèbre avec faste le mariage de Marguerite de Valois et d'Henri de Navarre, événement qui doit sceller la réconciliation entre catholiques et protestants. Six jours plus tard, les chefs huguenots sont exécutés sur ordre du Conseil royal. Puis des bandes catholiques massacrent par milliers «ceux de la religion» - hommes, femmes, vieillards, nourrissons...
Comment est-on passé de la concorde retrouvée à une telle explosion de violence? Comment une «exécution préventive» de quelques capitaines a-t-elle pu dégénérer en carnage généralisé? Quel rôle ont joué le roi, la reine mère, les Guises, le très catholique roi d'Espagne? De ces vieilles énigmes, Arlette Jouanna propose une nouvelle lecture.
La Saint-Barthélemy n'est l'oeuvre ni des supposées machinations de Catherine de Médicis, ni d'un complot espagnol et encore moins d'une volonté royale d'éradiquer la religion réformée. Charles IX, estimant sa souveraineté en péril, répond à une situation d'exception par une justice d'exception. Mais en se résignant à ce remède extrême, il installe, sans en faire la théorie, une logique de raison d'État.
Cette tragédie, vécue comme une rupture inouïe, suscite une réflexion foisonnante sur les fondements du pouvoir, les limites de l'autorité, la légitimité de la désobéissance ; sur le danger aussi que font courir les divisions religieuses aux traditions du royaume. Mais cet effort de restauration politique va se heurter à la sur-sacralisation du roi, qui ouvre la voie à l'absolutisme des Bourbons.
-
1515 ? La réponse sonne comme une évidence : Marignan ! Mais qui sait où se trouve Marignan ? Que la bataille se déroule les 13 et 14 septembre ? Qu'elle est remportée contre les Suisses à l'apogée de leur puissance ? Que plus de la moitié des combattants de l'armée française sont des lansquenets allemands ?
À la conquête du lointain duché de Milan, François Ier se jette dans la mêlée au prix de risques insensés, soucieux d'affirmer son attachement aux valeurs chevaleresques. Pourtant, ce n'est ni par ses faits d'armes ni par son courage que le jeune roi a remporté la victoire, mais grâce aux ressources financières colossales que lui procure le peuple le plus nombreux d'Europe.
La plus célèbre bataille de l'histoire de France est enfin racontée, dans un tableau aussi savant que captivant. -
Christine de Pizan : une femme en politique, 1365-1430
Françoise Autrand
- Tallandier
- Texto
- 24 Août 2023
- 9791021054981
On la connaît aujourd'hui surtout comme poète, mais elle compose également des traités de morale. Réputée pour sa défense et illustration de la femme, Christine de Pizan figure parmi les tout premiers penseurs politiques du XVe siècle.
Née à Venise vers 1365, Christine de Pizan arrive à 4 ans à Paris où son père, médecin et astrologue, a été appelé par Charles V. Elle passera presque toute sa vie auprès de la cour, à l'époque brillante et troublée de Charles VI et d'Isabeau de Bavière, du premier humanisme, de la guerre de Cent Ans et du Grand Schisme. Son milieu familial, son goût pour l'étude et la nécessité de gagner sa vie la poussent à écrire.
Avec une grande maîtrise, Françoise Autrand raconte les tribulations de cette observatrice sans complaisance de la société et des pouvoirs. -
La dynastie qui a fait l'Angleterre.
1485-1603. En l'espace de trois générations, l'Angleterre passe du Moyen Âge flamboyant aux fastes de l'époque baroque, de la guerre des Deux-Roses à la construction d'un État. Dans cette saga familiale, on n'est jamais très loin du conte : on y croise Henri VII, le père fondateur, son fils Henri VIII alias Barbe-Bleue, le petit Édouard VI, la sulfureuse reine Marie, ou encore l'acariâtre Élisabeth. Tous ont illustré leur siècle, cet âge d'or de la culture anglaise qui nous éblouit encore ; ils ont affiché à la face du monde leur réussite et leur richesse à peine entachées par leurs exactions et une sauvage répression. Aujourd'hui comme jadis, les Tudors hantent notre imaginaire. -
La guerre mondiale de la France : de 1961 à nos jours
Michel Goya
- Tallandier
- Texto
- 6 Avril 2023
- 9791021057463
Depuis 1961, la France a mené 20 guerres sur 3 continents et 13 grandes opérations militaires de police internationale. La guerre est un état permanent de la France de la Ve République.
Pour autant, les Français ne le savent pas toujours, car ces opérations sont limitées dans leur ampleur et souvent lointaines. Du Tchad au Mali en passant par le Liban, le Rwanda ou l'Afghanistan, des centaines de milliers de « soldats nomades » ont ainsi été engagés pour la défense de la France. Michel Goya décrit cette « guerre mondiale en miettes » que conduit chaque président pour maintenir notre statut de puissance à travers plusieurs grandes périodes stratégiques et jusqu'aux bouleversements de la guerre en Ukraine. C'est une histoire qui n'a jamais été racontée ainsi, ni surtout analysée de manière critique par un historien et stratégiste, lui-même acteur de certains de ces engagements. -
Des Farnèse, on retient le faste, la grandeur, mais aussi l'ascension extraordinaire.Enracinée au Moyen Âge dans la région du lac de Bolsena, au nord de Rome, cette famille de condottieri prend son élan au XVe siècle.
Alexandre, devenu le pape Paul III en 1534, favorise alors les intérêts de son clan. Ses descendants, ducs de Parme, alliés aux plus grandes dynasties, connaîtront des destins de premier plan, à l'image d'Alessandro, petit-fils de Charles Quint, le plus illustre capitaine de son temps, ou d'Élisabeth Farnèse qui accédera au trône d'Espagne au XVIIIe siècle.
Cette saga foisonne de personnages aussi romanesques que la belle Giulia, la maîtresse de Rodrigo Borgia, ou le cruel et débauché Pier Luigi, fils de Paul III. Jean-Marc de La Sablière livre à travers eux un captivant tableau de l'époque. -
Les aventuriers de la mémoire perdue ; Léonard, Erasme, Michelet et les autres
Jean-christophe Saladin
- Les Belles Lettres
- 20 Novembre 2020
- 9782251451442
Cet ouvrage est le fruit d'une enquête dans l'infinité variété des sources de la Renaissance. Celle-ci a débuté sur un point de détail : les étonnantes variations du nombre des éditions imprimées des Bacchantes d'Euripide au fil des années. Elle a mené Jean-Christophe Saladin sous l'oeil vigilant de Pierre Vidal-Naquet, à la découverte de la « bataille du grec » à la Renaissance, largement ignorée par les historiens. Elle s'est poursuivie à travers les travaux de la collection « Le Miroir des humanistes » aux Belles Lettres dont le présent ouvrage est le vingtième volume. Derrière la bataille du grec se profile une lutte féroce autour de la philologie, des textes sacrés, donc de l'emprise de l'Église sur les langues, la culture et la vie sociale.
Cette question n'a bien sûr échappé à aucun historien sérieux, mais ils l'ont généralement restreinte au seul domaine des « humanités ». C'est pourtant le point de vue de Michelet, qui raconte la Renaissance comme reconquête de la liberté politique, dans la perspective longue de l'histoire de l'Europe.
De ce point de vue, la Renaissance a eu un sens, exprimé par ses acteurs eux-mêmes.
Chaque étape de cette enquête a vu se vérifier l'intuition initiale de ce livre : la Renaissance fut un épisode central de la guerre qui oppose depuis près de deux millénaires l'Église chrétienne à la culture païenne antique.
Cette lutte, à l'issue longtemps incertaine, fut l'un des fondements de la construction symbolique de l'Occident médiéval et moderne. La vie culturelle et religieuse des sociétés européennes en a été lourdement grevée jusqu'à nos jours. Il suffit pour s'en convaincre d'observer combien le débat sur les « racines culturelles » de l'Europe provoque de passions.
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Au bonheur des mâles : Adultère et cocuage à la Renaissance (1400-1650)
Maurice Daumas
- Armand Colin
- Mnémosya
- 2 Avril 2025
- 9782200638559
Comment est-on passé à la Renaissance des moeurs brutales du Moyen Âge (l'idée même d'amour est à peu près absente, l'oppression des femmes d'une totale rudesse) à la conception moderne du couple aimant, qui s'affirme à partir du XVIIe siècle ? La réponse qu'apporte Maurice Daumas à travers cette plongée des plus savoureuses dans l'univers de nos ancêtres, est étonnante... La question de l'adultère, l'évolution de son traitement par la société, et surtout l'extraordinaire foisonnement de rites et de mythes qui entourent la figure du cocu ont joué un rôle clé ! La démonstration est imparable : l'infidélité a été un facteur de socialisation (entre hommes, autour de la même femme, c'est tout le thème des "bons compagnons", et entre homme et femmes), d'adoucissement des moeurs (du moment qu'on peut s'assumer "cocu"...) et une source inépuisable d'amusement !
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Vainqueur de Marignan, prince de la Renaissance ou pantin manipulé par les femmes de son entourage, François Ier est en vérité bien autre chose que ce que les images d'Épinal ou les portraits à charge ont voulu faire de lui. Derrière la majesté et la stature du roi, on trouve un compagnon simple, amical et spontané. Derrière le géant sympathique et débonnaire, un roi autoritaire qui brise parlements, grands féodaux et favoris. Derrière le souverain absolu, un roi qui s'efforce de régner par consensus. Derrière le luxe des châteaux, les rudes campements de chasse ou de campagnes militaires.
Nourri d'archives inédites, notamment italiennes, Cédric Michon nous livre à la fois une analyse du règne et un portrait empathique de François Ier . En évoquant le rôle de Louise de Savoie ou de la duchesse d'Étampes, en soulignant l'influence des favoris et en donnant à comprendre la portée de la bataille de Marignan comme du désastre de Pavie, il nous présente celui qui fut peut-être le dernier roi chevalier et le premier souverain absolu de l'histoire de France.
Cédric Michon, normalien et agrégé d'histoire, membre honoraire de l'Institut universitaire de France, est professeur d'histoire moderne à l'université Rennes2 et directeur des Presses universitaires de Rennes. Il a consacré plusieurs ouvrages à FrançoisI er et à sa cour, notamment Louise de Savoie (2015), Les conseillers de François Ier (2011) et La Crosse et le Sceptre (2008).
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Les guerres de religion : une histoire de l'Europe au XVIe siècle
Nicolas Le Roux
- Passés composés
- 6 Septembre 2023
- 9782379334153
Les « guerres de Religion » désignent ordinairement les conflits, achevés par huit paix, qui se déroulèrent en France de 1562 à 1598. On a pu faire commencer la période des troubles civils un peu plus tôt, notamment avec la mort accidentelle d'Henri II en 1559, et intégrer les guerres dans les années 1620 pour prendre en compte l'ensemble des violences et campagnes militaires ayant opposé es partis confessionnalisés au début de l'époque moderne. Les affrontements qui se déroulèrent dans les cantons helvétiques autour de 1530, puis dans le Saint-Empire dans les années 1540 et 1550, constituent eux aussi, assurément, des guerres de Religion, et les anciens Pays-Bas basculèrent à leur tour dans la guerre à partir de 1566. Quant à l'Angleterre, elle connut des troubles, mais ne sombra pas dans la guerre civile, ce qui ne l'empêcha pas de participer aux conflits européens, tout comme la monarchie catholique espagnole et les puissances italiennes, à commencer par la papauté. Proposer une approche à la fois nationale et transnationale des affrontements religieux du XVIsup>esup> siècle, en soulignant le poids des circulations et des échanges à travers l'Europe, mais aussi des logiques territoriales de rivalité ou de solidarité, tel est le but de cet ouvrage.
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On oublie souvent qu'il y a peu de choses en commun entre le jeune roi Louis XIV, l'adolescent de la Fronde, le monarque rayonnant de 1661, le souverain impérieux de 1685 et le vieillard affaibli des dernières années.
À l'aide de nouvelles sources, Thierry Sarmant fait redécouvrir l'homme, le prince véritable, trop longtemps caché derrière les éloges de ses flatteurs comme derrière les caricatures de ses ennemis. Il brosse ainsi un portrait inédit de Louis XIV, moins « solaire » et moins « noir » que ceux qui l'ont précédé. -
Banquiers, maîtres de Florence, papes, humanistes et mécènes, les Médicis ont incarné la Renaissance italienne. Du XIVe au XVIIIe siècle, ils ont été des acteurs majeurs de l'échiquier politique européen. De Cosme l'Ancien à Laurent le Magnifique et Cosme Ier, premier grand-duc de Toscane, l'ascension des Médicis a été exceptionnelle : ils ont marié leurs filles à des rois, ont prêté de l'argent aux monarques, sont devenus papes et ont été au coeur des grands courants sociaux, culturels et politiques de leur temps. Rois sans couronne, ils ont été les maîtres de la République de Florence.
Encourageant et subventionnant les génies naissants, la Renaissance toscane a rayonné grâce à eux du plus magnifique éclat. De la Florence de Dante à la veille de la Révolution française, Marcel Brion fait revivre les passionnants destins de cette captivante lignée.