Depuis la guerre de Sécession, jamais l'Amérique n'a été autant divisée.
Républicains vs Démocrates, élites des côtes vs Amérique des oubliés, luttes interraciales, contestation de la Cour suprême et des institutions, multiplication des fusillades de masse, assaut du Capitole en janvier 2021...
Un sondage récent (AEI) révèle que 46 % des Américains pensent qu'une future guerre civile est probable. Le pays est-il au bord de la grande fracture ?
Stephen Marche a imaginé cinq scénarios plausibles susceptibles de déclencher le chaos : un shérif cynique se battant contre les troupes fédérales et les bureaucrates pour sauver un vieux pont, la tentative d'assassinat de la présidente par un jeune désoeuvré, un violent ouragan s'abattant sur New York... cinq événements qui dérapent présentés chacun comme une courte nouvelle et suivis par une analyse minutieuse de leur impact.
Des scénarios élaborés en interviewant des centaines d'experts - militaires, historiens, policiers, politiciens, écologistes, scientifiques... - et ceux qui, au coeur de l'État, sont déjà chargés de préparer les plans de bataille en cas de guerre civile.
Stephen Marche nous offre une enquête vertigineuse qui nous interroge avec une grande lucidité sur l'avenir de la démocratie américaine.
« Tout mouvement a besoin d'une étincelle, d'un événement que les gens percevront comme le symbole de leurs propres expériences et qui les rassemblera. Rares sont ceux qui auraient pu prévoir que le meurtre de Mike Brown par un policier blanc déclencherait une rébellion dans la petite ville de Ferguson. Peut-être était-ce l'inhumanité de la police qui laissa pourrir son corps sous le soleil d'août pendant quatre heures et demie. Peut-être était-ce l'équipement militaire - tanks, fusils mitrailleurs, réserves infinies de gaz lacrymogène - qu'elle opposa aux premières manifestations. Toujours est-il que dès le lendemain soir, la révolte éclata ; et les jours suivants, les manifestations se poursuivirent. Chaque soir, la police aspergeait la foule de gaz lacrymogène et tirait des balles en caoutchouc ; le lendemain, la foule se reformait. » Comment un mouvement contre les violences policières, qui visent avant tout les Afro- Américains, a-t-il pu émerger sous le mandat du « premier président noir », dont l'élection était censée inaugurer une période « post-raciale » ? Keeanga Yamahtta-Taylor brosse ici un portrait terrifiant de la persistance du racisme américain. Pour comprendre l'histoire du mouvement et les débats et tensions qui le traversent, elle insiste sur l'aggravation des conditions de vie des Noirs en particulier et des classes populaires en général depuis les années 1970 ; mais aussi sur la défaite des mouvements sociaux des années 1960 et l'émergence d'une élite politique noire prompte à réactiver les préjugés racistes d'une « culture de la pauvreté » attribuée aux Noirs. L'auteure défend le potentiel universaliste du mouvement #BlackLivesMatter : s'il vise d'abord les violences policières, il peut parfaitement rallier d'autres groupes sociaux à une lutte contre les élites - noires ou blanches - et pour la redistribution des richesses. Pour elle, la lutte antiraciste est tout sauf « spécifique ».
Keeanga-Yamahtta Taylor est professeure assistante dans le département d'études afroaméricaines à l'université de Princeton. Militante antiraciste, féministe et anticapitaliste, elle est spécialiste de l'histoire politique des mouvements noirs, des mouvements sociaux et des questions d'inégalités raciales aux Etats-Unis. Elle contribue régulièrement à des publications telles que Jacobin, The Guardian ou New Republic. Récompensé par de nombreux prix et plusieurs fois réimprimé depuis sa sortie, Black Lives Matter est son premier ouvrage.
20 janvier 2009 : Barack Obama devient officiellement président des États-Unis. Des millions de personnes assistent à cette cérémonie légendaire.
10 janvier 2017 : Obama quitte la Maison-Blanche après deux mandats historiques. Il prononce alors son dernier discours officiel, des mots empreints de son immense charisme et de grands moments d'émotion. Récession économique, guerre, terrorisme, mais aussi relance industrielle, Obamacare, accords de Paris...
Quelques jours plus tôt, Michelle Obama fermait elle aussi sa parenthèse de première dame et rappelait avec vigueur et humour ses combats pour l'éducation et la jeunesse.
Ce livre expliquer defaçon documentée :
- le contexte et la réalité de l'élection de novembre 2020.
- la transformation radicale du parti démocrate au cours des quarante dernières années.
- la politique intérieure et extérieure de l'administration Biden.
Une documentation indispensable pour quiconque veut comprendre ce qui se passe aux Etats-Unis aujourd'hui, quelles en sont les conséquences pour le reste du monde, et quels sont les enjeux des élections de novembre 2022.
« Vous êtes prêts pour la révolution ? » Alexandria Ocasio-Cortez commence ses meetings par cette phrase : la promesse d'un avenir radicalement différent pour des millions d'Américains laminés par les inégalités insupportables et le néolibéralisme. Plus jeune femme jamais élue au Congrès, l'ancienne serveuse de Manhattan incarne le visage d'une nouvelle gauche décidée, enfin, à remporter des batailles. « Seuls des radicaux, dit-elle, ont changé ce pays. Je représente un mouvement. » Dans l'Amérique du ploutocrate raciste Donald Trump, « AOC » est l'envoyée spéciale en politique d'une nouvelle génération. L'étoile la plus visible d'une constellation de jeunes activistes qui dessinent un avenir dont il est permis de rêver. Grandis dans la guerre et la crise financière, anciens d'Occupy Wall Street ou de Black Lives Matter, réveillés par Bernie Sanders, ils défient le capitalisme, le suprémacisme et la catastrophe climatique.
Au coeur de l'empire américain, ils ont lancé la bataille des grandes idées. Ils s'organisent au sein de mouvements inclusifs, contestent les discours dominants qui contrôlent nos vies et limitent notre imagination. Optimistes sans être naïfs, ils importent avec créativité les savoirs mili-tants du passé dans les luttes du présent. De la réussite de leurs combats dépendra aussi notre futur. Et si nous écoutions ce qu'ils ont à nous dire ?
Après le best-seller international Le Feu et la Fureur, voici la saison 2 de la présidence la plus extravagante de l'histoire des États-Unis.
Deux ans au sommet du monde n'ont pas assagi Donald Trump, plus impulsif et versatile que jamais. Mais la roue de la fortune a tourné : les procureurs fédéraux scrutent ses affaires ; ses anciens alliés politiques cherchent à le faire chuter ; ses opposants démocrates n'ont pas renoncé à le destituer.
Et pourtant, Donald Trump se sent invincible. Il s'expose, s'exprime, s'enflamme, ce qui le rend vulnérable. Cette présidence anormale va-t-elle atteindre son point de rupture et imploser ?
Enquête de première main et récit romanesque d'un règne hors norme, État de siège dresse le portrait d'un président à nul autre pareil. Entouré d'ennemis et aveugle à son sort, Trump est décidément le leader le plus stupéfiant de l'histoire américaine.
La seconde moitié des années 1970 a marqué le retour en force des protestants évangéliques. Cette forte mobilisation s'est accompagnée de la mise en place par des leaders religieux conservateurs d'un vaste réseau de lobbies politico-religieux, appelé «ÂDroite chrétienne». Celle-ci s'impose comme une force électorale avec laquelle les grandes formations politiques doivent compter. Après avoir apporté, en 1980, une aide décisive à Ronald Reagan, elle a soutenu George W. Bush (un born again Christian), allié fidèle et puissant. Pourtant, leurs relations étaient plus complexes qu'on ne le croyait. En 2016, elle a soutenu Donald Trump, pourtant un homme avec lequel elle n'avait rien de commun. Pour comprendre la Droite chrétienne dans sa globalité - ses origines historiques, ses fondements théologiques, le profil de ses adeptes, le contenu de son programme, son mode opératoire -, une analyse détaillée et objective s'impose. C'est l'objectif de ce livre.
Un « menteur pathologique » : c'est en ces termes que la nièce de Donald Trump parle de son oncle dans ce portrait au vitriol du président américain.
Témoignage de première main sur le clan Trump, cette plongée au coeur de la névrose d'une famille toute-puissante est un incroyable roman. Il révèle le vrai visage de Donald Trump, un enfant terrorisé par son père, devenu cet homme instable et manipulateur à la tête des Etats-Unis.
Vendu à plus d'un million d'exemplaires en seulement 48 heures lors de sa parution aux États-Unis, ce best-seller hors norme est le livre qui secoue la campagne présidentielle américaine. Et qui pourrait empêcher la réélection de Donald Trump.
Crise sanitaire, tensions raciales, contestation des résultats électoraux : le mandat de Donald Trump s'est achevé dans un climat quasi insurrectionnel, laissant la société américaine plus divisée que jamais. L'élection de Joe Biden, accueillie avec soulagement par la classe politique européenne et les élites intellectuelles américaines, semblait signer pour beaucoup la fin d'une folle parenthèse, un retour à la normale. Si tant est qu'il se produise, cet apaisement risque d'être de courte durée. Loin de représenter un accident de l'histoire, le trumpisme constitue le symptôme d'un mal plus profond, le résultat d'un modèle économique, social et institutionnel à bout de souffle. Or, les réformes ambitieuses annoncées par Joe Biden peinent à se matérialiser malgré l'émergence d'une aile gauche démocrate de plus en plus structurée, forte de propositions et déterminée à infléchir l'action de la Maison Blanche. Une analyse détaillée et percutante de la vie politique des États-Unis, hyper puissance confrontée aux plus grands défis de son histoire récente.
Retour à la presse de Gutenberg. Une grande feuille, pliée en quatre, à déplier à deux mains, à lire, à poster, à partager. Retour au placard des Guerres de religions, au libelle de la Révolution, à l'affiche de la Résistance, au samizdat russe, au dazibao chinois. Un débat crucial, une parole originale, incisive et décisive, un penseur, un écrivain, un savant éclairant autrement l'actualité. Retour à La Vie intellectuelle, la revue fondatrice du Cerf en 1928. Une collection périodique afin de renouer avec l'imprimé comme instrument de liberté et de débat.
La politique étrangère des États-Unis subit une mutation désastreuse, modifiant pour toujours le rôle de l'Amérique dans le monde. Les institutions diplomatiques souffrent de drastiques coupes budgétaires et les émissaires qui ont permis les plus fines négociations et protégé partout leurs expatriés sont démis de leurs fonctions du jour au lendemain. Alors que, à Washington, les bureaux du ministère des Affaires étrangères se vident, dans le reste du monde, ce sont l'industrie et l'armée qui reprennent les rênes.
Fondé sur des documents jamais dévoilés, enrichi d'interviews exclusives (de Henry Kissinger à Hillary Clinton), Paix en guerre nous alerte sur une profession en voie d'extinction, celle des défenseurs de la paix.
Qu'y a-t-il derrière la formule Make America Great Again ? L'immigration, chance ou fardeau ? Quelles relations avec l'Union européenne ? Les Etats-Unis, toujours leader des industries numériques ? Ces questions traversent l'histoire contemporaine et resurgissent au fil de l'actualité. Des clichés à la réalité, cet ouvrage nous parle de lieux, de faits et de chiffres pour nous aider à y voir plus clair.
Spécialiste incontestée, l'auteure propose 40 fiches documentées pour cerner les enjeux et les défis de la région. L'ensemble est illustré de cartes, graphiques et tableaux.
Pourquoi certains États sombrent-ils dans l'autoritarisme ou l'anarchie alors que d'autres défendent les libertés individuelles ? La plupart des sociétés ont connu, au cours des siècles, des périodes où les forts ont dominé les faibles et où la liberté humaine a été étouffée par la force, les coutumes et les normes. Soit les États ont été trop faibles pour protéger les individus face à ces menaces, soit ils ont été trop forts pour que les individus se protègent eux-mêmes. La liberté n'émerge que lorsqu'un équilibre est trouvé entre l'État et la société.
Daron Acemoglu et James A. Robinson emmènent le lecteur dans un voyage à travers le temps, de l'American Civil Rights Movement à l'histoire ancienne et récente de l'Europe, en passant par la civilisation zapotèque vers 500 avant J.-C, l'histoire impériale chinoise, le colonialisme dans le Pacifique et le système de castes de l'Inde... pour comprendre comment s'est tantôt élargi, et tantôt rétréci, le couloir menant à la liberté.
Aujourd'hui, nous sommes en pleine période de déstabilisation. Nous avons plus que jamais besoin de liberté, et pourtant le couloir de la liberté est de plus en plus étroit et dangereux. Le danger qui se profile à l'horizon n'est pas « seulement » la perte de notre liberté politique ; c'est aussi celui de la désintégration de la prospérité et de la sécurité qui dépendent essentiellement de la liberté. À l'opposé du couloir de la liberté se dessine la voie de la ruine.
Éditorial. « L'Amérique post-Trump » ? par Frédérick Douzet.
La Californie à l'avant-garde de la lutte contre le changement climatique : un immense défi politique, entretien avec Bruce E. Cain.
La géographie politique des États-Unis lors des élections de 2020, par Laura Uribe, Micah.
Farver, Alex Zhao et Thad Kousser.
La dislocation de l'électorat républicain sous Trump ? Analyse des tendances électorales de 2016 à 2020 dans le Wisconsin et l'Arizona, par Roman Vinadia.
Comment Trump a gagné la Floride. Et amélioré son score, par Léa Le Pezron.
Les élections comptent. Remarques sur l'évolution de la politique électorale du mouvement Black.
Lives Matter, par Charlotte Recoquillon.
Créer une dépendance républicaine à un « sentier trumpien » : la stratégie de Trump World pour les élections de 2022, par Maxime Chervaux.
Un droit de vote à deux vitesses : le système électoral à l'épreuve des années Trump, par Olivier Richomme.
De quoi le 6 janvier est-il le signe ? Essai d'histoire immédiate, par Simon Grivet.
La liberté d'expression étudiante mise au service de l'alt-right, par Simon Ridley.
QAnon et le futur de la politique américaine, par Mike Rothschild.
Les réseaux sociaux et l'administration Trump, par Valère Ndior.
« Under control » : soft power et diplomatie sanitaires états-uniens à l'épreuve du Covid-19, par Élisabeth Fauquert.
The Long Goodbye : les États-Unis et le désengagement militaire du Moyen-Orient, par Jean-Loup Samaan.
Le « retour de l'Amérique » dans les instances multilatérales : entre trumpisme résiduel et stratégie de ralliement autour des priorités états-uniennes, par Alexandra de Hoop Scheffer.
Réticences et limites de la politique russe de l'administration Biden, par Marlène Laruelle.
Une guerre froide fluide : les États-Unis, la Chine et la concurrence autour de la technologie numérique, par Adam Segal.
L'Indopacifique des États-Unis ou comment maintenir la primauté états-unienne en Asie, par Isabelle Saint-Mézard.
Hérodote a lu.
Résumés.
Abstracts.
En novembre 2020, les Américains font face à une urgence : libérer leur pays des politiques trumpistes dévastatrices. C'est ainsi qu'ils élisent Joseph Biden. Et le 46ème président des Etats-Unis s'attaque, dès son investiture, à des dossiers problématiques laissés en suspens, voire mis à mal par son prédécesseur. Modeste et empathique, il se montre sensé et sensible à la condition de ses compatriotes, mû ni par la prétention, ni par l'orgueil, mais par le simple désir de servir. Mais saura-t-il réorganiser le paysage politique américain ? Pourra-t-il aplanir les inégalités sociales ? Parviendra-t-il à limiter la polarisation qui fait rage au détriment des valeurs nationales ?
Dans cet ouvrage, Gilles Vandal esquisse le portrait d'un chef de file d'une nation ravagée par les tensions politiques et les crispations identitaires. Entre biographie et analyse politique, il retrace le parcours du président des États-Unis pour connaître l'homme et comprendre le politicien.
Second rôle, les First Ladies ? Allons donc ! Depuis les origines, les Premières Dames américaines ont exercé dans l'ombre une influence bien plus grande qu'on le croit. À leur manière, elles incarnent la longue marche des femmes vers l'égalité et le pouvoir. En puisant dans les archives présidentielles inédites, les auteurs dressent le portrait des plus emblématiques, de Martha Washington à Melania Trump, et nous offrent la galerie complète de celles qui, flamboyantes ou méconnues, se sont succédé à la Maison Blanche. Un livre sans précédent qui nous révèle la face cachée du pouvoir, où se mêlent intimement la politique, l'histoire et l'amour.
L'homme le plus puissant du monde mis à nu. Trump vu à travers ses propres mots, dans un essai personnel et incisif.
Bérengère Viennot est traductrice de presse. Habituée à traduire les discours et les interventions de Barack Obama (son éloquence puissante, son humour fin), elle s'est trouvée expulsée de sa « zone de confort » après l'élection de Trump, et contrainte de se confronter à une nouvelle matière première :
La langue vulgaire, confuse, fautive, familière, simpliste, d'un président ne respectant aucun des codes de la parole politique.
Faut-il traduire Trump comme il parle, au risque de produire des textes illisibles ? Ou lisser son propos et laisser croire qu'il s'exprime comme un vrai chef d'État ? C'est le point de départ de ce livre, tirer le fil du langage pour comprendre l'énigme Trump.
Aucune institution judiciaire ne tient dans la vie d'un peuple un rôle comparable à celui de la Cour suprême aux États-Unis. Déjà en 1835, Tocqueville relevait : « Dans les mains des sept juges fédéraux reposent incessamment la paix, la prospérité, l'existence même de l'Union ». L'histoire a confirmé ses analyses maintes fois. Au xxie siècle, sa puissance est toujours aussi grande, mais, avec l'approfondissement de la démocratie, la Cour peine à se faire reconnaître comme pleinement légitime, même aux Etats-Unis.
En 2021, le Président Joe Biden a constitué une commission d'une cinquantaine de membres chargés d'envisager les moyens de la rendre plus attentive aux espoirs du peuple souverain. Leurs analyses non encore connues à ce jour s'ajouteront à celles des multiples rapports déjà publiés par le Congrès sur le sujet. Les États-Unis n'en finissent pas de s'interroger sur l'extraordinaire emprise qu'exerce la Cour sur la société américaine. Qui aurait pensé à l'origine que l'institution acquerrait une pareille puissance ? Certainement pas ceux qui l'avaient conçue car, à l'origine, la Cour n'avait que des compétences limitées. Le pouvoir judiciaire fédéral au sommet duquel elle était placée n'était jugé indispensable que parce qu'il fallait bien que l'Union ait son propre pouvoir judiciaire, ne pouvant pas se faire juger par celui de ses membres et parce qu'il n'avait vocation à régir que des matières « en petit nombre et définies ».
Hinterland, c'est l'arrière-pays américain, peuplé de batteuses à grains imposantes et de fermiers courbés, où des ouvriers venus de tous les coins du monde se pressent dans des usines et des «centres de distribution». Poussée par une crise socio-économique sans cesse croissante, la structure de classe américaine se recompose dans de nouvelles géographies de race, de pauvreté et de production. Le centre est tombé. Des émeutes ricochent de villes en villes. Les anarchistes détruisent les centres financiers alors qu'une extrême droite renaissante renforce le pouvoir dans les campagnes. S'appuyant sur son expérience directe des troubles populaires récents, du mouvement Occupy à la vague d'émeutes et de blocus qui a commencé à Ferguson, Phil A. Neel offre une vue rapprochée de ce paysage dans tous ses détails sinistres mais captivants.
À la veille de l'élection américaine, Phil A. Neel nous livre ici les clés pour lire le conflit de classes et sa nouvelle géographie aux États-Unis.
« Ce qui nous attend, ce sont des luttes qui nous transformeront en même temps que nous nous battrons pour transformer les relations sociales tordues du monde capitaliste, où les loups se mangent entre eux - des relations qui rongent la solidarité humaine et nous rendent tous plus durs les uns envers les autres. » - Mary-Alice Waters.
Un « Oui ! » sans équivoque : voilà la réponse donnée ici à la question Une révolution socialiste est-elle possible aux États-Unis ?
Possible, mais pas inévitable.
Cette issue dépend de nous.
Ce livre est une contribution à la discussion qui s'amplifie partout parmi les travailleurs à la recherche d'une voie en avant face à la crise capitaliste qui s'intensifie et aux guerres qui s'étendent.
En luttant pour une société que seuls les travailleurs peuvent créer, ce sont nos propres capacités que nous allons découvrir - pas la fausse image que la classe dirigeante a de nous, une image qui reflète sa propre culpabilité et sa propre peur.
Du Mayflower aux Twin Towers, de George Washington à Donald Trump, des Puritains aux télévangélistes en passant par la Bible, Israël, les Lumières, l'empire, le messianisme, le millénarisme, et l'islam... Voici un voyage aussi inédit que crucial au coeur des États-Unis, de leur genèse et de leur histoire. Ainsi que de leur présent, qui annonce des lendemains plus crépusculaires peut-être qu'il n'y paraît.
Un ouvrage indispensable pour comprendre l'Amérique.
Lorsqu'en septembre 2015, Donald Trump, promoteur immobilier haut en couleur, présenta sa candidature à l'élection présidentielle de 2016 du côté Républicain, très peu prirent la chose au sérieux. Oui sans doute, Trump était une vedette de la télé-réalité, où ses interventions tonitruantes faisaient pouffer, mais Président des Etats-Unis ? Allons donc ! Le Parti républicain se gaussait. Mais il dut vite déchanter : le bouffon caracola en tête.
Pour Trump, tous les coups étaient permis. Suggérer que le père d'un rival avait trempé dans l'assassinat de Kennedy ? Pourquoi pas ? Il s'agissait de l'emporter et le reste comptait pour peu : les pires habitudes des milieux d'affaires furent importées dans la politique. La période couverte dans ce premier tome, qui va de la candidature de Trump à la veille de l'inculpation de Michael Cohen, son avocat personnel, est celle de cette stupeur initiale.
Les tomes 2 et 3 couvriront la suite : lune chute de jour en jour plus prévisible.
L'Amérique est un empire qui ne dit pas son nom. De leur conquête sur les Indiens aux offensives militaires à travers le monde, les Américains ont constamment été en guerre, non pour créer des colonies comme un empire classique, mais pour étendre leur puissance politique et diffuser l'American Way of Life.
L'Amérique empire raconte l'histoire de cette nation partie de rien et qui domine aujourd'hui tout : finance, culture, technologie, armée, institutions internationales... Peu de grandes décisions dans le monde ne se prennent sans que la Maison Blanche ne soit impliquée. Peu d'empires ont connu un tel rayonnement.
Comment l'Amérique en est-elle arrivée là ? Comment s'est-elle développée ? D'où viennent la fascination et la crainte qu'elle suscite ? L'Amérique empire tente de répondre à ces questions et soulève l'inéluctabilité de tout empire : sa chute.
L'Amérique traverse en effet des zones de turbulence majeures : enracinement du trumpisme, déroute en Afghanistan, avènement du wokisme, montée de la Chine, résistance de la Russie... Les Etats-Unis révèlent qu'ils sont plus que jamais un colosse aux pieds d'argile.
L'Amérique empire est un voyage historique et géopolitique dans le temps qui nous fait remonter aux motivations des indépendantistes des 13 colonies britanniques et nous mène à nos jours au piège de Thucydide chinois et la crise existentielle que traverse les Etats-Unis d'Amérique.
De 1776 à aujourd'hui, l'histoire de l'Amérique s'est toujours écrite dans la violence et la passion.
Un géant a commencé à bouger. Hillary Clinton les appelle les « déplorables » vivant dans des régions « arriérées » des États-Unis. Mais en 2018, des dizaines de milliers d'enseignants et d'employés des écoles ont mené des grèves victorieuses. En Floride, les travailleurs ont obtenu le rétablissement du droit de vote pour les anciens prisonniers. En agissant ainsi, ils ont puisé dans les meilleures traditions de lutte de travailleurs de toute couleur de peau et de toute origine nationale.