Portraits de femmes

À propos

« Vous avez une mère, des soeurs, des tantes : commencez par elles, en les entraînant de votre côté. Vous évitez tout conflit avec les pères, les frères ou les oncles, vous évitez de même les affrontements avec les éducateurs ou les professeurs. Vous n'aurez pas à écrire un jour l'enfance d'un chef, mais celle d'un déserteur. En un mot, vous n'êtes pas recrutable. Apprenez à discerner vos alliées et vos ennemies dans le continent féminin. N'oubliez pas : elles sont doubles, les ennemies peuvent, à l'improviste, devenir des alliées (et même les meilleures), les alliées peuvent se transformer en ennemies (les pires). Scrutez, écoutez, devinez. Cette mégère veut être apprivoisée, cette dévote vous regarde avec un drôle d'air, cette mélancolique s'éclaire en vous rencontrant, cette femme savante adore les frivolités, cette précieuse ridicule est perdue pour vous à jamais. Vous avez un grand maître pour jouer sur le théâtre du monde : Molière. L'amour est médecin, vous serez médecin dans cette région agitée et sombre. Des femmes-médecins vous aideront. Commencez tout de suite : vous êtes le garçon imprévu, rêveur, dissipé, renfermé, exubérant, terrible, énigmatique. Aucune punition ne vous fait peur. Ils vont dans le mur, vous sautez par-dessus le mur. La vie est courte, vous décidez d'en avoir plusieurs ».


Rayons : Littérature > Romans & Nouvelles


  • Auteur(s)

    Philippe Sollers

  • Éditeur

    Flammarion

  • Distributeur

    Union Distribution

  • Date de parution

    07/01/2013

  • EAN

    9782081254930

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    156 Pages

  • Longueur

    21 cm

  • Largeur

    13.5 cm

  • Épaisseur

    1.2 cm

  • Poids

    206 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Philippe Sollers

Philippe Sollers naît à Bordeaux dans une famille d'industriels. Après des études secondaires à Bordeaux, il est envoyé chez les Jésuites à Versailles, d'où il est renvoyé en 1953. En 1957, il publie son premier texte et prend le pseudonyme de Sollers, inspiré du latin et signifiant 'tout en art'. Encouragé par Ponge, il signe 'Une Curieuse Solitude', ouvrage salué par Mauriac et Aragon. En 1960, il fonde la revue 'Tel Quel' , aux éditions du Seuil, refuge des protestataires et des anticonformistes. Il reçoit le Prix Médicis en 1961 pour 'Le Parc'. Il commence dès lors à réfléchir sur la problématique du sujet dans 'Drame', 'Nombres et Lois', puis 'Le Paradis'. En 1983, année de 'Femmes' et de son départ des éditions du Seuil pour rejoindre Gallimard, il fonde une nouvelle revue, 'L'Infini', et prend la direction de la collection du même nom. Il est membre du comité de lecture des éditions Gallimard, et éditorialiste associé au 'Monde'.

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